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Abécédaire de la cérémonie

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Genre : Festival Cinéma

L'Actu

La Palme d’Or du 72è Festival de Cannes a été décernée au film sud-coréen « Parasite » de Bong Joon-ho,

samedi 25 mai 2019.

Abécédaire de la cérémonie.

A : Comme Almodovar. Le réalisateur espagnol Pedro Almodovar manque une fois encore cette Palme d’Or tant convoitée, pourtant son nouveau film figurait parmi les favoris. Mais il porte chance à ses acteurs fétiches, ainsi Antonio Banderas recevant le prix d’interprétation lui dédiera son prix.

B : Comme Banderas. Le comédien espagnol Antonio Banderas, ultra favori, décroche le prix d’interprétation masculine pour « Douleur et Gloire » de Pedro Almodovar. A la question de Thierry Frémaux : « combien de temps avez-vous mis pour venir à Cannes ? » Réponse d’Antonio Banderas : « 40 ans ! »

C : Comme Connor. Le jeune acteur anglais Kit Connor est à l’affiche de deux films en sélection officielle (« Little Joe » et « Rocketman »). A seulement 15 ans, il a déjà tourné avec les plus grands : Steven Spielberg (« Ready player one », Mike Newell (« Le cercle littéraire de Guernesay ») et James Marsh (« Le jour de mon retour »). Excusez du peu !

D : Comme Diop. Mati Diop, première femme de couleur à participer à la compétition cannoise sous la bannière sénégalaise, remporte le Grand Prix pour son film « Atlantique ». Elle est la nièce du réalisateur sénégalais Djibril Diop Mambety, décédé en 1998.

: Comme époque. Pour Nicolas Bedos, elle est belle, l’époque. Pour sa deuxième réalisation, il monte les marches du palais en compagnie de son équipe. Le film « La belle époque » est présenté hors compétition. Séance émotion !

F : Comme frères. Il leur manquait un prix cannois. C’est fait, Jean-Pierre et Luc Dardenne obtiennent le prix de la Mise en Scène pour « Le jeune Ahmed » ; après deux Palmes d’Or (« Rosetta », « L’Enfant »), un prix du Scénario (« Le silence de Lorna »), un Grand Prix (« Le gamin au vélo ») et une mention spéciale du jury œcuménique (« Deux jours, une nuit »). Sans compter les prix d’interprétation pour leurs comédiens (Emily Dequenne, Olivier Gourmet…) Ils sont ravis !

G : Comme genre. Il en a été beaucoup question cette année : anticipation (« Little Joe »), thriller (« Parasite »), policier (« Les siffleurs »), horreur (« The Dead don’t die »)…

H : Comme hommage. Une Palme d’honneur pour l’ensemble de sa carrière a été décernée à Alain Delon, très ému en recevant le prix des mains de sa fille Anouchka.

J : Comme jeune. « Le jeune Ahmed » et « … La jeune fille en feu » ont été récompensés.

K : Comme Kechiche. Abdellatif Kechiche, le réalisateur franco-tunisien provoque la polémique avec « Mektoub my love : intermezzo ». Choqués, des spectateurs quittent la salle pendant la projection. Il s’en excusera plusieurs fois lors de sa conférence de presse.

L : Comme Lelouch. 53 ans après sa Palme d’Or pour « Un homme et une femme », Claude Lelouch fait revivre ses personnages dans « Les plus belles années d’une vie ». Séance nostalgie.

M : Comme Misérables. Le réalisateur français Ladj Ly obtient le prix du Jury, ex-aequo avec Kleber Mendonça Filho et Juliano Dornelles pour « Bacurau ». Son film « Les Misérables » sera projeté au président Macron et aux membres du gouvernement.

N : Comme Nyqvist. L’acteur suédois Michael Nyqvist, décédé en juin 2017, trouve son dernier rôle dans le film de Terrence Malick « Une vie cachée ».

O : comme oies. Les cigognes sont palmées mais pas les oies ! En 1958, « Quand passent les cigognes » de Mikhail Kalatozov reçoit la palme d’or, mais aucun prix pour le film « Le lac aux oies sauvages » de Diao Yinan.

P : Comme parité. Chaque année 4 personnalités féminines et 4 personnalités masculines composent le jury, présidé par une présidente ou un président.

Q : Comme Queer. Le jury de La Queer Palm, présidé par Virginie Ledoyen, a décerné son prix au film de Céline Sciamma « Portrait de la jeune fille en feu », une histoire d’amour interdit au XVIII è siècle. C’est la première fois qu’une femme reçoit ce prix. 6 films en sélection officielle pouvaient prétendre à ce titre.

: Comme Rocketman. Comédie musicale sur la vie d’Elton John, la pop-star au canotier et aux mille et une lunettes. Le film « Rocketman », qui reprend le titre d’un tube planétaire, fait danser la Croisette. Chaussures plateforme, paillettes et plumes de rigueur !

: Comme siffleurs. Après le film turque « Sibel », sorti le 6 mars de cette année, qui utilisait déjà la langue sifflée, le réalisateur roumain Corneliu Porumboiu présente « Les siffleurs », dans lequel un inspecteur de police corrompu apprend le Silbo, sur l’Île de La Gomera.

T : Comme Toledano. Eric Toledano et Olivier Nakache ne sont pas frères mais sont copains d’enfance, ils réalisent ensemble depuis 1995. Le très attendu « Hors normes » mettant en scène des enfants et des adolescents autistes, clôt cette sélection 2019. A partir de cette année, on ne dit plus : Film de clôture, mais : Dernière séance !

: Comme Varda, la cinéaste, disparue le 29 mars dernier, figure sur l’affiche du 72è festival. La photo où on la découvre juchée sur le dos d’un homme a été prise lors du tournage de son tout premier long métrage, présenté au Festival le 10 mai 1955 et sorti le 4 janvier 1956. Bel hommage pour Agnès Varda qui aurait eu 91 ans le 30 mai prochain !

Z : Comme zombie. Les zombies à l’honneur, ils sont présents dans pas moins de trois films cette année. Bertrand Bonello annonce la couleur dans le titre de son film : « Zombi Child » ; c’est bien sûr le thème du film d’ouverture en compétition de Jim Jarmusch « The dead don’t die » et c’est évoqué en filigrane dans celui de la réalisatrice autrichienne « Little Joe ».


Véronique Regoudy Bazaia