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affiche The Salvation

The Salvation

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Un film de Kristian Levring ,
Avec Mads Mikkelsen, Eva Green, Jeffrey Dean Morgan,

Genre : Western
Durée : 1h32
Danemark

En Bref

1871 Jon a quitté le Danemark depuis dix ans, fuyant la guerre pour construire un nouvel avenir dans l’ouest sauvage sur la terre promise en Amérique. Il attend le train qui ramène du pays sa femme et son fils devenu un jeune garçon. Dans la diligence du retour, la belle est l’objet de convoitise de canailles sans foi ni loi. Passif, Jon comprend vite ce qui attend cette femme aux cheveux couleur des blés sous le soleil de midi. Éjecté de la diligence, il a beau courir, elle s’éloigne avec son drame dans la nuit profonde. Quand il découvre enfin celle-ci, il ne reste plus d’espoir, que la haine et la vengeance qui crie sa hargne et demande son dû.

Tout ceci pourrait demeurer au cœur des ténèbres, le corps de sa femme et de son fils reposent en terre pour un dernier voyage non loin de la ferme qu’ils ne verront jamais. Seulement la bête est le frère de Delarue, un puissant propriétaire rachetant les terres du coin où des mares d’or noir attendent leur heure. Il réclame aux habitants de la petite ville œil pour œil, dent pour dent, un homme deux morts. Il réclame la tête du coupable sinon la ville connaitra sa colère et son tourment. Jon et son frère n’ont plus qu’un seul choix, la vengeance, prendre les armes et achever la colère de dieu pour la mort de deux innocents.


Un western danois, c’est peu commun. Nous nous attendions comme il y a peu avec Gold un western allemand, à un regard plus rapproché de la réalité, un western fiction, une œuvre loin des codes du genre, plus proche du Dogme. The Salvation ne le révolutionne pas, il s’inscrit dans des codes narratifs classiques. C’est l’image d’un héros qui ne souhaite que la paix et vivre paisiblement sans doute hanté par la guerre. La mort des êtres chers le pousse à reprendre les armes et battre le fer de la vengeance. D'ailleurs, cette thématique se retrouve dans le péplum et bien d’autres styles. Face à lui un propriétaire avide, assoiffé d’argent il utilise tous les moyens pour arriver à ses fins. Nous pensons à Chisum et de nombreux autres westerns, la liste serait trop longue. Oublions la narration et cherchons ailleurs les différences, l’autre regard. La mise en scène est plutôt urbaine, s’émancipe rapidement des grands espaces. L’originalité se situe dans le lieu, une ville en ruine à moitié brûlée où le diable séjourne et une autre naissante.

Nous sommes en 1871, c’est la fin de l’ouest sauvage. Nous rentrons dans l’histoire moderne. Le futur s’invite avec les mares noires de pétrole, raison du rachat des terres. L’aspect financier des paysans expropriés recevant un pécule deux fois moindre nous ramène à notre époque. Nous l’avons vu, ce n’est pas vers Ford, Hawks, Hathaway qu’il faut chercher les influences, mais plutôt dans le film noir, urbain. Kristian Levring ne s’attarde pas sur les grandes immensités comme le veut le western. Il rappelle l’univers infini où le pionnier ouvre la voie de la conquête, maitrise l’espace. Ici la majorité se déroule dans une ville aux maisons noires, squelettes de cendre à moitié debout et une autre en construction. Un monde mort brûlé par la violence des flammes, le passé. En face c’est l’avenir, ce monde qui se bâtit où demain le train brisera l’isolement, réduira l’espace. L’image aux tons particuliers, couleurs sombres d’apocalypse, scènes souvent dans la nuit nous le rappelle constamment.

Cela déstabilisera certains. The Salvation possède un petit côté christique avec l’idée du bien et du mal, le diable et le rédempteur se disputant les âmes des citoyens. C’est la question centrale. Jon ne souhaite pas représenter la figure du messie et pourtant ses actes indiquent le contraire. Un personnage dit « il y a longtemps que nous attendions un sauveur ». Le film nous interroge sur la notion de bien et de mal et de sa place une fois la tâche accomplie. L’ange de la vengeance ne trouvera jamais la paix sur la terre qu’il libère. L’histoire devient assez simple. Elle s’achève dans les flammes de l’enfer dans une ville brûlée que le feu finit de purifier et d’effacer pour que les enfants de dieu bâtissent leur avenir. Nous suggérons que derrière des allures classiques, il pourrait bien  se cacher un autre discours plus complexe.

Patrick Van Langhenhoven

Support vidéo : Format 16/9 compatible 4/3, Format cinéma respecté 2.40, Format DVD-9
Langues Audio : Anglais, Français Dolby Digital 5.1
Sous-titres : Français
Edition : Seven sept

aucun bonus

Titre original : The Salvation

      Réalisation : Kristian Levring

    Scénario : Anders Thomas Jensen et Kristian Levring

    Direction artistique : Jens Schlosser

    Décors : Jorgen Munk

    Costumes : Diana Cilliers

    Montage : Pernille Bech Christensen

    Musique : Kasper Winding

    Photographie : Jens Schlosser

    Production : Michael Auret et Sisse Graum Jørgensen

    Sociétés de production : Forward Films, Spier Films et Zentropa Productions

    Sociétés de distribution : Drapeau : Danemark Zentropa

    Pays d’origine : Royaume-Uni/ Danemark/Drapeau de l'Afrique du Sud Afrique du Sud

    Langue : Anglais

    Durée : 1h32

   Genre : Western

Distribution

    Mads Mikkelsen (V. F. : Yann Guillemot) : John

    Eva Green : Madelaine

    Jeffrey Dean Morgan : Delarue

    Michael Raymond-James : Paul

    Mikael Persbrandt : Peter

    Douglas Henshall : Sheriff Mallick

    Jonathan Pryce : Mayor Keane

    Sean Michael : Lester

    Langley Kirkwood

    Éric Cantona : The Corsican

    Alexander Arnold (V. F. : Rémi Caillebot) : Voichek

    Toke Lars Bjarke : Kresten

    Robert Hobbs : Silvertooth

    Anthony Oseyemi : Jeffereson

    Nanna Øland Fabricius : Marie

    Grant Swanby : Joe no legs

    Adam Neill : Mr. Bradley

    Carel Nel : Stage Coach whip

    Sivan Raphaely : Mrs. Delgado