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affiche Star Trek Sans limites

Star Trek Sans limites

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Un film de Justin Lin ,
Avec Chris Pine, Zachary Quinto, Simon Pegg,

Genre : Science-fiction
Durée : 2h03
États-Unis

En Bref

Tout commence par un vaisseau perdu dans l’immensité des mondes inconnus, là-bas au bord de la frontière. Une vieille relique, c’est une babiole pour nous et un trésor pour d’autres. Un capitaine s’interroge sur le sens de son engagement. Est-ce pour marquer le pas de son père, digne fils qui cherche à lui ressembler ? La question semble ne jamais trouver de réponse. Il trouvera peut-être un jour dans sa quête la réponse à son Graal. Dans l’immensité étoilée, un appel au secours résonne, court de planète en planète pour atteindre le capitaine Kirk. Une demoiselle en difficulté, même venue d’un autre monde, réveille toujours l’esprit du preux chevalier. Il faudrait toujours se méfier des demoiselles en détresse, celle-ci cache peut-être de sombres raisons.

Il n’en faut pas plus pour traverser l’espace, toucher les confins de la galaxie connue pour tomber sur un nouveau danger. Comme un essaim de guêpes furieuses, une multitude de petits vaisseaux assaillent l’Enterprise, menaçant sa survie. Krall, l’ennemi jailli du passé, prend en otage une partie de l’équipage et réclame en échange la babiole à deux sous. Tout à coup, ce bout de métal voit sa cote monter au marché de l’univers. Il n’est que le morceau final d’une arme destructrice. Kirk, Spock et les rescapés de l’Enterprise devront rapidement trouver une solution pour se sortir de la nasse et sauver leurs camarades. Il n’est pas question de donner les moyens de la mort de la Fédération à ce nouvel ennemi. Ils trouveront une alliée de poids dans la personne de Jaylah, dernière des Mohicans de sa race. Un vieux vaisseau de la Sarfleet, l’honneur d’un capitaine, une vieille moto, et beaucoup de bon sens seront des atouts. Cette fois, il faut sauver toute une confédération. L’enjeu ne se compte plus au niveau d’une planète, mais du cosmos.


 Faut-il être fan de la série télé à laquelle cet épisode rend hommage pour découvrir Star Trek Sans limites, établissant un pont entre hier et demain ? Hommage avec la mort de Leonard Nimoy le Spock de notre enfance, il dévoile une petite touche de sensibilité à ces Vulcains que l’on pensait dénués de sentiments. Est-ce pour les fans du cinéma sans âme filant comme une comète emporté par son action ? Ce sont les deux reproches que lui feront ses détracteurs, oubliant de le placer comme un film de transition. Il achève une trilogie de façon plutôt subtile, ménageant les vieux routards d’une série télé culte, les passionnés de l’action pure et dure et les adeptes d’un cinéma divertissant non dénué de réflexion. Une fois acceptée cette idée, Star Trek s’avère une des sagas les plus intéressantes. Elle renoue avec la science-fiction de l’âge d’or et cette notion où l’homme de triomphe face à toute cette technologie extra-terrestre, grâce à sa capacité inventive et son intelligence.

La fin, avec l’utilisation d’une vieille moto, est un petit bijou du genre. Chaque membre s’interroge sur sa position dans le monde et au sein de la Starfleet. Qui suis-je ou vais-je ? Spock envisage un retour sur son monde et la mort de ce vieux père le trouble sur le sens à donner à son avenir. Kirk n’a pas encore tué le père et son image, et la découverte d’un vieux vaisseau de la Starfleet et d’un capitaine de légende n’arrange pas les choses. Face à l’immensité de l’inconnu, faut-il plonger dans ses entrailles ou rester dans la limite à toucher les murs de la pièce ? Deux conceptions s’affrontent, un monde aux contours bien visibles et un autre où l’espace n’aurait d’horizon que l’infini. Est-ce la dernière mission de l’Enterprise et de son capitaine ou le début du saut dans l’inconnu à la découverte des possibles… C’est en cela que le film marque la fin d’un temps, celui de l’enfance qui s’interroge sur sa place au sein du monde, le bien, le mal. Les réponses demandent de sauter dans la vie, cette inconnue pleine de surprises et de rebondissements. La thématique de ce nouvel opus est sans doute le nouveau questionnement hollywoodien sur le bien et le mal. Depuis quelques films, il revient sur le devant de la scène, qu’est-ce que le bien et le mal, où se trouve la frontière entre les deux ?

Qu’est-ce qui les définit ? L’entraide et la solidarité sont-elles comme le pense Krall une faiblesse humaine ou une force ? Il nous ramène à cette société qui en oublie l’autre pour ne se concentrer que sur sa petite personne. Je suis convaincu que les frémissements d’un monde en mutation se retrouvent dans le cinéma et la littérature populaire. Star Trek sans limites interroge sur la figure du guerrier, une fois la paix venue, il devient inutile. Krall, ancien soldat, ne peut concevoir un monde que perpétuellement en guerre, une société de guerriers, de ténèbres, où le conflit devient l’unique chant du vivant. « Un guerrier n’est rien sans la guerre, il n’a que faire de la paix » nous dit Krall. Cet opus est bien plus complexe et plus en lien avec notre société que l’on ne le pense. Il faudra voir quelle voie il emprunte pour se prononcer définitivement sur la saga et les questions du début de cet article.

Pour ma part, je pencherais pour une nouvelle direction où la mémoire n’est pas occultée. Emancipés de leurs pères, les enfants adultes de l’Enterprise peuvent maintenant écrire leur propre histoire. Les liens se tissent, indélébiles, ils ne céderont jamais, le capitaine comprend le but de sa route, son rôle dans la grande roue de l’univers. Ils devront briser l’inconnu au mépris du danger et ouvrir la voie à l’humanité, la confédération. C’est le retour de l’esprit pionnier et de ces explorateurs ouvrants la voie à l’arrivée des colons. C’est de nouveau un monde qui envisage un avenir, un horizon.

 Patrick Van Langhenhoven

Note du support :
3
Support vidéo : Format 16/9 compatible 4/3, Format cinéma respecté 2.39, Format DVD-9,
Langues Audio : Anglais, Français Dolby Digital 5.1
Sous-titres : Français
Edition : Paramount Vidéo

Bonus:

Au-delà des ténèbres

  • Randonnée dans le désert
  • Pour Leonard et Anton
  • Clip : "Sledgehammer" de Rihanna
  • Bandes-annonces

    •       Titre original : Star Trek Beyond

    •       Titre français : Star Trek : Sans limites

    •       Titre québécois : Star Trek Au-Delà

    •       Réalisateur : Justin Lin

    •       Scénario : Simon Pegg et Doug Jung, d'après les personnages créés par Gene Roddenberry

    •       Décors : Thomas E. Sanders

    •       Costumes : Sanja Milkovic Hays

    •       Photographie : Stephen F. Windon

    •       Montage : Dylan Highsmith et Kelly Matsumoto

    •       Musique : Michael Giacchino

    •       Production : J. J. Abrams, Roberto Orci et Bryan Burk

    ◦       Production déléguée : Jeffrey Chernov, David Ellison et Dana Golberg

    •       Sociétés de production : Bad Robot Productions, K/O Paper Products, Paramount Pictures, Perfect Storm Entertainment, Skydance Productions et Sneaky Shark

    •       Sociétés de distribution : Paramount Pictures (États-Unis), Paramount Pictures France (France)

    •       Budget : 185 000 000 dollars

    •       Pays d'origine :  États-Unis

    •       Langue originale : anglais

    •       Format : couleur

    •       Genre : science-fiction

    •       Durée : 122 minutes

    •       Dates de sortie : 17 août 20165

Distribution

    •       Chris Pine (VF : Emmanuel Garijo ; VQ : Martin Watier) : James Tiberius Kirk

    •       Zachary Quinto (VF : Adrien Antoine ; VQ : François Godin) : Spock

    •       Karl Urban (VF : Fabrice Josso ; VQ : Frédéric Paquet) : Leonard McCoy

    •       Zoe Saldana (VF : Ingrid Donnadieu ; VQ : Catherine Proulx-Lemay) : Nyota Uhura

    •       Simon Pegg (VF : Cédric Dumond ; VQ : Frédéric Desager) : Montgomery Scott

    •       John Cho (VF : Alexandre Nguyen ; VQ : Guillaume Champoux) : Hikaru Sulu

    •       Anton Yelchin (VF : Nathanel Alimi ; VQ : Nicolas Bacon) : Pavel Chekov

    •       Idris Elba (VF : Frantz Confiac) : Balthazar Edison / Krall

    •       Sofia Boutella (VF : Laëtitia Lefebvre) : Jaylah