Genre : Festival Cinéma
Film d’ouverture :
Eden (2020) (visible du vendredi 2 au samedi 10 avril)
Hongrie/Roumanie/Belgique - 2h33
Réalisatrice : Agnes Kocsis
Avec Lana Baric, Daan Stuyven, Lorant Bocskor-Sallo, Maja Roberti, Zalan Makrancsi
Éva est allergique à toutes sortes de substances chimiques, aux ondes radio et aux champs électromagnétiques. Elle doit vivre dans un isolement total et ne peut avoir aucun contact avec son environnement. La moindre erreur peut lui être fatale. Elle est juste en relation avec son frère et les médecins qui continuent à faire des expériences sur elle. Mais un jour, un psychiatre vient vérifier si sa maladie est réelle ou simplement imaginaire…
Films de fiction en compétition (visibles du samedi 3 au samedi 10 avril)
A thief’s daughter (2019)
Espagne - 1h42
Réalisatrice : Belen Fuenes
Avec Greta Fernandez, Eduard Fernandez, Alex Monner, Tomas Martin
Toute sa vie, Sara a été livrée à elle-même. À 22 ans, avec un bébé à charge, elle aspire à former une famille normale avec son jeune frère et le père de son enfant. Mais son père Manuel est de retour après des années d’absence passées en prison. Sachant qu’il est une menace pour ses projets, Sara prend une décision difficile : l’éloigner d’elle et de son frère.
- Prix Goya de la Meilleure Nouvelle Réalisation en 2020.
A regular woman (2019)
Allemagne/Turquie - 1h32
Réalisatrice : Sherry Hormann
Avec Almila Bagriacik, Aram Arami, Jacob Matschenz, Rauand Taleb
Aynur Sürücü, jeune allemande d’origine turque, est contrainte de quitter l’école à l’âge de 16 ans afin d’épouser un cousin à Istanbul. Enceinte, elle se rebelle et quitte son époux violent. Elle retourne avec son enfant auprès de sa famille à Berlin. Même si cette dernière est persuadée que son évasion a déshonoré la famille, Aynur refuse de laisser ses frères et ses parents dicter ce qu’elle peut et ne peut pas faire. Au lieu de cela, elle essaie de vivre sa propre vie, commence un apprentissage et sort la nuit…
In the mirror (2019)
Lettonie/Lituanie - 1h30
Réalisatrice : Laila Pakalnina
Avec Madeleine Valdberga, Elza Leimane, Lauris Dzelzitis, Gatis Gaga
Un entraîneur de CrossFit et sa femme deviennent les parents d’une petite fille, Blanche-Neige. La mère de l’enfant décède. Le père se remarie avec une femme obsédée par son apparence et par le sport. Elle s’entraîne en continu pour être la meilleure. Le temps passe. Un jour, Blanche-Neige surpasse les records de sa belle-mère…
Mare (2020)
Suisse/Croatie - 1h24
Réalisatrice : Andrea Staka
Avec Marija Skaricic, Goran Navojec, Mateusz Kosciukiewicz
Mare
n’a jamais pris l’avion, bien qu’elle vive juste à côté de l’aéroport avec son
mari et leurs trois enfants adolescents. Elle aime sa famille, prend soin
d’elle, mais se sent parfois comme une étrangère dans sa propre maison. Elle
aspire à plus d’indépendance. Son mari est l’amour de sa jeunesse, mais quand
un jour un homme plus jeune emménage dans la maison d’à côté, Mare franchit une
étape…
Il n’y a de temps pour rien de doux dans un
quotidien déterminé par les nécessités, et il n’est pas nécessaire, pour
l’instant, de justifier l’impulsivité avec laquelle Mare décide de profiter de
sa libido ravivée.
La rivière sans repos (2019)
Canada - 1h39
Réalisatrices : Marie-Hélène Cousineau et Madeline Ivalu
Avec Malaya Qaunirq Chapman, Etua Snowball, Taqraliq Patridge, Matthew York
Kuujjuaq, Nunavik dans les années 1940. Surprise par la perte de son innocence, la jeune Inuk Elsa tire son courage de sa terre ardue pour devenir une femme aussi forte et indépendante que la rivière qui traverse le territoire. Elle devient la toute jeune maman d’un enfant dont la vie remarquable est en rupture avec les traditions millénaires de ses ancêtres. Évoluant entre les normes établies par les colonisateurs, la réalité vivante de sa propre famille, la qualité d’une relation qui n’est pas correcte pour elle et la révolte de son fils adolescent, le destin d’Elsa suit le cours venteux de la rivière indomptable qui accompagne chaque étape de sa vie.
La voix d’Aïda (2020)
Bosnie-Herzégovine - 1h44
Réalisatrice : Jasmila Zbanic
Avec Jasna Djuricic, Izudin Bajrovic, Dino Bajrovic, Boris Ler, Boris Isakovic
Srebrenica, juillet 1995. Modeste professeure d’anglais, Aida vient d’être réquisitionnée comme interprète auprès des Casques Bleus, stationnés aux abords de la ville. Leur camp est débordé : les habitants viennent y chercher refuge par milliers, terrorisés par l’arrivée imminente de l’armée serbe. Chargée de traduire les consignes et rassurer la foule, Aida est bientôt gagnée par la certitude que le pire est inévitable. Elle décide alors de tout tenter pour sauver son mari et ses deux fils, coincés derrière les grilles du camp.
- Le film a été sélectionné pour représenter la Bosnie aux prochains Oscars.
Zana (2019)
Kosovo/Albanie - 1h37
Réalisatrice : Antoneta Kastrati (1er long métrage)
Avec Adriana Matoshi, Astrit Kabashi, Fatmire Sahiti
Une
jeune femme kosovare, encore meurtrie par la brutalité de la guerre, n’arrive
pas à concevoir. Son mari et sa belle-mère la poussent à consulter des
guérisseurs afin qu’elle puisse leur donner un hériter et s’acquitter de ses
devoirs d’épouse. Mais les traumatismes bien cachés d’après-guerre la
tourmentent à nouveau et la famille commence à douter de son état psychique…
Films documentaires en compétition :(visibles du samedi 3 au samedi 10 avril)
Ailleurs, partout (2020)
Belgique - 1h03
Réalisatrices : Isabelle Ingold
France - 1h05
Réalisatrice : Itziar Leemans
Boca Ciega dresse le portrait de Thomas Henriot, un peintre atypique et radical, marié à Antoine, jeune cubain exilé en France pour y faire une carrière de chanteur lyrique. Il travaille, depuis plus de 10 ans, dans les rues de la Havane. À mesure que ses œuvres prennent forme, les histoires qui les peuplent se révèlent. Nous plongeons dans l’intimité d’une famille cubaine, matière première qui nourrit son œuvre. Peindre est pour lui la seule façon possible d’être au monde.
I love you I miss you I hope I see you before I die (2019)
Danemark - 1h16
Réalisatrice : Eva Marie Rodbro
Betty, une jeune mère de deux enfants, vit sous le seuil de pauvreté et partage une maison avec 10 autres personnes dans la banlieue de Colorado Springs (USA). Résiliente et sensible, Betty est constamment mise à l’épreuve par les réalités de la vie : l’endettement croissant, les attentes de la maternité. La cinéaste observe avec douceur la camaraderie féminine et les instants de joie fugaces qui illuminent ces vies marginalisées par la précarité et la drogue.
L’Île des perdus (2020)
France - 1h18
Réalisatrice : Lara Lamanda
Le flux ne s’arrête jamais. Les perdants approchent l’accueil du Service des Objets Trouvés. Ils viennent récupérer leurs objets, ils sont pressés. Mais retrouver ce qui a été égaré n’est pas chose facile. Il faut du temps. Le temps d’être reçu au guichet de l’accueil. Le temps d’expliquer ce qui a été perdu. Puis le temps nécessaire pour que les agents puissent identifier l’objet dans l’entrepôt et le faire remonter à l’accueil avec le monte- charge. Mieux vaut alors accepter l’attente, s’abandonner à ce ralentissement et raconter. Dire quel contretemps, quel acte manqué ou quel chagrin nous a portés à perdre, à nous égarer nous-mêmes un peu parfois, et à échouer ici.
Immortal(2020)
Estonie - 1h01
Réalisatrice : Ksenia Okhapkina
Dans
le grand Nord russe, un ancien goulag s’est transformé en ville où l’on construit
dès l’enfance de parfaits citoyens russes. Le « système » est à
l’œuvre dans des registres fille-garçon bien séparés et conçu pour chaque
moment de la vie quotidienne.
Comment les mécanismes du pouvoir politique
influencent-ils directement la vie des habitants d’un pays ? En cherchant une
réponse à cette question, cet essai cinématographique se penche sur la vie de
tous les jours dans cette petite ville industrielle, découvrant en chemin à
quel point une idéologie totalitaire omniprésente peut être dangereuse.
Radiographie d’une famille (2020)
Iran /Norvège/Suisse - 1h22
Réalisatrice : Firouzeh Khosrovani
À travers des photos et des conversations fictives, nous découvrons le changement d’une famille au cours des années de révolution en Iran. En utilisant sa propre enfance comme centre du récit, l’auteur nous fait assister à la lutte de pouvoir entre sa mère croyante et son père laïc. Pendant la révolution, leur appartement moderne décoré d’art audacieux par le père se transforme progressivement en un espace morne et vide entre les mains de la mère religieuse. Tel un diorama, la maison familiale reflète les événements politiques de l’époque. L’histoire de la famille devient une métaphore centrale, dépeignant le puzzle intrigant qui constitue l’identité iranienne moderne.
Avant-première :
Nos enfants (2019) (visible du dimanche 4 au samedi 10 avril)
Brésil - 1h47
Réalisatrice : Maria de Medeiros
Vera est une ancienne militante contre la dictature brésilienne, qui a été contrainte à l’exil et a vécu dans plusieurs pays. Tânia, sa fille, est mariée depuis 15 ans à une autre femme qui est enceinte de leur premier enfant. Bien qu’elle soit une ardente défenseuse des droits et des libertés, Vera a du mal à admettre cette situation.
Invitée d’honneur : Aïssa Maïga
Regard noir (2020) (visible du mercredi 7 au vendredi 9 avril)
France - Documentaire - 0h58
Réalisatrices : Aïssa Maïga et Isabelle Simeoni
Aïssa Maïga nous embarque dans un road movie documentaire à la recherche
d’initiatives inclusives pour plus de diversité dans le cinéma.
Des marches du Festival de Cannes, le poing levé
autour des témoignages bouleversants des co-autrices du livre “Noire n’est
pas mon métier” (éd. Seuil) , aux rivages de Copacabana ou aux gratte ciel de
San Paolo, en passant par Los Angeles et le nouvel Hollywood Noir, New York ou
encore Paris, l’actrice et réalisatrice française part à la rencontre de
talents, créateurs et experts. Autant de personnalités qui livrent des
témoignages inspirants.
Hommage à Cecilia Mangini (1927-2021) :
Deux boîtes oubliées - Un voyage au Vietnam (2020) (visible du samedi 3 au lundi 5 avril)
Italie - Documentaire - 0h58
Réalisatrices : Cecilia Mangini et Paolo Pisanelli
Avant de devenir critique de cinéma, puis réalisatrice principalement de documentaires très engagés, généralement en tandem avec son mari Lino Del Fra, Cecilia Mangini était photographe. En 1965, Cecilia et Lino partent au Vietnam, déchiré par la guerre, pour effectuer des repérages en vue du tournage d’un documentaire qu’ils ne réaliseront jamais. Plus d’un demi-siècle plus tard, Cecilia revient sur les photos prises à l’époque, souvent en cachette, émouvantes et immobiles, dont certaines qu’elle retrouve par hasard. Avec la collaboration de Paolo Pisanelli, de ces retrouvailles elle fait un documentaire : Deux boîtes oubliées (Due scatole dimenticate). Ce film est bien plus qu’un retour à un projet inachevé. Cecilia en profite pour revenir sur sa vie et sur ses choix, sur la façon dont le monde a changé au cours de ses près de cent ans sur terre…
Film de clôture :
Détruire, dit-elle (1969) (visible du samedi 10 au dimanche 11 avril)
France - 1h40
Réalisatrice : Marguerite Duras
Un parc semé de chaises longues, un hôtel à l’orée d’une forêt, des gens trainent là à ne rien faire. Une femme solitaire, silencieuse, étendue de longues heures sur un fauteuil de repos, intrigue deux clients de cet hôtel…
Véronique Regoudy-Bazaia