Plancha
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En Bref
Ce ne sont pas Vincent François Paul et les autres, mais Yves, Antoine, Baptiste, Jean Mich, Laurent et leurs femmes. Ils étaient partis pour découvrir la Grèce au mois d’août, ses plages et son soleil. Ils se rabattent sur la Bretagne, ses plages, ses goélands, son Fest-Noz, un peu de soleil et de pluie. La météo pousse au confinement pour un huis clos à la campagne. C’est l’anniversaire d’Yves, un demi-siècle, c’est important dans la vie d’un homme. Toute la bande tente de trouver des occupations au coin du feu avec la pluie qui toque souvent aux carreaux. La proximité et les années révèlent des blessures parfois profondes, des vérités et des mensonges qui ne font pas bon ménage avec l’esprit des vacances. La tempête ne souffle pas que dehors. Elle provoque un chaos salvateur qui permet à chacun de faire le point sur son existence, d’affronter le passé pour repartir vers l’avenir. Tout s’achève au soleil, au son des binious et des bombardes dans la pure tradition du Fest-Noz.
Eric Lavaine connaît son sujet et remplit son cahier des charges pour le 20h30. Voici ce qui attend le spectateur dans la nouvelle version d’une Plancha qui apparaît, le temps d’un soupir. Cette critique se veut humoristique, à prendre au second degré, souvent en quête de jeux de mots débiles. Un peu agacé par cette comédie sans saveur par un réalisateur qui nous a proposé beaucoup mieux, le film prenant toutefois des couleurs sur sa fin. Après le tennis pendant un petit quart d’heure, tu as le droit à la belette et sa malédiction. Que du bonheur dans un climat pluvieux car c’est ainsi en Bretagne !
Tu survoles en un peu plus d’une heure tous les aléas de la vie. La pompe à essence, la jeunesse qui fout le camp, le père, la femme castratrice, et même une piqure d’insecte au mauvais endroit. Une fois de plus, si tu tiens la distance, suivant l’humeur tu parles de film du samedi soir quand tombe la pluie. Si tu supportes mal le choc de la vie ordinaire dans la comédie chorale, tu te dis avec philosophie que c’est celle de trop. La superstition est un sujet cocasse et de mise en Bretagne comme dans le Berry. Après la belette, les corbeaux occuperont le devant de l’écran, attendant leur envol pour ne pas subir le mauvais œil.
Dans le placement d’objets, une belle séquence de trivial poursuit à consommer avec modération. Tu as vite fait de partir ailleurs, surtout si ta voisine a des allures de top-modèle. Au bout d’une heure, l’art moderne nous offre une bonne blague qui t’arrache un éclat de rire. Il faut s’interroger sur le diktat des télévisions qui finissent, à l’image de la femme castratrice, de vous couper toute ambition. On aime bien Eric Lavaine et on lui pardonne, dans cette période difficile, ce pas de côté.
Patrick Van Langhenhoven
Réalisation : Éric Lavaine
Scénario : Éric Lavaine et Héctor Cabello Reyes
Musique : Lucas Lavaine et Gregory Louis
Photographie : Antoine Roch
Montage : Vincent Zuffranieri
Décors : Mélissa Ponturo
Costumes : Pauline Berland
Production : Vincent Roget
Sociétés de production : Groupe TF1, Studiocanal et Same Player
Société de distribution : Studiocanal
Pays de production : France
Langue originale : français
Format : couleur — 2,35:1
Genre : comédie
Durée : 100 minutes
Dates de sortie :26 octobre 2022
Distribution
Lambert Wilson : Antoine
Franck Dubosc : Baptiste
Guillaume de Tonquédec : Yves
Jérôme Commandeur : Jean-Mich
Caroline Anglade : Ana
Lionel Abelanski : Laurent
Lysiane Meis : Laure
Sophie Duez : Véronique
Valérie Crouzet : Nathalie
Alice Llenas : Valentina
