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affiche Sin City : j’ai tué pour elle

Sin City : j’ai tué pour elle

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Un film de Frank Miller, Robert Rodriguez ,
Avec Eva Green, Josh Brolin, Jessica Alba,

Genre : Policier
Durée : 1h42
États-Unis

En Bref

Nous sommes de retour dans la ville de l’enfer, Sin City, la cité de Satan, dont on ne ressort que les pieds devant. Trois vengeances jouent la symphonie des larmes et du sang, la faucheuse est la seule gagnante du jeu. D'abord, Johnny joueur chanceux  se confronte à l’ombre d’un père sans âme, le sénateur Roark. Les cartes sont données, le jeu est étalé sur la table, il reste juste à savoir quel prix il donne à la vengeance. Dwight, l’homme aussi dur que le cœur de la ville, se laisse attendrir par le retour d’un amour perdu, Ava. La belle entame une danse dangereuse où le mensonge et la trahison finiront par appeler l’Apocalypse. Nancy Callahan et son fantôme de John Hartigan dansent sur la piste et chaque jour vise le cœur du sénateur Roark qui rit comme le diable ! Aura-t-elle le courage d’assouvir enfin la parabole de la vengeance ? Marv ne se pose pas de question, il fonce et détruit les âmes sombres comme la ville dont la lumière n’atteindra jamais le ciel étoilé.


Pour ce second volet, Robert Rodriguez et Franck Miller convoquent le châtiment au banquet des funérailles, à la table des ténèbres. Le choc visuel du premier est passé même si, niveau graphisme, nous en prenons plein les mirettes. La violence devient visuelle, giclées de sang éclaboussant l’écran d’une 3D sans grande surprise. Le récit plonge dans l’âge sombre des pulpes et de Mickey Spillane, source d’inspiration de Frank Miller. Il renoue avec l’imagerie manichéenne d’un monde noir et blanc où les femmes jouent de leurs atouts pour charmer et briser le cœur des hommes. Eva Green donne un corps à Ava et compose un personnage retors où le mensonge conduit au tunnel de l’au-delà. Les figures du genre s’étalent sans étonnement sur l’écran : le jeune joueur et la jolie blonde porte-bonheur, le sénateur véreux sans cœur, la brute épaisse aux poings d’acier, le solitaire perdu, les amazones, la strip-teaseuse. Ils jouent une partition sans surprise. Sin City 2 :  j’ai tué pour elle est un film plaisant à voir, ne bousculant pas les codes du polar.

Note du support :
4
Support vidéo : Format 16/9 compatible 4/3, Format cinéma respecté 1.85, Format DVD-9
Langues Audio : Anglais, Français Dolby Digital 5.1, Audiodescription (pour malvoyants)
Sous-titres : Francais
Edition : Métropolitan vidéo

Bonus :

Les maquillages, rencontre avec Greg Nicotero
Les cascades
Sin City : J'ai tué pour elle en accéléré (15')
Présentation des personnages
Entretiens avec Frank Miller et Robert Rodriguez

Robert Rodriguez aura marqué l’univers de la réalisation par sa vision originale. Plutôt que de travailler sous le regard attentif des majors dans les grands studios de Los Angeles, il a choisi de créer sa propre société, Troublemaker, dans les locaux abandonnés de l’ancien aéroport d’Austin, au Texas. C’est là qu’il a créé de A à Z son nouveau film, Sin City : J’ai tué pour elle : du casting à la réalisation, en passant par la création des costumes et des décors, la composition de la musique originale, les effets spéciaux et la conception des affiches.Un tel degré d’indépendance surprend dans l’univers impitoyable de Hollywood, où seuls les bénéfices comptent, d’autant plus que le premier volet de Sin City a récolté 158 millions de dollars au box- office international.« Je ne me reconnais pas dans l’univers de Hollywood, celui du business. Pour un créatif comme moi, ça n’a pas beaucoup de sens », explique Robert Rodriguez.

« J’ai besoin d’expérimenter de nouvelles idées, de me sentir libre de faire mes propres choix, quitte à me tromper. Si je sollicitais des propriétaires de studios en leur disant ‘Salut, j’ai peut-être une idée, mais je voudrais pouvoir faire des essais. Vous me prêtez vos décors ?’, ils m’enverraient bouler, c’est certain. »Les crédits au générique de fin d’un film de Rodriguez sont quelque peu répétitifs. Pour Sin City 2, par exemple, son nom apparaît comme coréalisateur, producteur, compositeur, directeur de la photographie et scénariste. « Enfant, j’ai toujours aimé la photo, le dessin, jouer de la musique et faire des films, » explique-t-il. « J’ai choisi la réalisation parce qu’elle me permet de conjuguer tous ces loisirs à chaque projet de film. Sur mes tout premiers films, je faisais tout, alors quand j’ai découvert le système hollywoodien, je me suis dit ‘Pourquoi est-ce que je devrais abandonner certains rôles ? J’aime vraiment chacun d’entre eux. »Cette éthique professionnelle, Rodriguez la tient de son habitude de tourner des films à très petit budget.

Son premier film, El Mariachi (1992), qui raconte l’histoire d’un musicien pris à tort pour un meurtrier en cavale, n’a coûté que 7 000 dollars. Columbia Pictures a acquis les droits de distribution et a investi 1 million de dollars dans le marketing et la promotion du film. Le film a rapporté deux fois la somme. C’est de là qu’est née la légende de Rodriguez : un réalisateur capable de tourner un long-métrage en moins d’un mois avec un tout petit budget.Mais c’est surtout depuis Spy Kids que Hollywood a une foi totale en Rodriguez. Les quatre opus de la saga, débutée en 2001, ont généré plus d’un demi-milliard de dollars de recettes mondiales. Ce succès lui a offert la liberté de donner vie à tous les projets qu’il pouvait avoir à cœur. Et ce dont il rêvait depuis longtemps était d’adapter en noir et blanc la bande dessinée de Frank Miller. « Il m’est déjà arrivé d’aller chez le libraire acheter un numéro de Sin City, pour me rendre compte, de retour chez moi, que je l’avais déjà en troisexemplaires, » raconte Rodriguez. « J’étais littéralement fan de cette BD et j’avais la certitude que personne ne pourrait jamais en faire un bon film. »Rodriguez est fasciné par l’univers graphique unique de l’œuvre de Miller, dont les dessins en noir et blanc, très contrastés, dépeignent des personnages taillés dans le brut : criminels défigurés, prostituées, flics vengeurs ou encore politiciens corrompus.

Dans sa première adaptation de Sin City, Rodriguez explique qu’il est resté fidèle au style viscéral de Miller dans la mesure de ce qui lui semblait acceptable en 2005 : « Dans le premier film, je me suis retenu car je craignais que les gens ne comprennent pas ce qu’ils étaient en train de regarder. Que ce soit reçu comme trop dérangeant, trop étrange. Au final, les spectateurs ont trouvé ça innovant visuellement ! Je me suis dit, ‘Mince alors, j’aurais pu leur en donner encore plus. »Le tournage de Sin City 2 a débuté par un coup de fil : Rodriguez a téléphoné à l’actrice américaine Jessica Alba pour lui demander de rejoindre aussi vite que possible les studios Troublemaker. « Je lui ai dit ‘Euh, Robert, tu aurais dû me prévenir bien plus tôt !’ », raconte l’actrice, hilare. « Mais bon, c’est comme ça qu’il fonctionne. »Ayant incarné la danseuse exotique (Nancy Callahan) dans le premier Sin City, Jessica Alba n’a pas été réellement surprise d’être ainsi convoquée par Rodriguez. Le réalisateur lui a remis le script six mois avant le début du tournage, période durant laquelle elle s’est entraînée avec un chorégraphe pour exécuter à la perfection les danses de cette suite. Cette préparation a payé et lui a permis de tourner en quelques jours seulement à Austin. « Il fait ce qu’il a à faire, il est efficace, très calme et très gentil. »Rodriguez n’a pas fait passer d’essais aux autres acteurs avant de commencer le tournage. « Quand vous avez votre studio, vous n’avez pas besoin de demander d’autorisation pour faire quoi que ce soit », dit-il. « Le train démarre, les gens n’ont plus qu’à monter dedans. »

Parmi les passagers, Eva Green, celle pour qui l’on tue, et Joseph Gordon-Levitt, un mystérieux joueur en mission.A l’époque du tournage du premier long métrage Sin City, Rodriguez a fait figure de précurseur en recourant au fond vert, une technique selon laquelle les acteurs jouent sans décor, devant un arrière-plan neutre qui est rempli numériquement en post-production. Le studio avec fond vert de Troublemaker fait penser à une immense caverne, de la taille d’une usine, le tout peint dans un vert fluo tropical.Ce peut être déstabilisant la première fois. « Quand Josh Brolin est arrivé sur le tournage, il m’a demandé, ‘Où est Mickey Rourke ?’ et je lui ai répondu, ‘Il a fini de tourner, il est déjà reparti’ », raconte Rodriguez.

« Et lui : ‘Mais, j’ai toutes mes scènes avec Mickey ?! On se balade, on boit des coups ensemble, il me conduit en voiture !’ et moi de lui rétorquer, ‘Je sais. On verra bien quand on y sera, mais ça va marcher. J’ai déjà fait ça. »Sin City : J’ai tué pour elle se base sur quatre récits de Frank Miller : deux préquels jamais publiés, celui de la BD éponyme et un autre chapitre, The Long Bad Night, créé spécialement pour le film. La structure en vignette de ce film reprend celle du premier long métrage, mais cette fois-ci Rodriguez a laissé libre-cours à sa volonté de fidélité à l’œuvre de Frank Miller avec un style plus franc, choquant et contrasté. En plus du noir et blanc sans compromis de l’original, Rodriguez propose aussi, au choix, une version en 3D. « Je voulais me rapprocher davantage de la proposition originale de la BD. Quand on vous apporte une merveille comme celle-là sur un plateau, vous voulez en conserver toute la magie », conclut-il.

Retrouvez l’interview complète dans The Red Bulletin, magazine officiel de Red Bull et sur l’application tablette The Red Bulletin disponible sur App Store et Google Play

Titre original : Sin City: A Dame to Kill For

    Titre français : Sin City : J'ai tué pour elle

    Réalisation : Frank Miller et Robert Rodriguez

    Scénario : Frank Miller, d'après son roman graphique J'ai tué pour elle et autres histoires parues dans Sin City

    Direction artistique : Caylah Eddleblute et Steve Joyner

    Décors : Bart Brown et Jennifer Long

    Costumes : Nina Proctor

    Montage : Robert Rodriguez

    Musique : Robert Rodriguez et Carl Thiel

    Photographie : Robert Rodriguez

    Son : Tim Rakoczy

    Production : Sergei Bespalov, Aaron Kaufman, Stephen L'Heureux, Alexander Rodnyansky et Robert Rodriguez

    Producteurs délégués : Frank Miller, Bob Weinstein, Harvey Weinstein

    Sociétés de production : Demarest Films, Aldamisa Entertainment, Miramax Films, Solipsist Film et Troublemaker Studios

    Sociétés de distribution : États-Unis Dimension Films / The Weinstein Company, France Metropolitan Filmexport

    Budget : 65 millions de dollars2

    Pays d’origine : États-Unis

    Langue originale : anglais

    Format : couleur - 35 mm - 2,35:1 - son Dolby numérique - 3D3

    Genre : policier, film noir

    Durée : 102 minutes

    Classification : interdit aux moins de 12 ans.

Distribution

    Josh Brolin (V. F. : Philippe Vincent) : Dwight McCarthy

    Eva Green (V. F. : elle-même) : Ava Lord

    Mickey Rourke (V. F. : Michel Vigné) : Marv

    Joseph Gordon-Levitt (V. F. : Alexis Victor) : Johnny

    Jessica Alba (V. F. : Barbara Delsol) : Nancy Callahan

    Dennis Haysbert (V. F. : Paul Borne) : Manute

    Rosario Dawson (V. F. : Sara Martins) : Gail

    Christopher Meloni : Mort

    Bruce Willis (V. F. : Patrick Poivey) : John Hartigan

    Jamie Chung : Miho

    Marton Csokas : Damien Lord

    Jeremy Piven : Bob

    Ray Liotta (V. F. : Emmanuel Jacomy) : Joey

    Jaime King (V. F. : Barbara Kelsch) : Goldie / Wendy

    Julia Garner : Marcy

    Billy Blair : Louie

    Juno Temple : Sally

    Crystal McCahill

    Powers Boothe (V. F. : Patrick Raynal) : le sénateur Roark

    Stacy Keach : Wallenquist

    Lady Gaga : Bertha, la serveuse (caméo)

    Christopher Lloyd : Le médecin drogué (caméo)