Cine-Region.fr
affiche Transformers - l'âge de l'extinction

Transformers - l'âge de l'extinction

___

Un film de Michael Bay ,
Avec Mark Wahlberg, Stanley Tucci, Kelsey Grammer,

Genre : Film d'action
Durée : 2h45
États-Unis

En Bref

Hitchcock, au cours de ses entretiens avec Truffaut, rappelle la qualité et le succès d’un film : « une bonne histoire, une bonne histoire, une bonne histoire ». Aujourd’hui faut-il changer la formule par « de l’action, de l’action, de l’action » ? Michael Bay semble prendre cette dernière à son compte. Depuis la bataille de Chicago, les Autobots sont traqués comme des malfaisants et capturés pour servir de  cobayes à Joyce (Stanley Tucci ) un patron d’industrie ambitieux. Il souhaite créer un monde nouveau avec un métal magique découvert en Antarctique et à la base de la création des Transformers. Optimus Prime n’est donc plus en odeur de sainteté auprès de ses amis humains. Il se planque dans un ancien cinéma, un vieux tas de rouille anonyme attendant les beaux jours. Pour mener la traque, le bras droit du patron de la CIA Attinger (Kelsey Grammer ) s’allie avec un chasseur de primes Transformer envoyé par les créateurs des Autobots et des Decepticons. Il ne traque que les chevaliers, les héros exceptionnels un peu comme le Prédator. Dans un coin du Texas, Cade Yeager (Mark Wahlberg) un inventeur sur la touche, survit en bricolant toutes les vieilles ferrailles qu’il transforme en robots pour notre avenir. Le petit gars possède quelques problèmes avec sa Barbie de gamine. Elle voudrait bien que papa lui lâche la grappe, pour vivre le grand amour avec un beau pilote de rallye. Le décor est posé en trois coups de truelle et un peu de guirlandes lumineuses ! Tout se complique quand papounet chéri découvre un vieux camion planqué dans un cinéma de Paris Texas. La vieille carcasse n’est autre que ce bon vieux pote d’Optimus. Cela devient la course folle quand les types de la CIA et le chasseur de primes débarquent sur la pelouse de la gentille famille et piétinent les plates-bandes. Après, ne cherchez plus le scénario, il a été jeté dans la poubelle au profit de l’action, ça carbure à la boisson survitaminée, l’EPO et tout ce qui booste un athlète en quête de performance. En route pour la valse des torgnoles et bosses sur la carrosserie, nous voyageons à travers le monde jusqu’en Chine pour finir par un finale où surgissent des Transformers cools à la tronche de dinos !


Chantre du cinéma d’action pur et dur dénué de tous sens et plutôt sens dessus dessous, Michael Bay, quoi qu’on en dise, a le sens de l’esthétique du cinéma d’action. Pour la finesse on repassera, mais pour le cinéma pompier on peut le comparer aux peintres dépréciés à leurs débuts au milieu du XIXe siècle. Le cadre est ample, l’image souvent inspirée des comix, utilisation du coucher de soleil à fond, et des drapeaux flottant en arrière-plan dans un élan patriotique exacerbé ! Bon sang saurait mentir dirait le poète, c’est parfois beau ! C’est lyrique, dans un autre contexte nous deviendrions même fans. Dans la première demi-heure après une séquence d’ouverture assez bonne, nous pourrions même croire au miracle, le retour d’une histoire comme pour Pearl Harbor, Pain Gain.  S’ébauche sous nos yeux surpris un semblant de récit mythique pour l’ouverture et familial pour le prologue. Nous découvrons un papa inventeur  et sa petite fille dans un conflit de générations digne du cinéma teenager.

Très vite le slogan de Michael Bay « de l’action, de l’action, de l’action » reprend le dessus et pendant 2h45 vous illumine le regard, car les neurones resteront définitivement vides. Pourtant, nous retrouvons toute la symbolique propre au récit d’aventures, le héros oublié, rouillé, l’inventeur Géo Trouvetout, la jeune princesse, le prince charmant et une galerie de salopards dans la lignée des bons westerns. La planque des Autobots s’inspire des lieux de tournage de John Ford et compagnie avec ses rochers rouges à la dent longue. Plus tard nous assisterons à une séquence où le père, le prince et ses amis délivreront le chevalier et la princesse de la tour du méchant. Pour le reste, tout tient dans le nouveau principe hollywoodien atteint au summum avec Edge of Tomorrow, Raid, le jeu vidéo. Il suffit de réaliser de nombreuses quêtes souvent répétitives ou déglinguer un max de types pour passer de niveau et accéder au boss final. Transformers n’est rien d’autre que cela, un énorme jeu vidéo et un placement de produit idéal. Ces derniers arrivent de partout et se retrouvent presque dans toutes les séquences. Pour le reste, une histoire, vous attendrez que maman vous la raconte le soir avant de vous endormir.

La 3D est correcte et le réalisateur maitrise quoi qu’on en dise la technique c’est abouti. Pour le reste, comme dirait le petit lion de mon enfance, « C’est une autre histoire ». Tout ceci soulève deux questions, pourquoi Hollywood en manque d'idées neuves, adapte, remake, reboot, spin-off  dans une valse effrénée qui nous conduit au cœur d’un cercle sans fin. Qu'est-ce qui pousse le spectateur en masse vers ce genre de produit  avec une belle enveloppe, mais rien dedans ? Notre société aurait-elle fini de réfléchir pour, comme le mouton de Panurge, se perdre dans le vide de l’océan ?

Patrick Van Langhenhoven

Note du support :
3
Support vidéo : Format 16/9 compatible 4/3, Format cinéma respecté 2.40, Format DVD-9
Langues Audio : Anglais Dolby Digital 5.1, Français Dolby Digital 5.1
Sous-titres : Anglais, Français, Néerlandais
Edition : Paramount Vidéo

Bonus

uniquement sur le B.R

Blu-ray bonus (187' - VOST) :
"Bay en action"
"L'évolution dans l'extinction"
"Juste un film énorme de plus"
"Une touche de design"
"T.J. Miller : hippie fermier"
Bandes-annonces
Kreo Transformers : accompagnez-nous dans les films !
Transformers Angry Birds : les origines

Titre original : Transformers: Age of extinction

Titre français : Transformers : L'Âge de l'extinction

Réalisation : Michael Bay

Scénario : Ehren Kruger

Direction artistique : Steve Cooper et William Ladd Skinner

Décors : Jeffrey Beecroft

Costumes : Marie-Sylvie Deveau

Photographie : Amir Mokri

Montage : William Goldenberg

Musique : Steve Jablonsky1

Production : Lorenzo di Bonaventura

Sociétés de production : Paramount Pictures, Hasbro, China Movie Channel, Di Bonaventura Pictures et Jiaflix Enterprises

Société de distribution : Paramount Pictures

Pays d'origine :  États-Unis

Langue originale : anglais

Format : couleur - 35 mm - 2,35:1 - son Dolby Digital

Genre : action, science-fiction

Durée : 165 minutes

    Mark Wahlberg (V. F. : Bruno Choël) : Cade Yeager

    Nicola Peltz (V. F. : Ludivine Maffren) : Tessa Yeager, la fille de Cade

    Stanley Tucci (V. F. : Bernard Alane) : Joshua Joyce

    Li Bingbing : Su Yueming4

    Kelsey Grammer (V. F. : Patrick Béthune) : Harold Hattinger

    Titus Welliver : Savoy

    T. J. Miller : Lucas

    Jack Reynor : Shane, le petit-ami de Tessa

    Sophia Myles (V. F. : Armelle Gallaud) : Darcy, une scientifique

    James Bachman (V. F. : Jerome Wiggins) : Gil Wembley

    Abigail Klein : l'assistante de Joshua

    Cleo King (V. F. : Pascale Vital) : l'agent immobilier

    Peter Cullen (V. F. : Jacques Frantz) : Optimus Prime (voix)

    John Goodman (V. F. : Benoît Allemane) : Hound (voix)

    Ken Watanabe (V. F. : Guillaume Orsat) : Drift (voix)

    John DiMaggio : Crosshairs et Leadfoot (voix)

    Frank Welker: Galvatron (voix)

    Reno Wilson (V. F. : Frantz Confiac) : Brains (voix)

    Robert Foxworth (V. F. : Alain Dorval) : Ratchet (voix)

    Mark Ryan : Lockdown et Bumblebee (voix)

    Han Geng