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PALMARES

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Genre : Festival Cinéma

L'Actu

Le 43ème Festival International de Films de Femmes de Créteil, qui a ouvert vendredi 2 avril, clôture sa programmation et délivre son palmarès, samedi 10 avril 2021.

 Fin janvier, le 28ème Festival International du Film Fantastique de Gérardmer proposait une « Edition Spéciale en ligne », accessible à la profession, comme au public. Début avril, le FIFF offre « Tout le festival en ligne ». Si les salles de projection sont fermées depuis le 29 octobre 2020 (crise sanitaire oblige), les films rencontrent leur public en ligne.

 Bien sûr, on n’aura pas profité des massifs de jonquilles et primevères, pas plus que du parfum du printemps renaissant. On ne se rendra pas à la Maison des arts et de la culture de Créteil, qui accueille le festival depuis 1985 et on n’appréciera pas les projections dans la spectaculaire salle de 1000 places. Et l’on n’assistera pas non plus au discours d’ouverture de Jackie Buet - cofondatrice en 1979 avec Elisabeth Tréhard, du FIFF. Non !

Tout cela nous a manqué bien sûr, mais heureusement la sélection internationale de grande qualité était, elle, bien au rendez-vous.

Grâce à un pass à 15€ ou bien en achetant un billet à l’unité de 3€ vous deveniez votre propre programmateur. A vous de choisir votre film et quel jour et à quelle heure vous vouliez le voir, seul(e), en famille, avec vos ami(e)s, vos voisin(e)s…

 Comme tout bon festival se respectant, il y avait des films (fiction et documentaire) et des courts métrages en compétition, mais aussi un film d’ouverture (« Eden » d’Agnes Kocsis) ; un film de clôture (« Détruire, dit-elle » premier long de Marguerite Duras, sorti le 17 décembre 1969) ; un film en avant-première (« Nos enfants » de Maria de Medeiros) ; une invitée d’honneur (Aïssa Maïga, venue présenter son documentaire « Regard noir » coréalisé avec Isabelle Simeoni) ; un hommage à la documentariste italienne Cécilia Mangini, décédée en début d’année et d’autres sélections encore.

 Et également, une rétrospective Nicole Stéphane – inoubliable Elisabeth en tragédienne grecque, amoureuse de son frère Paul, dans « Les enfants terribles » d’après Jean Cocteau et réalisé par Jean-Pierre Melville en 1949. La rétrospective permettra de la revoir dans « Monsieur et Madame Curie », un court métrage de Georges Franju et de découvrir ses productions et une réalisation ; enfin le documentaire d’Hélène Delprat « Nicole Stéphane, a displaced person », formidable portrait de l’actrice-réalisatrice-productrice, nous permettra d’avoir une seconde lecture des « Enfants terribles », par l’intéressée elle-même. Celle dont la carrière débuta par un rôle quasi-muet dans « Le silence de la mer » de Jean-Pierre Melville, dans lequel elle ne prononce qu’un mot, « adieu », asséné à l’encontre d’Howard Vernon tel un couperet.

 Il n’y a plus qu’à attendre la réouverture des salles cinéma, souvent promise mais toujours en attente.

- Longs métrages de fiction primés

Grand Prix du Jury :

« La voix d’Aïda » (2020) de Jasmila Zbanic

Mention spéciale du grand jury ex-aequo :

« La hija de un ladron » (2019) de Belen Funes

« Zana » (2019) d’Antoneta Kastrati

- Longs métrages documentaires primés

Prix SCAM du jury Anna Politkovskaïa : « I love you I miss you I hope to see you before I die » (2019) d’Eva Marie Rodbro

Mention spéciale : « Radiographie d’une famille » (2020) de Firouzeh Khosrovani

 - Prix France TV des images et des elles

 Meilleur premier film de la section héritage : « Leur Algérie » (2020) de Lina Soualem

- Prix du jury INA du meilleur court métrage francophone

 Prix UPEC - meilleur court métrage : « Trois feuilles » (2020) d’Eléonore Coyette et Sephora Monteau

 - Prix graine de cinéphage

« A regular woman » (2019) de Sherry Hormann

Reprise de tous les films primés jusqu’à dimanche 11 avril.

Véronique Regoudy-Bazaia