Cine-Region.fr
affiche Jury du 46 festival du Cinéma Américain de Deauville

Jury du 46 festival du Cinéma Américain de Deauville

___

Genre : Festival Cinéma

L'Actu

Vanessa Paradis Chanteuse Actrice Présidente

Enfant prodige de la chanson, elle fait une entrée fracassante au cinéma dans Noce blanche de Jean-Claude Brisseau, film pour lequel elle reçoit le César du meilleur espoir fémi­nin et le Prix Romy Schneider. Ces débuts fulgurants ne s’arrêteront pas là, loin s’en faut. Depuis, quelque trente réalisateurs ont fait appel à elle (Patrice Leconte, Yann Gon­za­lez, Jean-Marc Vallée, John Turturro, Jean Becker, Sharunas Bartas, Samuel Benchetrit…). Côté musique, avec 7 albums, 3 victoires de la Musique, en français ou en anglais, Vanessa Paradis inspire les plus grands compositeurs : de Serge Gainsbourg à Matthieu Chedid en pas­sant par Alain Bashung, Étienne RodaGil, Lenny Kravitz et tant d’autres…

En 2015, membre du jury du festival de Cannes, elle affûte son regard sur le cinéma sous la présidence de George Miller… Prémonition de Deauville ? Vanessa Paradis a ce don unique qu’ont les grands acteurs de se fondre dans l’univers des artistes qui la regardent, avec humilité et singularité, toujours. Les images de la ritournelle du « tourbillon de la vie », qu’elle chante en direct avec Jeanne Moreau lors de la cérémonie d’ouverture du 48e Festival de Cannes irriguent nos regards et nos mémoires.

Yann Gonzalez Réalisateur-Scénariste

« J’ai tou­jours été ému par la vérité qui émane des films qui passent par l’artifice. Le cinéma est d’emblée artificiel, il faut l’assumer, ne pas passer par la photocopie du réel. »

 Né en 1977 à Nice, Yann Gon­za­lez com­mence une car­rière de jour­na­liste, avant de se tourner vers le cinéma. Il réalise six courts métrages entre 2006 et 2012 : By the Kiss, Entracte et Je vous hais les filles, tous trois sélec­tion­nés à la Quin­zaine des Réalisateurs ; puis Les Astres Noirs, Nous ne serons plus jamais seuls, et Land of My Dreams. Son premier long métrage, Les Rencontres d’après minuit, est présenté à la Semaine de la Critique en 2013. En 2017, il remporte la Queer Palm pour son court métrage Les Îles. Son deuxième long métrage, Un couteau dans le cœur, dans lequel il dirige Vanessa Paradis, et pour la seconde fois Nicolas Maury et Kate Moran, est sélectionné en compétition au Festival de Cannes 2018.

Zita Hanrot Comédienne

«  Quand on a la chance de pouvoir choisir ses rôles, on a des res­pon­sa­bi­li­tés qui arrivent, on se dit : il faut que je sois juste dans mes choix, juste vis-à-vis de moi-même. »

 Élève au Conservatoire National d’art dramatique entre 2011 et 2014, Zita Hanrot fait parallèle­ment plusieurs apparitions au cinéma, notam­ment dans Radiostars de Romain Levy et Eden de Mia HansenLøve. Elle est ensuite repé­rée par Philippe Faucon, qui lui confie le rôle principal de Nesrine dans Fatima, pour lequel elle remporte le César du meilleur espoir féminin en 2016. Elle est ensuite à l’affiche de trois films : le thriller Carnivores de Jérémie et Yannick Renier, la comédie dramatique Paul Sanchez est revenu ! de Patricia Mazuy, puis La Fête est finie, premier long métrage de Marie Garel-Weiss, dans lequel sa prestation est unanimement saluée. En 2019, elle est à l’affiche de L’Ordre des Médecins de David Roux et prête sa voix au film d’animation Les Hirondelles de Kaboul, réalisé par Zabou Breitman et Eléa Gobbé Mévellec, qu’elle défend au Festival de Cannes dans la section Un Certain Regard. Elle présente également son premier court métrage en tant que réalisatrice, La Maman des poissons, dans le cadre de la collection Talents Adami Cannes. Cette année-là, elle tient aussi le rôle principal féminin dans La Vie scolaire de Grand Corps Malade et Meh­di Idir. Depuis 2018, elle incarne le personnage d’Elsa dans la série à succès Plan Cœur diffusée sur Netflix. Elle sera prochainement à l’affiche de Rouge de Farid Bentoumi, présenté cette année à Deauville.

Delphine Horvilleur Auteur Conférencière Rabbin

« Il n’y a rien qui lie mieux les géné­ra­tions entre elles que les his­toires qu’on se raconte »

 Del­phine Horvilleur est auteure, conférencière et rabbin (JEM). Elle est également directrice de la rédaction de Tenou’a, atelier de pensée(s) juive(s), une revue qui fait dialoguer des intellectuels et des artistes sur des sujets de société. Depuis 2018, elle anime l’Atelier Tenou’a, un cercle d’étude qui réunit chaque mois des centaines de personnes à Paris, et sur les réseaux sociaux. Elle intervient régulièrement en Europe et aux États-Unis sur les questions de lutte contre le racisme et l’antisémitisme, de la place des femmes dans la socié­té. Elle est aussi impliquée dans le dialogue interreligieux, et plus spécifiquement judéo-musulman. Elle est désignée par L’Express comme une des neuf jeunes intellectuelles françaises constituant la « relève », et nommée « manager de l’année 2015 » par Le Nouvel Economiste. Elle est l’auteure de « Comprendre le monde » (Bayard, 2020), « Réflexions sur la ques­tion antisémite » (Gras­set, 2019), « Des mille et une façons d’être juif ou musulman », en dialogue avec Rachid Benzine (Seuil, 2017), « Comment les rabbins font les enfants – sexe, trans­mission et identité dans le judaïsme » (Gras­set, 2015), un essai sur la construction identitaire et pamphlet contre le repli communautaire, et « En tenue d’Ève, féminin – pudeur et judaïsme » (Gras­set, 2013), un essai sur la place des femmes dans le discours fondamentaliste religieux.

Vincent Lacoste Comédien

« Je choisis toujours les films que je fais de la même manière : est-ce que j’ai envie de voir ça, est-ce que cela corres­pond à mon désir de spectateur cinéphile ? »

 Vincent Lacoste fait ses premiers pas au cinéma en 2009 dans le premier long métrage du dessinateur Riad Sat­touf, Les beaux gosses. La comédie est sélectionnée à la Quinzaine des Réalisateurs et lui vaut une nomination au César du meilleur espoir masculin. Il se voit ensuite proposer de nom­breux rôles, notamment dans Astérix et Obélix : Au service de sa Majesté de Laurent Tirard (2012), Camille redouble de Noémie Lvovsky (2012) ou encore Jacky au royaume des filles de Riad Sattouf (2014). En 2014, il incarne un jeune méde­cin découvrant la dure réalité du milieu hospitalier dans Hippocrate, première réalisation de Tho­mas Lilti, qu’il retrouve quatre ans plus tard pour Première année. Entre ces deux films, il est à l’affiche de Lolo de Julie Delpy (2015), Peur de rien de Danielle Arbid (2016), Tout de suite maintenant de Pas­cal Bonitzer (2016), Saint-Amour de Gustave Kervern et Benoît Delépine (2016) et Victoria de Justine Triet (2016). Christophe Honoré le dirige à deux reprises, dans Plaire, aimer et courir vite en 2018 et dans Chambre 212 l’année suivante, tous deux présentés en compétition au Festival de Cannes. Après Amanda de Mikhaël Hers (2018), qui lui vaut sa troisième nomination aux César, et Deux fils de Félix Moati (2019), il retrouve le duo Kervern-Delépine pour Effacer l’historique, actuelle­ment en salles. Il sera prochainement à l’affiche dans Comédie humaine de Xavier Giannoli.

Mounia Meddour Réalisatrice Scénariste productrice

Après des études de journalisme à la faculté d’Alger, Mounia Meddour obtient une Maîtrise en information et communication à Paris 8. En 2000, elle se forme au cinéma à La Fémis et à la production au Centre Européen de Formation à la Production de Films. Elle réalise ensuite plusieurs documentaires, dont Tikjda : la caravane des sciences, Particules élémentaires, La Cuisine en héritage et Cinéma algérien, un nouveau souffle. Ce dernier film s’intéresse aux jeunes réalisateurs de sa génération qui ont vécu la « décennie noire » en Algérie. Son court métrage Edwige (2011) est sélectionné dans de nombreux festivals internationaux et remporte plusieurs récompenses. Son premier long métrage, Papicha, obtient le Prix Sopadin du meilleur scénario et l’aide à l’écriture du CNC. Il est accueilli avec succès au Festival de Cannes en 2019, dans la section Un Certain Regard. Le film obtient l’année suivante le César du meilleur premier film et le César du meilleur espoir féminin pour la comédienne Lyna Khoudri. Mounia Meddour prépare actuellement Houria, son second long métrage, dont le tournage est prévu l’année pro­chaine.

Sylvie Pialat productrice

« Il n’y a pas de recette, mais aujourd’hui on sait que l’originalité d’une démarche artistique est compatible avec le succès. »

 Coscénariste de plusieurs des films de Maurice Pialat, dont Police et Van Gogh, Sylvie Pia­lat adapte également pour lui le roman de Georges Bernanos « Sous le soleil de Satan ». Le film remporte la Palme d’Or au Festival de Cannes en 1987. Parallèlement à sa longue collaboration artistique avec Maurice Pialat, elle gère leur société de production et travaille main dans la main avec le producteur Daniel Toscan du Plantier. En 2003, elle créé la société de production Les films du Worso qui, en quinze années d’exercice, produit une qua­ran­taine de longs métrages pour le cinéma, plusieurs fictions et documentaires pour la télévision et une trentaine de courts métrages. Treize de ses productions sont sélectionnées au Festival de Cannes, dont A perdre la raison de Joachim Lafosse (2012), L’Inconnu du lac d’Alain Guiraudie (2013) et Valley of Love de Guillaume Nicloux (2015), vingt-huit nommées aux César (pour cinq récom­penses reçues ces dix der­nières années) et une à l’Oscar du Meilleur film international (Timbuktu d’Abderrahmane Sissako, 2015). Sylvie Pia­lat reçoit deux années de suite, en 2014 et en 2015, le Prix Daniel Toscan du Plantier récompensant le meilleur produc­teur de films français de l’année. Elle est membre de l’Académie des Oscars depuis 2018.

Bruno Podalydès Réalisateur scénariste comédien

« Finalement quand on fait du cinéma on a envie que les gens rêvent, la justesse ne suffit pas. Il s’agit d’intensifier les choses. »

 Bru­no Podalydès signe en 1992 un premier court métrage remarqué, Versailles rive gauche, qui remporte notamment le Prix du Public au Festival de Clermont Ferrand et le César du meilleur court métrage en 1993. L’année suivante, il tourne Voilà, distingué au Festival de Venise. En 1998, avec la complicité de son frère Denis, il réalise son premier long métrage, Dieu seul me voit (Versailles-Chantiers), une comédie qui reçoit le César du meilleur premier long métrage. Scénariste de tous ses films, il cosigne en 2001 avec son frère un nouvel opus, Liberté-Oléron, dont il conçoit la suite dix ans plus tard, Adieu Berthe, l’enterrement de mémé, présenté à la Quinzaine des Réalisateurs en 2012. En 2003, il adapte le roman policier de Gaston Leroux, « Le Mystère de la chambre jaune », avec une pléiade de comédiens qu’il retrouve en 2005 dans une deuxième adaptation, Le Parfum de la dame en noir. Il réalise ensuite Bancs Publics (Ver­sailles Rive-Droite) (2009), Comme un avion (2015) et Bécassine ! (2019). Également comédien, il joue dans tous ses films mais se fait aussi diriger par d’autres, notamment Claire Denis dans Un beau soleil intérieur (2017) et Jeanne Herry dans Pupille (2018).

Oxmo Puccini rappeur

 « Aujourd’hui tout le monde est un peu réalisateur, tout le monde est un peu photographe, mais pour raconter une histoire ça demande beaucoup plus de connaissance et de savoir faire. »

 Vingt-cinq ans de carrière, huit albums, de multiples collaborations (avec Ibra­him Maalouf, Damon Albarn, ‑M-, Booba…), deux Victoires de la musique, Oxmo Puc­ci­no est un musicien passionné par les mots et attentif aux autres, à leur vie, leurs préoccupations, leurs rêves. C’est aussi un artiste multifacette, compositeur, auteur, acteur et même réalisateur. En 1999, il signe la musique du film Petits frères de Jacques Doillon, son premier contact avec le cinéma. En 2014, il réalise son premier court métrage Anti-Trente. L’année d’après, il prête sa voix au film d’animation Adama et, en 2018, au Gardien des Pierres dans le film d’animation Yéti & Compagnie. À l’invitation de Thomas Ngijol, il participe à la bande originale du film Black Snake, la légende du serpent noir. Il est l’un des seuls acteurs des musiques urbaines hexagonales à casser les codes du hip-hop en dressant des ponts entre des styles très différents. Sur son dernier album « La nuit du réveil », la nouvelle garde du rap français (Orelsan, Caballero & Jean­jass ou encore Gaël Faye) lui prête main forte avec audace.

Crédit photos Internet