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affiche Warning Do Not Play

Warning Do Not Play

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Un film de Kim Jin-won,
Avec Seo Ye-Ji, Jin Seon-Kyu, Kim Bo-ra ,

Genre : Horreur
Durée : 1h26
Corée du Sud

En Bref

Mi-Jung est une jeune réalisatrice auréolée d’un certain succès pour un court métrage remarquable. Depuis 8 ans, c’est le syndrome de la page blanche. Elle se retrouve en manque d’inspiration, bousculée par ses producteurs pour accoucher d’un nouveau scénario. Une légende urbaine éveille son sens de la création. Elle agite sa plume et son moi intérieur. Il existe un film d’horreur suprême qui tue le spectateur à sa simple vision. C’est une ombre de l’au-delà, une âme errante, un fantôme qui en serait le maitre d’œuvre. Elle aurait influencé le réalisateur Jae-Hyun dans sa première mise en scène macabre. Ce Warning Do Not Play serait plus flippant que l’Exorciste, une explosion du trouillomètre menant en droite ligne à l’arrêt cardiaque. Pour Mi-Jung c’est une bonne opportunité à saisir, le retour sous les sunlights, le réveil de l’inspiration, la fin de la page blanche. Elle devrait se méfier, car cette dernière pourrait devenir noire ! Elle se lance dans une enquête pour remonter la piste du coupable. Jae-Hyun essaye de dissuader la belle de réveiller le fantôme qui dort. On ne réveille pas les démons sans conséquence, l’avant-première pourrait bien être la dernière !


Le cinéma de Corée du Sud bouscule nos petites habitudes et relance des genres en perte de vitesse, horreur, social, polar. Nous le devons à des réalisateurs de talent comme Bong Joon-ho, Parasite, Park Chan-wook, Old Boy, Kim Seong-hoon, Tunnel, Sang-ho Yeon, Le dernier train pour Busan, et bien d’autres. Est-ce la fin de l’âge d’or à l’image de l’héroïne, les jeunes réalisateurs ne seront plus que des plagiats, au pire des gentils faiseurs ? Warning Do Not Play se transforme en une leçon pour réussir son film d’horreur. Il rejoint la nombreuse liste des méta, le film dans le film.

C’est un peu comme ouvrir une matriochka aboutissant à la plus petite, vide. L’héroïne n’est qu’une vilaine plagiaire comme le réalisateur Kim Jin-won s’inspirant fortement de Ring et sa cassette maudite. Très vite le spectateur perd tout intérêt à suivre la piste du film maudit, se maudissant d’avoir été dupé. Il espérait un peu de frayeur à chaque porte que l’on ouvre, extrait de tournage dévoilé, au mieux un hommage à Ring. Il lui reste une histoire de fantôme d’actrice pas contente et un labyrinthe qui finit par le perdre. L’histoire dans l’histoire n’a plus de sens, s’égare sur des pistes noires. Elle oublie le principal, une narration cohérente C’est un bon exercice de style, il lui reste à trouver une bonne idée.

 Patrick Van Langhenhoven

Note du support : n/a
Support vidéo : VOD
Langues Audio :
Sous-titres :
Edition : Wild Side