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affiche Bilan 2019 2/3

Bilan 2019 2/3

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Genre : Ciné région

L'Actu

A Cannes :

Adèle Haenel est venue soutenir trois films lors du dernier festival : « Portrait de la jeune fille en feu » de Céline Sciamma, « Le daim » de Quentin Dupieux et « Les héros ne meurent jamais » d’Aude-Léa Rapin (qui sortira en 2020).

Saadia Bentaïeb avait également plusieurs films à défendre à Cannes. Deux films à la Quinzaine des Réalisateurs : « Zombi Child » de Bertrand Bonello et « Ghost Tropic » de Bas Devos (sortie prévue en 2020) ; et un en sélection de l’ACID, « Vif-Argent » (28 août) de Stéphane Batut. (Pour mémoire, elle interprétait la présidente de la République Française dans « Le poulain » (2018) de Mathieu Sapin.)

A l’affiche de « J’accuse » (13 novembre), on retrouve huit acteurs de la Comédie-Française ; en tête desquels l’ administrateur général, Eric Ruf ainsi qu’Hervé Pierre, Didier Sandre, Laurent Stocker, Michel Vuillermoz, Denis Podalydès, Laurent Natrella et Bruno Raffaelli. On aurait pu citer encore Grégory Gadebois qui fut, quant à lui, pensionnaire de 2006 à 2012.

Le film créé la polémique, mais enregistre le meilleur démarrage depuis longtemps pour un film de Roman Polanski. Victime ou coupable ? Comme dans l’affaire Dreyfus, il y a le camp de ceux qui ont vu le film et le camp de ceux qui refusent de le voir.

- Ils ou elles ne sont pas que comédiens ou comédiennes. Cette année, ils sont passés derrière la caméra pour leur premier long :

Judith Davis met en scène et joue dans « Tout ce qu’il me reste de la révolution » (6 février). Le film n’est pas l’adaptation du spectacle qu’elle a créé en 2008, mais il en prolonge l’esprit.

Sandrine Dumas avait déjà réalisé un documentaire et un court-métrage, cette fois elle se lance dans la fiction et nous affirme qu’« On ment toujours à ceux qu’on aime » (6 mars).

Sarah Suco a écrit et réalisé une fiction, « Les éblouis » (20 novembre), d’après ce qu’elle a vécu dans une communauté religieuse.

Jonah Hill se défend d’avoir réalisé un film autobiographique, mais avoue avoir pratiqué le skate et avoir voulu faire partie d’un groupe. Et c’est ce qu’il raconte dans son premier long métrage « 90’s » (24 avril).

- Réalisateurs :

Les papys du cinéma américain n’en finissent pas de tourner, pratiquement un film par an. « La mule » de Clint Eastwood sort le 23 janvier et « Un jour de pluie à New York » de Woody Allen, le 18 septembre en France. Ce film est projeté en avant-première au Festival de Deauville, et reçoit un bon accueil. Aux Etats-Unis, le producteur Amazon Studios annonce qu’aucune date de sortie n’est prévue. Les distributeurs boycottent le film, suite à l’accusation de sa fille adoptive pour abus sexuels à son encontre.

Le précoce et talentueux réalisateur québécois, Xavier Dolan, sort, quant à lui, deux films. « Ma vie avec John F. Donovan » (13 mars) est son premier film tourné en anglais. « Matthias etMaxime » (16 octobre) fut en compétition officielle au Festival de Cannes.

Til Schweiger et Hans Petter Moland ont en commun d’avoir réalisé le remake de leur propre film pour l’international. « Du miel dans la tête » (20 mars) est la version américaine de « Honig im Kopf » du réalisateur et acteur allemand, jamais sorti en France. « Sang-froid » (27 février) est l’adaptation de la version norvégienne « Refroidis », sorti en 2014.

- Durée et titres :

Avec une durée de 4h39, « Halte » (31 juillet), du réalisateur philippin Lav Diaz, est sans conteste le film le plus long. Aucun autre film ne dépasse la durée de 4h, à l’exception du film « La flor », de l’argentin Mariano Llinas, mais qui est diffusé en quatre parties, soit 13h32 tout de même !

Le titre le plus court ne comporte qu’une lettre. Il s’agit du documentaire « M » de Yolande Zauberman (20 mars).

C’était également le cas en 2017, le titre le plus court était « M » un film de et avec la comédienne Sara Forestier.

Le titre le plus long comporte, quant à lui, 51 lettres : « Peu m’importe si l’histoire nous considère comme des barbares » (20 février) du roumain Radu Jude. L’histoire tranchera !

Il était tentant pour Alexandre Aja d’intituler son film « Crawl » (24 juillet), titre qui n’est pas sans rappeler « Jaws » (Les dents de la mer) de Steven Spielberg. Ce « W », tel une menace, préfigure les dents acérées prêtes à découper la chair fraîche soit par des alligators dans un cas, soit par un requin blanc dans l’autre.

Le mot « amour » et « loup » ont été très souvent utilisés dans un titre de film cette année, mais c’est « fille » qui est le plus repris - soit 7 fois (fiction ou documentaire confondus), cependant talonné de très près par le mot « famille ».

Quand une chanson devient le titre d’un film, cela donne « Rocketman », qui s’impose comme une évidence pour le biopic consacré à Elton John, réalisé par Dexter Fletcher. Danny Boyle pique le titre « Yesterday » aux Beatles, pour nous transporter dans un monde parallèle où justement le groupe n’existe pas ! « Blinded by the light » figure sur le premier album de Bruce Springsteen et devient le titre du film de Gurinder Chadha ; aussitôt traduit pour la France par « Music of my life ». Géraldine Nakache nous conte l’histoire de groupies de Céline Dion et s’empare de la chanson composée par Jean-Jacques Goldman « J’irai où tu iras ». « Sympathy for the devil » des Rolling Stones devient « Sympathie pour le diable » pour Guillaume de Fontenay, dans lequel on découvre le parcours du reporter de guerre Paul Marchand, à Sarajevo.

On croirait la chanson écrite pour le film, « Last Christmas » du duo Wham ! (George Michael et Andrew Ridgeley) sert de fil conducteur au film réalisé par Paul Feig et écrit par Emma Thompson. « Au bout du monde » de Kiyoshi Kurosawa reprend uniquement le début du couplet de « l’hymne à l’amour » interprété par Edith Piaf. La chanson est reprise par l’héroïne du film, au bout du monde… en Ouzbékistan.

Côté documentaire, François Ruffin et Gilles Perret retrouvent le groupe Au Petit Bonheur, le temps du générique de fin.  Marie, une manifestante, entonne « J’veux du soleil ».

Véronique Regoudy-Bazaia