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affiche Timbuktu

Timbuktu

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Un film de Abderrahmane Sissako ,
Avec Ibrahim Ahmed dit Pino, Toulou Kiki, Abel Jafri,

Genre : Drame psychologique
Durée : 1h37
Mauritanie

En Bref

À la porte de Timbuktu, Tombouctou, un Touareg, sa fille et sa femme vivent paisiblement entre les paysages ocre du désert, la ville où le sable s’engouffre, la vie, et la rivière scintillante au soleil. La ville est aux mains de djihadistes. Au nom de Dieu, ils imposent leurs lois folles et sanguinaires. Porter des gants pour vendre des poissons, des chaussettes, pas de musique, pas de cigarettes, pas de danse, l’austérité souhaitée, les représentants d’un Dieu punissant ses ouailles.

Pour l’instant, notre berger semble épargné par la folie de la ville et son bonheur perdu. Hélas, le malheur frappe à sa porte lorsqu’il tue un pêcheur pour le meurtre d’une de ses vaches. Abderrahmane Sissako réussit le plus beau film de la compétition cannoise qui repart sans un prix. Son histoire est imprégnée de poésie, les dialogues et les images d’onirisme, un match de fous avec un ballon invisible, une folle faisant barrage de son corps et la réalité dépassant tout. Il nous en dit plus sur cet Islam détourné, bafoué au nom de la folie, la scène entre l’Imam et les djihadistes parle d’elle-même. À voir absolument !


Une tempête plus insidieuse que le sable s’engouffre dans la ville, chasse la joie de vivre et impose sa trace. Une musique l’envahit. Aussitôt la police islamique la traque, fouille chaque pouce de terrain pour la débusquer et l’annihiler. Elle n’accepte que le chant des versets du prophète, qu’elle confond parfois avec celui de l’Afrique profonde. Les habitants vivaient heureux sans voile. Aujourd’hui, les femmes masquent leur beauté et les hommes prennent le profil bas de l’asservissement. C’est un dieu qui aime les esclaves et non les fidèles que ces nouveaux maitres imposent. À la moindre transgression, les punitions tombent, le fouet pour la chanteuse qui continuera sous les coups à chanter, la lapidation pour ce couple coupable d’amour. La folie épargne la folie, une jeune femme reliée au petit dieu du passé se dresse avec son coq contre les monstres.

Dieu n’aime pas que l’on touche aux fous. Loin de cette fureur, Kidane profite de la poésie du monde, de la musique, de sa famille et de son troupeau avec GPS, sa vache fétiche. Confié à un jeune berger de 12 ans, il refuse de fuir comme les autres nomades. Cette partie de l’histoire ressemble à une fable africaine, un pêcheur et un berger vivaient en bonne entente jusqu’au jour où le premier tua GPS. Elle s’achèverait par une parabole à méditer inventée par un griot, réconciliant les deux parties. Ici elle s’achève dans le drame et la douleur, la fin du bonheur, ce que souhaitent sans doute nos fous de dieu. Mais le griot de cinéaste lui donne une dernière image où, après la tempête et la pluie, le soleil revient sur le sable et l’eau de la rivière.

 Abderrahmane Sissako trouve la base de son récit dans une histoire vraie qui le bouleverse, la lapidation d’un couple coupable d’avoir enfanté hors mariage. Contre la barbarie et la folie, il oppose le poids des images menacées en Afrique aujourd’hui. C’est à la fois par les djihadistes, mais aussi un continent qui peine à donner les moyens de s’exprimer à ses réalisateurs, pourtant nombreux. C’est une productrice française qui aura le courage de se lancer dans l’aventure. Dès le départ il ouvre son récit par une première séquence-choc sur fond de poésie. Une gazelle de Thompson court, sable ocre éclairé par un soleil tapant. Le spectateur pense d’abord à la liberté, et comprend bien vite avec ses poursuivants qu’elle est perdue. « Ne la tuez pas, il faut l’essouffler. » Dans cette phrase tout est dit, il ne reste rien à rajouter. Le film oppose un bonheur tranquille celui de notre Touareg et sa famille et le cauchemar que vivent les habitants de Timbuktu. Pour des raisons évidentes, il n’a pu tourner dans la ville et se reporte sur Ouala, ville jumelle, berceau de ses ancêtres.

Ce n’est pas l’Islam qui est remis en cause, car avec les scènes opposant nos guerriers de dieu à l’Imam du coin, nous comprenons qu’ils interprètent à leur façon, sans doute pour étouffer un peuple comme nos inquisiteurs autrefois. Il ne faut pas de chant, pas de danse, pas de rêve, pas d’extase ou de transe pour toucher Dieu. Ainsi, une troupe entre dans la mosquée en bottes et armée. L’imam leur demande de partir, car ce n’est pas une tenue. Nous sommes les soldats de dieu. Mariages forcés pour plaire aux combattants qui remarquent une jeune fille à leur goût. La résistance des femmes est grande, sous le fouet pour avoir chanté, la victime continue. Une folle magnifique avec son coq sur l’épaule et ses fleurs se dresse sans haine ni violence face aux djihadistes. Il suffit  parfois juste de fleurs contre les chars comme le jeune homme de la place Tienanmen. C’est un beau personnage. Il montre aussi la diversité de l’Afrique. Le film à l’image de la voix du réalisateur prend la forme d’un fleuve coulant sans violence, pourtant sous l’eau nous sentons toute la force de celui-ci.

Il accroche des scènes fortes oniriques, poétiques comme un match de foot au ballon invisible, un paysage, un reflet sur l’eau, la caméra épouse son sujet sans heurt comme le pinceau d’un peintre. En parallèle se déroule l’histoire de Kidane, un Touareg amoureux de sa femme qui refuse de quitter sa terre natale. Ce couple est le point de résistance à cette folie qui l’entoure comme les ombres d’un mauvais présage. Suite à un accident, condamné à mort, on lui refuse d’emporter le dernier regard de sa femme et sa fille. Dans la forme nous sentons la passion pour le western avec ses paysages Fordiens et la réalité sans trucage à l’image de la scène de lapidation insoutenable. Loin d’être pessimiste, Abderrahmane Sissako achève son récit par deux images fortes, deux enfants courant l’un vers l’autre dans un éternel recommencement. Personne ne peut étouffer l’amour, il sera toujours plus fort que la haine, et retour à notre gazelle sur fond de désert. Il ne tient qu’à nous que ces images deviennent réalité.

 Patrick Van Langhenhoven

Note du support : n/a
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Abderrahmane Sissako : « L'événement déclencheur reste bien évidemment le drame d'Aguel'hoc, ce petit village au nord du Mali. Ce drame, c'est la lapidation d'un couple qui avait deux enfants. Il a été très peu relayé. Le rapport entre les événements et le relais ou non que fait la presse de ces drames est quelque chose que je trouve grave. D'un côté, nous vivons dans un monde civilisé, qui évolue, mais malheureusement il est tenu par une façon de vivre et de raconter les choses. Quelque part, on est tous piégés dans quelque chose, ça c'est mon ressenti.

Quand on est cinéaste et que nous avons la possibilité de raconter des choses, des partenariats privilégiés, comme pour moi avec ARTE, nous ne pouvons pas rester sans rien faire lorsqu'on entend parler de ceci. Voilà comment est né ce projet, j'ai ressenti le besoin de m'exprimer de parler de ces drames. »

 1- « Cette lapidation qui est à l'origine du film vous la montrez de façon très rapide, pourquoi avoir fait ce choix-là ? »

 A.S : « Ma première idée c'était de dire, j'ai envie de faire un film autour de la lapidation de ce couple, car je considère ça important. Au début je voulais réaliser un film d'animation de 3' sur la lapidation et autour, faire un documentaire. J'ai envoyé un journaliste mauritanien à Timbuktu pour approcher les lieux et faire des interviews. Et petit à petit j'ai compris qu'un documentaire était presque impossible, car la parole n'est pas libre à Timbuktu... et que ça deviendrait celle d’un envoyé spécial, d'où l'abandon du documentaire. C'est juste pour vous dire que j'avais peur de filmer la lapidation dans sa forme réelle. Elle est furtive parce que je souhaitais éviter d'être spectaculaire dans le drame. Un certain cinéma montre la violence de façon spectaculaire. Une lapidation est horrible dans son principe. Il fallait donc construire une distance par rapport à ça, d’où ce côté furtif. En parlant avec un des acteurs, jouant le rôle d'un djihadiste, il m'a dit que lui c'était un ancien danseur... et je me suis dit « tiens c'est intéressant d'utiliser ça pour lier la lapidation et la danse. Ça me permettait d'aller aussi dans ce principe d'humaniser les gens ». En faisant danser un homme comme ça, l'intime ressortait. La danse pouvait faire ressortir une certaine forme de remords. C'est pareil dans la scène de la flagellation... »

 2- « En même temps au début du film vous les montrez en train de tirer sur des œuvres d'art ce qui est une certaine forme de déshumanisation. »

A.S : « Oui pour moi c'était important de montrer le côté salafiste des choses. On casse le mausolée, le bouddha géant. On détruit la pensée de l'autre, on atteint l'autre dans ce qu'il a de plus intime en lui. »

3- « On comprend que ce sont des individus étranges, les djihadistes, mais pas qui ils sont vraiment et comment ils prennent le pouvoir ? »

 A.S : « Je n’avais pas pour objectif d'expliquer ce qui se passe et je pense que les gens lisent un peu la presse et savent à peu près. Pour moi le cinéma a pour objectif de raconter un drame humain au-delà du djihad. L'actualité met un peu celui-ci en retrait mais pour moi, que ça se passe au Nord-Mali ou ailleurs cela m'importe peu. Tout comme, la libération de Timbuktu par Serval ne m'intéressait pas. Les courageux, pour moi, ce sont ceux qui subissent et se battent au quotidien, je ne voulais pas parler de la politisation. »

4- « Comment avez-vous trouvé le juste milieu entre le côté poétique et le côté spectaculaire de votre sujet de film ? »

A.S : « Le cinéma est en langage qui se compose de beaucoup de choses, un rythme que l'on crée pour communiquer, converser avec l'autre. Pour moi, cette conversation était importante, je voulais créer cette distance pour permettre à celui qui regarde d'intérioriser les choses. La poésie naît par exemple de cette absurdité de traquer la musique. »

5- « J'ai été subjugué par la partie de football que vous filmez, pour vous c'est une chose que vous avez vue ou que vous avez imaginée vous-même,  de jouer sans ballon ? »

 A.S : « C'est une chose que j'ai imaginée justement parce que le film parle des interdits : le football, la musique, la cigarette... ça parle aussi normalement de justice et du regard sur la femme. Pour le football je voulais montrer que malgré l'interdit, il existe une capacité de révolte dans la tête des gens. On ne peut pas atteindre l'imaginaire. »


 6- «  Votre regard sur la femme, qu'est-ce que vous vouliez montrer ? »

A.S : « Elles sont partout les femmes, et surtout visibles dans les sociétés en crise. La femme est capable de se dresser face à un djihadiste. Les femmes sont courageuses et je pensais que c'était important de montrer ces résistances-là. Même la folle est importante dans ce sens. Elle montre tout ce qui était interdit par les djihadistes, elle peut danser, porter des bijoux, etc. Ce personnage est inspiré d'une vraie femme de Gao. »

7- « On voit dans la scène de l'interrogatoire qu'il reconnaît la personne qui traduit comme quelqu'un qu'il connait bien et qui est passé de l'autre côté, du côté obscur si je puis dire. Est-ce qu'on sait le profil de ces gens qui sont devenus djihadistes ? »

 A.S : « Je n'ai pas fait beaucoup de recherches dans ce sens, mais on sait que les gens qui sont dans la fragilité sont plus faciles à enrôler. Beaucoup d'entre eux ne le font pas par conviction. Par là je voulais amener un peu aussi un autre élément déclencheur de ce conflit, la Libye....c'est pour cela que le djihadiste dit qu'il a été emmené ici par des gens de Libye. »

8- « Le film repose sur des partis pris assez radicaux dont celui de l'humour qui est très audacieux, quelle est votre réflexion par rapport à ça ? »

A.S : « C'est comme pendant la guerre. Il y a des gens qui vous disent que parfois on se met à raconter des blagues, des choses... dans les moments les plus graves, il est important que la vie soit là, qu'il y ait de l'humour. Il faut qu'il y ait tout ça pour remettre de l'espoir et pour montrer ce qui va finalement gagner...et c'est la vie et la beauté. Ce sont des choses qu'on ne peut pas tuer. »

9- « Est-ce que le film a été vu en Afrique ? »

 A.S : « Il a été vu en Mauritanie, il a été en projection à Dakar. Il n'y a pas une sortie réelle en Afrique sauf en Tunisie et sûrement en Algérie. Après il n'est pas vu mais comme beaucoup d'autres films en Afrique, car il n'y a pas de réel circuit de diffusion.

10- « À la fin, vous montrez la petite fille qui court et le berger également qui court. Elle est ambiguë cette fin, elle court vers son avenir et en même temps elle est orpheline... Comment vous l'avez pensée cette fin ? »

 A.S : « Bah c'est tout ça, c'est ambigu, mais c'est le mouvement qui est important. C'est la réalité, je voulais rester dans cette réalité terrible, mais faire tout de même un happy end. L'espoir n'est pas perdu. »

 11- « On voit bien que votre film est très différent de ce que vous aviez imaginé au départ. Est-ce que vous aviez quand même déjà un scénario préétabli ? »

 A.S : «  Dans tous mes films, j'aborde les choses de cette façon. Tout ce qui se passe dans mes films n'est pas écrit. Je crée un dispositif qui permet de faire rentrer beaucoup de choses dans celui-ci. J'invente des choses au quotidien, je laisse cette porte ouverte. Ces territoires qui ne sont pas filmés font partie de l'avenir du cinéma. La rue, les gens, sont des éléments très forts en dramaturgie. Ceci dit, il y avait tout de même un scénario. Quand on fait des films avec des gens qui ne sont pas acteurs, il y a une petite écriture quand même, c'est obligé. On crée une relation importante avec eux, en parlant, en expliquant le film. Je mélange un peu la maitrise et le contrôle avec le hasard. »

12- « Est-ce que vous avez été déçu par votre expérience cannoise ? »

 A.S : « Personnellement le fait que mon film n'ait pas eu de prix, ça m'a un peu déçu, mais durant très peu de temps. Ce sont des choix que les gens font, moi j'accepte ce genre de choses, car ne pas avoir c'est avoir quelque chose.  Et puis j'ai eu un très bon accueil du public et c'est le plus important pour moi. »

13- « Quand vous dites que l'amour triomphera des djihadistes, est-ce que vous n'êtes pas exagérément optimiste ? »

 A.S : « Il n'y a  pas de degrés à l'optimisme selon moi, c'est important d'être optimiste... on ne peut tuer ni la musique, ni l'amour. »

14- « Est-ce que durant le tournage vous étiez libre ? »

 A.S : « Oui j'étais totalement libre. Nous n’avons pas pu tourner à Timbuktu durant un mois, car il y a eu un attentat suicide là-bas, ça mettait en danger l'équipe. J'ai décidé de tourner en Mauritanie dans une ville jumelle de Timbuktu. Nous avons eu le soutien de l'armée mauritanienne, Ils nous protégèrent pendant 6 semaines, c'était sécurisé. J'ai tourné quand même à Timbuktu pendant 2 jours de façon discrète. »

 15- « Quel est l'état actuel du cinéma africain ? »

 A.S : « Il faut que le cinéma se nourrisse de l'énergie du pays. C'est comme ça que se développe le cinéma. Malheureusement, il n'existe pas ça en Afrique. On s'inspire de beaucoup de choses en tant que cinéaste, même des gens qui n'aiment pas nos films... je suis inspiré par Bergman, De Sica, le cinéma russe, etc. »

16- « On comprend pourquoi vous avez titré Timbuktu, mais comment vous pouvez nous expliquer ce titre ? »

 A.S : « On choisit des choses, il faut faire des choix et Timbuktu c'était important pour moi, car c'est un symbole, une ville, des valeurs qui sont prises en otage. »

17- « Il y a un côté un peu fable dans ce que vous racontez non ? »

A.S : « Oui c'est vrai, ce n'est pas une histoire franco-africaine. Je trouve que ce titre est plus fédérateur.

18 - « Le personnage de l'Imam sert à montrer le vrai islam ? »

 A.S : « Absolument, c'est de dire que c'est dommage que depuis le 11 septembre, l'occident a fait le choix de caricaturer une religion. Pour moi le personnage de l'imam est l'islam que je connais, j'ai grandi avec ça.  Pour moi c'était important de le montrer et de le raconter. Nous avons  toujours fait le choix de raconter les histoires d'otages français ou américains... Nous les racontons tous les jours par contre on ne dit pas que les gens de Timbuktu sont pris en otage, que les mains sont coupées et que les jeunes filles sont violées. Les journalistes ne sont pas dans un combat universel, et c'est ça qui est grave. Il y a sursaut quand on assassine un Américain ou un Anglais, mais on ne dit rien des drames quotidiens vécus par d'autres populations. L'occident crée la peur de l'autre, il y a une analyse à faire de ça. Il n'y a pas de choc de civilisations, c'est une erreur selon moi de dire cela.

 19- « A votre avis où sont les raisons d'espérer ? »

A.S : « Vous savez le nazisme a été vaincu... je pense qu'il faut croire que même si les choses sont difficiles même si il y a des moments terribles, nous continuons d’espérer. L'humanité a face à elle des choses à régler. On est face à de l'injustice, il faut casser la peur et l'isolement pour éviter que des gens profitent de cela pour les manipuler. En allant dans ce sens on ne s'en sortira jamais... il faut  être humain tout simplement, avoir cette capacité de prendre quelqu'un dans ses bras. »

« Mon prochain film se tournera en Chine, le rapport entre la Chine et l'Afrique m'intéresse. C’est le monde de demain, c'est une réalité. Quand on lit la presse en France, elle la présente très négativement. La presse dit que les Chinois vont tout prendre, ils achètent les terres, etc., alors tout d'un coup il y a un sursaut pour parler aux Africains de leurs intérêts...

Il y a eu une politique occidentale destinée à affaiblir le continent africain. Vous pensez toujours qu'une Afrique forte, développée ne serait pas un bon partenaire. Et maintenant que la Chine développe ses relations avec l'Afrique on s'inquiète. C'est à chaque pays africain de décider de sa politique avec elle. Quel que soit l'intérêt de la Chine, elle aide à construire des centres culturels, des ponts, des stades, etc. Il y a eu une vision du non-développement terrible de la part de l'occident. Je ne pense pas que l'arrivée de la Chine en Afrique soit forcément une bonne chose, mais c'est une réalité et cela m'intéresse d'en parler. Il y a quelque chose qui se passe entre les Chinois et les Africains. »

Interview de Patrick Van Langhenhoven Transcription Sarah Lehu correction Françoise Poul


    Titre : Timbuktu
    Titre alternatif : Le Chagrin des oiseaux
    Réalisation : Abderrahmane Sissako
    Scénario : Abderrahmane Sissako et Kessen Tall
    Photographie : Sofian El Fani
    Montage : Nadia Ben Rachid
    Production : Sylvie Pialat, Rémi Burah, Etienne Comar
    Sociétés de production : Les Films du Worso et Arches Films
    Pays d'origine : France et Mauritanie
    Langue originale : berbère, arabe, français
    Genre : Drame
    Durée : 97 minutes
   

Distribution

    Ibrahim Ahmed : Kidane
    Toulou Kiki : Satima
    Abel Jafri : Abdelkrim
    Fatou Diawara : Fatou, la chanteuse
    Hichem Yacoubi : un Djihadiste
    Kettly Noël : Zabou

    Pino Desperado