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affiche San Andreas 3D

San Andreas 3D

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Un film de Brad Peyton ,
Avec Dwayne Johnson, Carla Gugino, Alexandra Daddario,

Genre : Film catastrophe
Durée : 1h54
États-Unis

En Bref

San Andreas commence fort, une jeune fille secouée dans sa voiture, princesse prisonnière de sa tour de métal, carcasse coincée dans la roche. Sonnez trompettes, jouez violons, les pales de l’hélico brassent l’air. Le chevalier Ray (Dwayne Johnson) et ses compagnons paladins arrivent ! La belle est sauvée in extremis, le soleil brille, les oiseaux chantent de nouveau, le bonheur n’est pas loin. Ray a raté sa vie. En instance de divorce, il ne possède plus que sa vocation de sauveteur en montagne pour oublier. Ailleurs, une bande de scientifiques tente de prouver que, grâce à un système sorti du chapeau du magicien, on peut prévoir les secousses sismiques. Ça tombe bien, en voilà une belle qui pointe le bout de son museau, du lourd du maxi au compteur.

Elle arrive alors que Ray est en pleine conversation avec Emma, son ex et que sa fille se trouve en sécurité à des kilomètres, à San Francisco. Prisonnière de sa tour de verre qui s’effondre, Emma n’aura bientôt plus de problème de divorce. Un dieu malicieux secoue le tapis terrestre pour chasser la crasse. Les tours jouent les dominos, s’affaissant comme châteaux de cartes, la vie est de nouveau en suspens. Tada ! Ray est justement dans le coin et, dans un geste héroïque, il sauve son aimée avant que la tour ne soit que poussière, comme l’a décidé le grand néant. Poussière tu n’es que poussière et tu retourneras à la poussière. Pas le temps de reprendre son souffle, car nos scientifiques, enfin ceux qui restent, annoncent une autre secousse faisant exploser l’échelle de Richter ! Ils sont suivis par une équipe télé, le hasard se joint à la partie. Ray, Emma et l’hélico jouent le contre-la-montre pour rejoindre leur fille et un petit copain rencontré à l’occasion du chaos final. 


Brad Peyton retrouve Dwayne Johnson après Voyage au centre de la Terre 2 : L'île mystérieuse, dans un projet plus ambitieux à la surface. San Andréas s’inscrit dans le cinéma pop corn, tirant le scénario vers le bas où les effets spéciaux comptent plus que l’histoire. Dommage, la séquence d’ouverture était une belle promesse, originale, bien gonflée. Il nous faut très vite déchanter. Nous retrouvons les codes du genre, un rien caricaturaux et sans vraiment de profondeur dans les personnages. Chacun s’inscrit dans sa partition sans en déroger. Dwayne Johnson joue les gros bras avec son passé de militaire, le sauveur au grand cœur, l’Amérique sauvant le monde des mécréants de toute catégorie. Face à la colère de la terre, il réussit à tenir la tête haute et braver tous les obstacles pour rester debout et que la nation se relève une fois le chaos terminé.

Une belle image à la fin de la famille reconstituée, les fractures d’hier sont oubliées, il ne manque que le chien pour qu’elle représente l’idéal du cinéma américain. Le chien apparait dans les bras d’un vieux monsieur dans une ambulance, la légende est sauvée. Autre figure incontournable, le jeune premier qui est prêt à donner sa vie pour que la belle l’enlace sous les rayons du soleil couchant. Le rôle du couard, du lâche, revient au business man qui nous a mis dedans avec la crise et qui, de plus, est le nouveau prétendant de l’ex du héros. La caution scientifique est apportée par des savants qui traquent, non pas les tornades, mais les failles énervées. Ils cautionnent la réalité du récit en précisant deux trois points obscurs sur la tectonique des plaques. L’équipe télé suit tout ceci avec attention et grâce à elle, nos savants peuvent envoyer un avertissement sur la suite des évènements encore plus terrifiante. Les effets spéciaux s’amusent aux dominos avec les tours, rappelant le 11 septembre. Dans cette métaphore, elles se relèvent toujours pour reconstruire le monde, rien ne les fait plier.

Nous noterons le placement produits, comme ces étudiants et leurs portables arborant un signe bien connu. Le film peut s’honorer d’une belle participation de marques qui ne manquent pas l’occasion de se faire voir. Les images les plus spectaculaires restent celles vues d’hélicoptère, ruban d’asphalte secoué par un mauvais génie, tour sombrant dans l’océan, petits points perdus attendant la mort ou courant inutilement pour lui échapper. Des images d’Épinal comme ces deux petits vieux s’enlaçant devant la mort imminente, la production n’est pas à court de sensation, on rajoutera un tsunami. Le héros, nouveau demi-dieu, Hercule des temps modernes, affronte la vague, le tremblement de terre et en sort toujours vainqueur. Les personnages finiront dans leur initiation par comprendre que le monde n’est pas celui des bisounours. Que beau-papa est un salopard, mais que le petit Anglais est chou.

Que l’on peu mourir, que le métier de son mari pour Emma, ça peut servir. Ils traverseront l’anarchie globale sur les routes et dans les villes et villages, triomphant du chaos et ramenant l’ordre. La route n’aura pas été longue, ça manque d’immeubles à faire tomber. Pour le contenu, les dialogues ne surfent pas sur la vague de Shakespeare, mais sur la nouvelle tendance à tirer vers le bas. Dans le film catastrophe, le spectateur suit plusieurs groupes confrontés au néant qui révèleront nos petits travers humains, héroïsme ou couardise. San Andréas s’attache uniquement aux pas de Ray et sa femme et de leur fille et son petit copain, pas de séquence claustrophobe comme dans Tremblement de terre. Il joue la carte du spectaculaire et du rayon confiserie que vous dévaliserez pour tenir le choc.

Patrick Van Langhenhoven

Support vidéo :
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Edition :


Titre français original : San Andreas

      Réalisation : Brad Peyton

    Scénario : Allan Loeb, Carlton Cuse, Carey Hayes, Chad Hayes, Jeremy Passmore et Andre Fabrizio

    Direction artistique : Barry Chusid

    Décors : Charlie Revai

    Costumes : Wendy Chuck

    Photographie : Steve Yedlin

    Montage : Bob Ducsay

    Musique : Andrew Lockington

    Production : Beau Flynn et Tripp Vinson

    Sociétés de production : Flynn Picture Company, New Line Cinema, Village Roadshow Pictures et Warner Bros.

    Sociétés de distribution : Warner Bros.

    Pays d’origine : États-Unis

    Langue originale : anglais

    Budget : 100 000 000 $1

    Format : couleur

    Durée : 115 minutes

    Genre : catastrophe

Distribution

     Dwayne Johnson (VF : Guillaume Orsat) : Ray

    Carla Gugino : Emma

    Alexandra Daddario : Blake

    Paul Giamatti (VF : Daniel Lafourcade) : Pr Lawrence Hays

    Ioan Gruffudd : Daniel Reddick

    Art Parkinson : Ollie

    Kylie Minogue (VF : Gaëlle Savary) : Beth Riddick

    Colton Haynes : Joby

    Archie Panjabi : Serena

    Hugo Johnstone-Burt : Ben

    Will Yun Lee (VF : Stéphane Fourreau) : Dr. Kim Park

    Hugo Johnstone-Burt : Ben

    Matt Gerald : Harrison