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affiche X-Men Dark Phoenix

X-Men Dark Phoenix

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Un film de Simon Kinberg,
Avec Sophie Turner, James McAvoy, Michael Fassbender,

Genre : Science-fiction
Durée : 1h54
États-Unis

En Bref

Aux confins de l’espace, une étrange lueur fait des siennes. Elle met en péril la vie d’astronautes en virée. L’équipe des X Men se lance dans une mission de sauvetage compliquée. Jean Grey en revient plus meurtri qu’elle ne le pense, après avoir frôlé la mort dans une fusion d’énergie. Elle se découvre des pouvoirs de plus en plus illimités et comme une présence intérieure grandissante. Devenue de plus en plus instable, incontrôlable, entre ombre et lumière, elle doit trouver sa propre voie. Elle est un danger pour les siens et doit trouver la voie pour maitriser et vaincre cette force venue de l’intérieur. Incapable de maitriser ses nouveaux pouvoirs, elle se retrouve poursuivie par son propre camp. Dans l’ombre, des êtres venus d’ailleurs semblent informés de la nature de cette parcelle de soleil. Le Phoenix est l’enfant des origines, la mère de toute chose. Elle donna naissance à l’univers et depuis, régit sa structure, loin des considérations humaines de bien et de mal. Jean Grey mène une lutte peut-être perdue d’avance. Le combat final sera d’autant plus rude pour les X Men. Ils devront affronter leur pire ennemi, l’amour de Scott, l’une des leurs, mais est-ce encore bien elle ?


Captain Marvel nous interrogeait sur notre capacité à rester humain avec des pouvoirs illimités. C’est une autre facette qu’explorent X Men Dark Phoenix, la nature du bien et du mal dans les pas de Nietzsche, de notre point de vue. Le combat se situe bien dans ces deux voies manichéennes au premier abord. Elles se révèleront plus complexes. Le Phœnix, animal mythique, représente l’immortalité par son pouvoir de résurrection. Il symbolise ainsi le cycle de la mort et de la vie, le cercle des renaissances. Dans X Men Dark Phoenix, il passe par la fureur des flammes, l’apothéose des galaxies. Ce sont les Grecs qui transforment le petit passereau égyptien venu de Perse en Héron pourpre. Le film s’appuie sur la saga du Phoenix noir, première partie, considérée comme l’une des meilleures des années soixante-dix. C’est une force vitale universelle primaire, immortelle, indestructible et polymorphe.

Il nait du vide, enfant de l’univers. Dans sa nature destructrice et sombre, il pose la question de ce qui est bien ou mal et de quel point de vue. Pour le Phœnix, ce n’est peut-être pas aussi simple que pour nous. Au regard de l’univers, sa vision est peut-être plus pertinente. X Men Dark Phoenix cache bien la réflexion la plus nietzschéenne. La bataille est aussi intérieure pour Jean Grey. Le film pouvait flirter avec la tragédie la plus sombre, celle de nos choix existentiels. Hélas, ce dernier volet de la saga passée depuis sous la houlette de Disney s’égare et se transforme en série B. Nous aurions rêvé le discours nietzschéen. Nous aurions rêvé l’adaptation du comics en un dernier coup d’archet, adieu admirable aux plus mythiques des super héros. Depuis le début, les X Men se cherchent entre reboot, remake, la saga oscille entre excellent et série B.

En vidant le récit de son contenu, Simon Kinberg, scénariste, producteur finit par tuer la saga. Le combat intérieur n’est pas au rendez-vous. Sophie Turner joue une Jean Grey à l’image de son personnage dans la série Game of Thrones, assez passif. Il se révèlera par la suite plus pugnace. Ce qui convient à la série télé est loin du personnage de Jean Grey, mieux interprété par Famke Janssen dans les premiers films. Le point essentiel du récit, la bataille de la lumière et des ténèbres n’est plus qu’un écho secondaire. Le personnage de Jessica Chastain méritait mieux que cette pâle version proche du grand guignol. Par son jeu, elle sauve ce dernier du naufrage et le film de la farce. Quant au Phoenix, il ne sert que de prétexte, loin d’être le personnage principal. Le réalisateur porte X Men Dark Phoenix vers des territoires plus basiques et moins cosmiques. X Men Dark Phoenix rate sa grande question existentielle, écologique, cosmique et nietzschéenne sur le surhumain, le bien et le mal. La fin est un mauvais feu d’artifice sous la pluie, nous lèverons les yeux vers les étoiles en attendant mieux.   

Patrick Van Langhenhoven

Note du support : n/a
Support vidéo :
Langues Audio :
Sous-titres :
Edition :


    Titre français : X-Men: Dark Phoenix

    Titre québécois : Phénix noir

    Titre original : Dark Phoenix

    Réalisation : Simon Kinberg

    Scénario : Simon Kinberg, d'après les personnages créés par Stan Lee et Jack Kirby, notamment sur l'arc narratif Le Phénix Noir de John Byrne, Chris Claremont et Dave Cockrum

    Direction artistique : Michele Laliberte

    Costumes : Daniel Orlandi

    Décors : Claude Paré

    Photographie : Mauro Fiore

    Montage : Lee Smith

    Musique : Hans Zimmer

    Production : Simon Kinberg, Hutch Parker, Lauren Shuler Donner et Bryan Singer

        Producteurs associés : Daniel Auclair et Kathleen McGill

        Producteurs délégués : Todd Hallowell, Stan Lee et Josh McLaglen

    Sociétés de production : 20th Century Fox, TSG Entertainment, Bad Hat Harry Productions, Marvel et The Donners' Company

    Société de distribution : Walt Disney Studios Distribution

    Pays d'origine : États-Unis

    Langue originale : anglais

    Genre : science-fiction, super-héros, aventure, action.

    Durée : 114 minutes

    Dates de sortie : France : 5 juin 2019

Distribution

     Sophie Turner (VF : Kelly Marot ; VQ : Ludivine Reding) : Jean Grey / le Phénix

    James McAvoy (VF : Alexis Victor ; VQ : Nicolas Charbonneaux-Collombet) : Charles Xavier / Professeur X

    Michael Fassbender (VF : Jean-Pierre Michael ; VQ : Patrice Dubois) : Erik Lehnsherr / Magnéto

    Jessica Chastain (VF : Rafaèle Moutier ; VQ : Aline Pinsonneault) : Vuk

    Jennifer Lawrence (VF : Céline Mauge ; VQ : Catherine Brunet) : Raven Darkholme / Mystique

    Tye Sheridan (VF : Emmanuel Garijo ; VQ : Nicolas Bacon) : Scott Summers / Cyclope

    Nicholas Hoult (VF : Damien Boisseau ; VQ : Xavier Dolan) : Hank McCoy / le Fauve

    Alexandra Shipp (VF : M'Bembo ; VQ : Laurence Latreille) : Ororo Munroe / Tornade

    Kodi Smit-McPhee (VF : Jochen Haegele ; VQ : Alexandre Bacon) : Kurt Wagner / Diablo

    Evan Peters (VF : Jim Redler ; VQ : Nicholas Savard L'Herbier) : Peter Maximoff / Vif-Argent

    Kota Eberhardt : Séléné Gallio

    Andrew Stehlin : Ariki

    Ato Essandoh (VF : Namakan Koné ; VQ : Fayolle Jean Jr.) : Jones

    Halston Sage : Alison Blaire / Dazzler (caméo)

    Lamar Johnson : Ben Hamill / Match (caméo)

    Brian d'Arcy James : le président des Etats-Unis

    Summer Fontana : (VF : Violette Valensi) Jean Grey enfant

    Scott Shepherd (VF : Laurent Maurel ; VQ : Paul Sarrasin) : Dr John Grey, le père de Jean Grey

    Hannah Emily Anderson (VF : Pamela Ravassard ; VQ : Kim Jalabert) : Elaine Grey, la mère de Jean Grey

    Brian d'Arcy James : Le Président des États-Unis