Suicide Squad s’inscrit dans l’esprit nouveau des super héros, entre humour et personnages décalés. Souvent ils se placent du côté des méchants avant de basculer dans l’autre camp comme Les gardiens de la Galaxie une bande de zonards prêts à tout pour un mauvais coup, Deadpool, etc. Il est plus moral que l’original en bande dessinée, mais c’est  une bonne surprise. Comme dans toutes équipes de gueules d’amour, des figures ressortent plus que d’autres. Will Smith campe un Deadshot convaincant, habité par une seule faille, sa fille. Bon, il lui apprend les maths en prenant pour exemple la trajectoire d’une balle. Nous aimons bien la composition d’El Diablo par Jay Hernandez, le seul de la bande à chercher la voie de la rédemption. La surprise vient de Margot Robbie, surprenante dans le personnage d’Harley Quinn, la version féminine du Joker que l’on devrait découvrir plus en profondeur dans la suite.

Le film, au-delà des violents combats et de l’action, pose la question du bien et du mal. Qu’est-ce qui définit une bonne ou une mauvaise action, de quoi  relève sa nature profonde ? Le spectateur, en fond de discours, comprend que parfois les plus vicieux ne sont pas forcément ceux qu’on lui montre comme tels. Amanda Waller n’a  rien à envier à son escouade, ses méthodes relèvent parfois du mal. Comme eux, elle ne possède aucune morale. Cela pourrait être la description du mal, sauf que très vite, la notion devient plus complexe. Dans la galerie des mauvaises figures, El Diablo représente la quintessence de cette question. Il refuse d’utiliser son pouvoir pour détruire de nouveau, on apprendra plus tard pourquoi. Acculé, il n’aura pas d’autre choix contre un mal plus puissant que celui de passer à l’acte. Cela veut dire qu’il y aurait un ordre de grandeur du maléfique. Suicide Squad est donc moins léger que l’on pourrait le penser à première vue. Comme les autres films de super héros, il nous interroge non pas sur l’utilisation des pouvoirs, souvenez-vous, à grands pouvoirs grandes responsabilités. Non, il remonte à l’origine, au premier souffle, quand le don apparait et qu’il doit choisir son camp, le bien ou le mal.

C’est simple ! Eh bien non, tout l’intérêt est de démontrer qu’il tient, comme dans nos existences, à peu de choses, un rien, un mot, un geste, une pensée. C’est l’histoire de l’humanité du novice qui tente de vaincre sa part d’ombre pour toucher l’éveil. Il reprend l’idée de solidarité où chaque super méchant tire la couverture à lui avant de comprendre qu’ensemble, ils forment une entité plus grande, le Suicide Squad. Alors le comportement de chacun change et l’autre devient une partie de soi à protéger. Le film diffère de la bande dessinée à découvrir chez Urban Comics. Dans celle-ci, les membres du Suicide Squad changent régulièrement sauf Deadshot, Harley Quinn, et King Shark. Dans le film, l’équipe est constante. Pour l’histoire, le fond reste à peu près identique sauf qu’en lieu et place d’un virus dans un stade, c’est la ville de Gotham toute entière qui sert de décor. Cela donne des plans assez beaux d’apocalypse urbaine où les héros perdus cherchent le chemin du labyrinthe d’un renouveau, peut-être. Enfin, tous ces types possèdent une blessure intérieure, une envie d’un retour à une vie plus simple, plus ordinaire. Nous retrouvons les mêmes interrogations que dans l’univers du super héros. Sur ce point, le mal et le bien ne sont pas si éloignés. Suicide Squad est donc la bonne surprise de cet été, à ne pas manquer.

Patrick Van Langhenhoven

Bonus BR:

• - le Blu-ray du film en version cinéma (123')
• - le Blu-ray du film "Extended Edition" (136')
• - la copie digitale du film au format UltraViolet
• Blu-ray version cinéma :
• - "Task Force X" : une équipe, une mission
• - "À la poursuite de la réalité"
• - "Le Joker et Harley" : un couple d'enfer
• - "La force et les aptitudes de l'escouade"
• - "Armés jusqu'aux dents"
• - "Ça va faire du bruit" : les combats épiques de Suicide Squad
• - "L'escouade déclassifiée"
• - Scènes coupées
• - Bêtisier

Titre original et français : Suicide Squad

    •       Titre québécois : L'Escadron Suicide

    •       Réalisation : David Ayer

    •       Scénario : Justin Marks, David Ayer

    •       Direction artistique :

    •       Décors : Oliver Schol

    •       Costumes : Kate Hawley

    •       Photographie : Roman Vasyanov

    •       Montage : John Gilroy

    •       Musique : Steven Price

    •       Production : Richard Suckle, Charles Roven

    ◦       Producteurs délégués : Zack Snyder, Deborah Snyder, Colin Wilson, Geoff Johns

    •       Sociétés de production : Warner Bros., Atlas Entertainment, DC Entertainment, Dune Entertainment et Lin Pictures

    •       Sociétés de distribution : Warner Bros. Pictures (États-Unis), Warner Bros. France (France)

    •       Pays d'origine : États-Unis

    •       Langue originale : anglais

    •       Format : couleur

    •       Budget : 175 000 000 $

    •       Genre : super-héros

    •       Durée : 130 minutes1

    •       Dates de sortie : 3 août 2016

    ◦       Distribution

    •       Will Smith (VF : Greg Germain) : Floyd Lawton / Deadshot

    •       Margot Robbie (VF : Dorothée Pousséo) : Dr Harleen Quinzel / Harley Quinn

    •       Jared Leto (VF : Paolo Domingo) : Le Joker

    •       Joel Kinnaman (VF : Gilduin Tissier) : Rick Flag

    •       Viola Davis (VF : Maïk Darah) : Amanda Waller

    •       Cara Delevingne (VF : Nastassja Girard) : Juna Moone / l’Enchanteresse

    •       Jai Courtney (VF : Jérémie Covillault) : Digger Harkness / Captain Boomerang

    •       Jay Hernández (VF : Benjamin Penamaria) : Chato Santana / El Diablo

    •       Adewale Akinnuoye-Agbaje (VF : Frantz Confiac) : Waylon Jones / Killer Croc

    •       Ike Barinholtz : le capitaine Griggs

    •       Karen Fukuhara (VF : Jessica Monceau) : Tatsu Yamashiro / Katana

    •       Adam Beach (VF : Stéphane Fourreau) : Christopher Weiss / Slipknot

    •       Scott Eastwood (VF : Lionel Erdogan) : lieutenant « GQ » Edwards

    •       Jim Parrack : Jonny Frost / Pseudo Joker

    •       Common (VF : Mark Grosy) : Monster T

    •       Shailyn Pierre-Dixon (en) : Zoe

    •       Alex Meraz : Gomez

    •       David Harbour (VF : Stéphane Pouplard) : Dexter Tolliver

    •       Corina Calderon (VF : Emmanuelle Rivière) : Grace

    •       Kevin Vance : Kowalski

    •       Dan Petronijevic : Anvil

    •       Robin Atkin Downes (VF : José Luccioni) : Angelo « Angie » / Incubus

    •       Ben Affleck (VF : Boris Rehlinger) : Bruce Wayne / Batman (non crédité)

    •       Ezra Miller (VF : Gauthier Battoue) : Barry Allen/Flash (non crédité)

    •       Christopher Dyson (VF : Serge Faliu) : le Gardien