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Abécédaire

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Genre : Festival Cinéma

L'Actu

La Palme d’Or du 74ème Festival de Cannes a été décernée

au film français « Titane » de Julia Ducournau,

samedi 17 juillet 2021.

 Abécédaire de quelles anecdotes à retenir…

A : Comme Angoulême. C’est la ville qu’a choisi le réalisateur américain Wes Anderson pour tourner « The french dispatch ». Le film est prêt en 2020, mais Wes Anderson préfère attendre un an pour pouvoir le présenter à Cannes en Sélection Officielle.

B : Comme bus. Lundi 12 juillet, c’est à bord d’un bus que toute l’équipe du film « The french dispatch » de Wes Anderson, arrive devant le Grand Auditorium Louis Lumière pour la montée des marches. Une première dans l’histoire du festival !

 C : Comme climat. Une section éphémère a été créée cette année : Le cinéma pour le climat qui présente sept films. Thierry Frémaux - le délégué général - a précisé qu’il espérait que cette nouvelle section restera éphémère et d’ajouter que le Festival agit dès à présent dans le respect de la planète. Les tapis rouges de la montée des marches ne sont plus changés trois fois par jour, plus de distribution de petites bouteilles d’eau, etc.

 D : Comme drapeau. Lors de la conférence de presse de « Memoria » d’Apichatpong Weerasethakul. l’actrice britannique Tilda Swinton portait une création de couturier avec des plumes aux couleurs du drapeau de la Colombie (jaune, bleu et rouge), pays dans lequel se déroule l’intrigue du film. Tilda Swinton y incarne Jessica Holland cultivatrice écossaise d’orchidées. Le film représente la Thaïlande.

 : Comme été. Ce n’est pas la première fois que le festival se déroule en été, mais la première fois en plein mois de juillet. Initialement, le premier festival de Cannes devait s’ouvrir le 1er septembre 1939. Il faudra attendre la fin de la 2nde guerre mondiale pour que le premier festival démarre le 20 septembre 1946. C’est depuis 1951 que le rendez-vous annuel du cinéma a lieu au mois de mai. Le 75ème festival devrait avoir lieu du 17 au 28 mai 2022.

 F : Comme Foster. Jodie Foster a reçu une Palme d’Or d’Honneur, lors de la cérémonie d’ouverture le mercredi 6 juillet. C’est âgée de 14 ans que la jeune actrice vient pour la première fois sur la Croisette, présenter « Taxi Driver » de Martin Scorsese. Le film obtiendra la Palme d’Or. Le réalisateur italien Marco Bellocchio a également reçu cette récompense pour l’ensemble de sa carrière, le soir de la cérémonie de clôture. Il a présenté son nouveau film « Marx peut attendre » -documentaire hommage à son frère jumeau, qui s’est suicidé en 1968 -, dans la section Cannes Premières.

 G : Comme Gainsbourg. Le documentaire « Jane par Charlotte » de Charlotte Gainsbourg était présenté dans une nouvelle section : Cannes Premières, qui comptait treize films en sélection. En tant que premier film, il concourrait pour le prix de la Caméra d’Or. Famille quand tu nous tiens !

 H : Comme hôpital. Beaucoup de films tournés dans des hôpitaux dans la sélection officielle de cette année, traitent de la maladie ou de la fin de vie : « De son vivant » d’Emmanuelle Bercot, « La fracture » de Catherine Corsini, « Les intranquilles » de Joachim Lafosse, « Julie (en 12 chapitres) » de Joachim Trier, « Tout s’est bien passé » de François Ozon… Séances émotions !

 : Comme intranquille. Joachim Lafosse avait fait tourner Isabelle Huppert dans « Nue propriété » en 2007 ; cette année il présente en compétition officielle « Les intranquilles », dans lequel son petit-fils Gabriel Merz Chammah, le fils de Lolita Chammah joue. C’est le plus jeune acteur de la sélection, huit ans cette année. Bon sang ne saurait mentir.

 J : Comme Jones. Caleb Landry Jones reçoit le prix d’interprétation masculine pour son rôle dans « Nitram » de l’Australien Justin Kerzel, qui relate la tuerie de Port-Arthur dans laquelle trente-cinq personnes ont perdu la vie le 28 avril 1996. Nitram ce sont les lettres mélangées du prénom du tueur Martin Bryant.

 K : Comme Kusijanovic. Antoneta Alamat Kusijanovic remporte le prix de la Caméra d’Or pour « Murina ». Venue défendre son film quelques jours auparavant, la réalisatrice croate n’a pu recevoir son prix en direct, puisque la veille, elle a mis au monde son premier enfant. Un bonheur n’arrive jamais seul !

 L : Comme Lee. Spike Lee, premier président afro-américain dans l’histoire du festival de Cannes. Il manque de faire une bourde en déclarant en tout premier la palme d’or, il se fera aider par son jury. Il est venu à Cannes pour la première fois en 1986 pour y présenter « Nola Darling n’en fait qu’à sa tête », à la Quinzaine des Réalisateurs.

 M : Comme Marseille. Cédric Jiminez et Tom McCarthy ont tous les deux tourné leur film à Marseille. « Bac Nord » (France) et « Stillwater » (USA) étaient tous les deux en sélection officielle hors compétition. Dans la section Un Certain regard était présenté « Bonne mère » d’Hafsia Herzi, qui plante, elle aussi, son décor dans la cité phocéenne. Après Pagnol, Tourneur, Renoir, Guédiguian et la série des « Taxi » !

 N : Comme Nabil. « Haut et fort » de Nabil Ayouch est la deuxième participation du Maroc en compétition officielle. Le film était déjà prêt en 2020. Hip hip… Hop !

 O : Comme OSS. Le film de Nicolas Bedos « OSS 117 : Alerte rouge en Afrique Noire » clôture de ce 74ème festival. OSS 117 - alias Hubert Bonnisseur de La Bath - voit le jour en 1949 sous la plume de Jean Bruce, qui ne publie pas moins de 88 romans – plus de 250, si l’on ajoute ceux écrits par son épouse, puis par sa fille et son gendre. L’espion américain aura tout d’abord les traits d’Ivan Desny, puis de Kerwin Mathews, de Frederick Stafford et enfin de John Gavin, pour finalement devenir un espion bien français, patriote, macho, raciste et homophobe sous les traits de Jean Dujardin. Un espion pas très ordinaire !

 P : Comme parité. Le jury était composé de cinq femmes, contre trois hommes et un président. En revanche sur les vingt-quatre films en compétition, ne figurent que quatre réalisatrices – trois Françaises et une Hongroise. Julia Ducournau est la deuxième femme à remporter la prestigieuse récompense, vingt-huit ans après Jane Campion (« La leçon de piano » / Nouvelle Zélande-Australie-France), mais qui la partageait avec Chen Kaige (« Adieu ma concubine » / Chine-Hong Kong).

Q : Comme Queer. Le jury de La Queer Palm, présidé par Nicolas Maury (« Garçon chiffon »), a décerné son prix au film de Catherine Corsini « La fracture ». Elle succède à Céline Sciamma, en 2019. C’est la deuxième fois qu’une femme reçoit ce prix.

 : Comme retransmission. Afin d’assurer les conférences de presse avec tous les membres de l’équipe du film, le festival a fait installer des écrans sur la table de la conférence de presse pour permettre une liaison en direct avec ceux qui n’ont pas pu se rendre à Cannes. C’est le cas du réalisateur russe Kirill Serebrennikov (« La fièvre de Petrov »), assigné à résidence (tout comme en 2018 !) mais présent en Facetime pour sa conférence de presse ; mais aussi pour les deux comédiens japonais de « Onoda » d’Arthur Harari, le film d’ouverture de la section Un Certain Regard.

 : Comme Seydoux. Bien que vaccinée, Léa Seydoux, testée positive à la Covid-19, a renoncé à venir à Cannes pour défendre les quatre films dans lesquels elle apparaît – trois films en compétition officielle : « The french dispatch » de Wes Anderson, « France » de Bruno Dumont, « L’histoire de ma femme » d’Ildiko Enyedi et un film dans la section Cannes Premières : « Tromperie » d’Arnaud Desplechin. « Malheureusement, je dois rester en quarantaine à Paris, je ne pourrai pas me rendre au Festival de Cannes cette année » a-t-elle déclaré.

 T : Comme talents. Autrefois on parlait de « vedettes », plus tard anglicisme oblige on a employé le mot « star » (en référence aux étoiles, elles brillent et sont inatteignables), en le déclinant « stariser », « starification »… Désormais on parlera de « talents ».

 U : Comme Un Certain Regard. Le jury de cette section parallèle a décerné son prix au film « Les poings desserrés » de Kira Kovalenko. Le film se déroule en Ossétie du Nord et représente la Russie.

 V : Comme Vicky. Avec une belle carrière internationale à son actif (« Le jeune Marx » de Raoul Peck ; « Phantom thread » de Paul Thomas Anderson…), la luxembourgeoise de 37 ans - Vicky Krieps -, présente deux films « Bergman Island » de Mia Hansen-Love en sélection officielle et « Serre moi fort » de Mathieu Amalric en séance spéciale, sous le label Cannes Premières. On la retrouve le 21 juillet dans « Old » de M. Night Shyamalan.

 W : Comme Weerasethakul. Le réalisateur thaïlandais Apichatpong Weerasethakul, palmé en 2010 pour « Oncle Boonmee, celui qui se souvient de ses vies antérieures » fête ses 51 ans, le jour de sa conférence de presse, vendredi 16 juillet. Le film obtient le Grand Prix, ex-aequo avec « Le genou d’Ahed » (Israël) de Nadav Lapid.

Y : Comme Ye Ye. La réalisatrice chinoise Ye Ye présente son premier long métrage « H6 » en séance spéciale. L’histoire se déroule dans l’hôpital du Peuple n°6, un des plus grands hôpitaux de Shanghai.


Véronique Regoudy-Bazaia