Nous avions laissé Peter Parker, alias Spider-Man en mauvaise posture. Avant de pousser son dernier souffle, Mystério enregistrait un message dévoilant l’identité secrète du Tisseur de toile. Adieu l’anonymat et bonjour la ruée sur l’araignée menée par J. Jonah Jameson, patron du Daily Bugle. Les pour et les contre s’affrontent, forçant Peter, ses amis et MJ, sa fiancée, à raser les murs et entrer dans l’ombre. Matt Murdock, le célèbre avocat, prend sa défense et obtient l’abandon des charges. Hélas, cela ne suffit pas à calmer la cabale lancée contre Spider-Man. En désespoir de cause, il fait appel au Docteur Strange pour jeter un sort d’oubli. La chance n’est pas du côté de Peter, la magie bouscule l’espace-temps ouvrant le Multivers. C’est ainsi que des ennemis surgissent des failles temporelles pour, de nouveau, affronter leur ennemi mortel, Spider-Man.
Déboulent dans l’univers de Peter Parker, une belle brochette de super vilains : L’homme sable, le Lézard, Electro, Octopus, le Bouffon vert. Est-ce la fin de Spider-Man et de son monde ? Docteur Strange se retrouve prisonnier du multivers et ne peut aider Peter à se sortir de la nasse. Tante May rappelle une autre notion à Peter, la compassion. Pourquoi ne pas profiter pour guérir ses ennemis, devenus des êtres malfaisants en ignorant la bienveillance et la bonté de l’âme. C’est oublier le pire de la bande qui réussit à retourner la situation. Peter devra compter sur ses amis et les différentes versions de Spider-Man débarquant à la table du chaos. La dernière bataille peut commencer, plus que le sort du monde, c’est celui de nombreux univers qui est en jeu.
Les scénaristes de Spider-Man far from Home, Chris McKenna et Erik Sommers s’inspirent de la version animée Spider-Man New Generation pour clore la trilogie avec Tom Holland. C’est ainsi qu’une faille s’ouvre dans le Multivers pour ramener des méchants déjà vus précédemment, accompagnés des versions de l’araignée. C’est un hommage à la saga culte de Sam Raimi, avec Tobey Maguire, le meilleur interprète à mon avis. Nous retrouvons aussi Andrew Garfield pour les jeunes et les méchants les plus emblématiques. Le Bouffon vert, Willem Dafoe, en tête de liste, toujours aussi retors, rejoint Docteur Octopus, Alfred Molina, la rage au cœur. Nous n’oublions pas Electro, Jamie Foxx, qui fait des étincelles, l’Homme sable, Thomas Haden Church, toujours aussi fluide et en figurant, Le Lézard, Rhys Ifans. Après le jeu du mensonge et de la manipulation, l’identité et la bienveillance se retrouvent au centre du récit.
Tante May suggère, non pas « à grand pouvoir, grande responsabilité », mais pourquoi ne pas guérir le mal. Elle oublie qu’il est parfois si profond que rien ne peut l’effacer. Spider-Man — No Way Home étale une belle galerie de méchants et de gentilles araignées, promesses de belles séquences dans les pas de la tragédie. Le public aura son compte de batailles, d’univers chaotiques perturbés, dans un troisième volet plus sombre qui ne fait qu’effleurer la tragédie. Tom Holland et ses amis se taillent la part belle avec un Docteur Strange très vite bloqué dans le Multivers. Le prochain film de sa saga Docteur Strange in the Multiverse of Madness le verra affronter son double maléfique. Spider-Man — No Way Home est un bon film qui clôt une trilogie qui comptera, avec un Tom Holland parfait dans le rôle du Tisseur de toile.
Il déroule son pesant de séquences émotionnelles, violentes, de combats épiques et de questions sur ce que nous sommes. Il passe pourtant à côté de plus de noirceur et de la tragédie antique avec des méchants, souvent simples faire-valoir, comme en guest stars, les anciens Spider-Man. Il ne creuse pas sa question du bien et du mal. Est-ce que les méchants son condamnés à le faire ? La rédemption existe peut-être pour eux aussi. Rapidement évoqué, il n’en sera plus question par la suite. Il en va de même pour les Spider-Man venus d’ailleurs. On reste dans le ton de l’époque, de l’action avant tout et un soupçon de profondeur pour faire plaisir à la vieille génération.
Patrick Van Langhenhoven
En VOD à l’achat le 14 avril et en location le 27 avril / Sony Pictures Home Entertainment Spider
Titre original et français : Spider-Man: No Way Home
Titre québécois : Spider-Man : Sans retour2
Réalisation : Jon Watts
Scénario : Chris McKenna et Erik Sommers, d'après les personnages créés par Steve Ditko et Stan Lee
Musique : Michael Giacchino
Décors : Darren Gilford
Costumes : Anna B. Sheppard
Directeur de la photographie : Seamus McGarvey
Production : Kevin Feige et Amy Pascal
Sociétés de production : Marvel Studios, Columbia Pictures et Pascal Pictures
Sociétés de distribution : Walt Disney Studios Motion Pictures, Columbia Pictures
Pays d'origine : États-Unis
Langue originale : anglais
Format : couleur — 2.35 : 1 — son Dolby Digital — Dolby Atmos / IMAX
Genre : super-héros, science-fiction, action
Durée : 148 minutes
Dates de sortie : 15 décembre 2021
Distribution
Tom Holland (VF : Hugo Brunswick ; VQ : Alexandre Bacon) : Peter Parker / Spider-Man
Zendaya (VF : Victoria Grosbois ; VQ : Célia Gouin-Arsenault) : Michelle « M. J. » Jones-Watson (en)
Benedict Cumberbatch (VF : Jérémie Covillault ; VQ : Tristan Harvey) : Stephen Strange / Docteur Strange
Alfred Molina (VF : Gabriel Le Doze ; VQ : Manuel Tadros) : Otto Octavius / Docteur Octopus
Willem Dafoe (VF : Éric Herson-Macarel) : Norman Osborn / le Bouffon Vert
Jamie Foxx (VF : Jean-Baptiste Anoumon ; VQ : Pierre Auger) : Max Dillon / Electro
Jacob Batalon (VF : Pascal Nowak ; VQ : Nicolas Poulin) : Ned Leeds
Marisa Tomei (VF : Stéphanie Lafforgue ; VQ : Éveline Gélinas) : May Parker
Rhys Ifans (VF : Christian Gonon ; VQ : François Sasseville) : Curt Connors / le Lézard
Thomas Haden Church (VF : Hervé Furic ; VQ : Benoit Rousseau) : Flint Marko / l'Homme-Sable
Tobey Maguire (VF : Damien Witecka ; VQ : Hugolin Chevrette) : Peter Parker / Spider-Man (univers alternatif)
Andrew Garfield (VF : Donald Reignoux ; VQ : Gabriel Lessard) : Peter Parker / Spider-Man (univers alternatif)
Tony Revolori (VF : Gabriel Bismuth-Bienaimé ; VQ : Charles Sirard Blouin) : Flash Thompson
Angourie Rice (VF : Jennifer Fauveau ; VQ : Ludivine Reding) : Betty Brant
Jon Favreau (VF : Yann Guillemot ; VQ : Thiéry Dubé) : Harold « Happy » Hogan
Benedict Wong (VF : Enrique Carballido ; VQ : Pierre-Etienne Rouillard) : Wong
Martin Starr (VF : Stéphane Fourreau ; VQ : Renaud Paradis) : M. Harrington
J. B. Smoove (VF : Frantz Confiac ; VQ : Louis-Olivier Mauffette) : Julius Dell
Hannibal Buress (VF : Sydney Kotto) : le coach Wilson
J. K. Simmons (VF : Jean Barney ; VQ : Pierre Chagnon) : J. Jonah Jameson
Paula Newsome (VF : Maïté Monceau) : l'assistante du vice-chancelier du MIT
Jorge Lendeborg Jr. : Jason Ionello3
Arian Moayed (VF : Nessym Guetat) : l'agent Cleary du Damage Control
Mary Rivera (VF : Michèle Bardollet) : Lola Leeds
Charlie Cox (VF : Sylvain Agaësse) : Matt Murdock / Daredevil (caméo - non crédité)
Tom Hardy (VF : Jérémie Covillault ; VQ : Paul Sarrasin) : Eddie Brock / Venom (caméo, scène inter-générique - non crédité)
Elizabeth Olsen (VF : Charlotte Corréa ; VQ : Émilie Gilbert) : Wanda Maximoff (teaser, scène post-générique - non créditée)
Chiwetel Ejiofor (VF : Frantz Confiac ; VQ : Fayolle Jean Jr.) : Mordo (teaser, scène post-générique - non crédité)
Xochitl Gomez : America Chavez (teaser, scène post-générique - non créditée)
Rachel McAdams : Dr Christine Palmer (teaser, scène post-générique - non créditée)