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affiche SMS

SMS

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Un film de Gabriel Julien-Laferrière,
Avec Guillaume De Tonquédec, Géraldine Pailhas, Anne Marivin,

Genre : Comédie
Durée : 1h24
France

En Bref

9:00 Laurent reçoit un SMS / 9:01 Il se fait voler son portable.

9:30 Son fils disparaît / 10:00 Sa maison brûle / 10:15 Sa femme le quitte.

10:30 Son entreprise est liquidée / 11:00 Il est en garde à vue.

Et ce n’est que le début des emmerdes…

SMS, ou la journée catastrophe 2.0 revue et corrigée par Gabriel Julien-Laferrière (Neuilly sa mère !) inspirée du roman autobiographique éponyme de Laurent Bénégui. En bref, un enchainement de déconvenues va venir se déchainer sur Laurent, suite à la réception d’un simple texto. Et quand je dis déconvenue, c’est pas le chien qui a bouffé la poubelle ou la voiture embarquée à la fourrière, c’est le genre d’emmerdes qui vous ruinent complètement. Evidemment, on reste dans le registre de la comédie, alors Laurent va survoler ces épreuves sans sourciller grâce à son téléphone, outil tout puissant de notre génération. A première vue, on peut se demander ce qu’est réellement SMS, une comédie pas franchement drôle, un thriller parental pas palpitant ou une fable moraliste sur les méfaits du numérique pas convaincante, pas de quoi rassasier le spectateur en somme. A bon entendeur…


Quand on hérite d’une promotion aussi inexistante, il ne faut pas s’attendre à faire exploser le box office. Sms ne se destinait visiblement pas à ce genre de succès, déjà puisque ses ambitions ne dépassent pas la portée d’un sms et parce que le fond de la question reste très substantiel, véritable tambouille hybride qui tente de toucher à tout (et n’importe quoi). Avec l’obsession du téléphone et de ses ondes en leitmotiv, Julien-Laferrière veut du trépidant, de l’accrocheur, de la gaffe et du burlesque mais tombe tout de suite dans la surenchère et dans le grotesque sans se donner la peine d’amener les évènements (on enlève les patrons d’opérateurs pour prouver la nocivité des ondes…). Alors qu’il affiche ostensiblement des références telles que After Hours de Scorcese ou encore La Folle Journée de Ferris Bueller, Julien-Laferrière vogue plutôt du côté d’un mauvais Pierre Richard avec sa besogne sans rythme et sans éclat, aussi bien photographique que scénaristique. D’autant qu’à ces mauvais choix s’ajoutent des tics de réalisation agaçants comme des ralentis clipesques totalement démonstratifs. Embarqué dans ce pétrin, Guillaume de Tonquédec fait tout son possible pour donner un peu de relief et de crédibilité à son personnage mais l’acteur se laisse rapidement engloutir par son rôle de gaffeur gauche sans énergie, jamais épaulé par des seconds rôles fades. Même Franck Dubosc, qu’on aime ou pas, sonne terriblement faux. Deux acteurs qui étaient autrement plus justes dans le récent Barbecue de Eric Lavaine.

Dans cette dispersion totale, mélange des genres audacieux mais décevant, on nous cantonne au téléphoné et au cynisme sous un faux ton cocasse. Nul doute que vous pourrez vous satisfaire de la bande annonce qui comporte l’essentiel du potentiel filmique et humoristique de la besogne. Espérons qu’il ne s’agit là que d’une erreur de parcours pour Julien-Laferrière dont le petit mais costaud Neuilly sa mère ! promettait autre chose.

Eve BROUSSE

Note du support : n/a
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