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affiche Night Run

Night Run

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Un film de Jaume Collet-Serra ,
Avec Liam Neeson, Ed Harris, Joel Kinnaman ,

Genre : Thriller
Durée : 1h54
États-Unis

En Bref

Jimmy Conlon,  surnommé le fossoyeur, ex-tueur à gages pour Swan Maguire n’est plus qu’une ombre hantant les rues sombres de Brooklyn. Depuis longtemps, il se réfugie dans la dive bouteille pour oublier son passé et les fantômes l’accompagnant sans relâche. Autrefois son frère d’armes, c’est avec beaucoup de peine que Swan assiste au déclin de son ami pendant que lui tente de se refaire une virginité. Il ne reste que ce serment, franchir la dernière ligne, la porte ultime ensemble, comme au bon vieux temps.

Les cartes du jeu pourraient bien être de nouveau redistribuées avec la dernière manigance du fils de Maguire. Le petit imbécile n’a rien trouvé de mieux que négocier avec des salopards de la pire espèce. Il propose un deal que refuse son père à une bande de trafiquants de drogue qui soldent leurs comptes par le chant de la poudre. Acculé, il flingue les narcotrafiquants, se plaçant ainsi dans une position instable. Effet du hasard ou du destin, le fils de Jimmy refusant la vie de débauche de son père devenu chauffeur de maître se retrouve témoin du meurtre.

Pour sauver son fils Mike, Jimmy n’a d’autre choix que d’abattre celui de son vieil ami Swan. Il se place dans la ligne de mire de ce dernier. L’amitié ne résiste pas à la vengeance et cette nuit sera la dernière pour Jimmy et son fils retrouvé. Au bout de la route, les vieilles querelles, les fantômes, le passé lourd de son poids de morts hurlants, trouvera peut-être une rédemption au petit jour. Il existe juste un prix à payer, celui des serments brisés et des promesses bafouées pour que le petit jour efface l’ardoise et propose une nouvelle vie.


Troisième film du tandem Jaume Collet-Serra, il n’échappe pas à la règle du flingue qui crache sa vengeance et l’action pour seul point de mire. C’était Berlin et un homme à l’identité effacée, nié par les siens, pris dans une course folle pour retrouver sa vie, sans identité, dans un avion un marshal en mauvaise passe non-stop. Ils renouvellent leur duo gagnant dans un film boosté à la série B, s’inspirant du genre et de ses petits camarades pour un cinéma d’action, avec un scénario maigre comme un top model. Nous retrouvons une nouvelle fois l’anti-héros rongé par l’alcool, au problème d’identité pour les trois films. Jimmy est ce personnage qui arrive après la vague des héros tout blancs et sans défaut.

Il représente les hommes rongés par leur faute, leurs crimes passés qui n’échappent à la vie et leurs fantômes que dans le whisky frelaté et  l’oubli. Solitaire, il ne possède plus aucune attache, aucun port où trouver le bonheur d’une vie de famille. Face à lui, la figure du mafieux irlandais dans la tradition se cherche une nouvelle vie honnête et respectable. Ed Harris compose un personnage imprégné des visages mythiques du genre tout en finesse. Liam Neeson, devenu le nouveau type qui flingue et discute après, donne du relief à Jimmy, ce mort vivant. Le pardon est l’une des thématiques parcourant le film, chaque personnage est en quête de celui-ci.

Il est soit demandeur comme Jimmy par rapport à son fils et ses fantômes, où pour Mike il permettra d’effacer le passé pour reconstruire la famille idéale où la figure du grand-père reste absente. Swan en pardonnant le meurtre de son fils à Jimmy pourrait arrêter la course folle et rétablir l’équilibre. Dans se sens, le film est assez nihiliste. Il n’existe aucune rédemption, aucune possibilité de recommencer. Personne ne pardonne comme si cet acte demandait trop à la mémoire, seul Jimmy osera le dire à son fils. Il efface avec la fin la dette, le mauvais père qu’il fut en se rachetant une nouvelle chance.

L’autre thématique c’est bien entendu, comme dans les trois films précédents, l’identité, qui suis-je, qu'est-ce qui me construit aux yeux des autres et de moi-même. Cette nuit marque les retrouvailles du père et du fils, mais aussi pour Jimmy le chemin qui le ramène enfin à se considérer comme un homme de nouveau. Cette route passe par ce qu’il fuit, la violence et la mort. Il n’échappe pas à sa condition de tueur. C’est en acceptant de tuer de nouveau qu’il boucle le cercle.

Il peut espérer ensuite revenir dans celui de la famille où la mort et la violence ne possèdent pas leur place. Night Run est un bon film d’action, série B qui aurait pu avec deux ou trois scènes plus approfondies, gagner en finesse et passer un cran au-dessus. Nous pouvions imaginer la présence du fils tout au long de cette longue nuit pour, au cœur de la course folle, trouver le temps du pardon, du dialogue et de la réflexion.

Patrick Van Langhenhoven

Note du support :
3
Support vidéo : Format 16/9 compatible 4/3, Format cinéma respecté 2.35, Format DVD-9,
Langues Audio : Anglais , Français Dolby Digital 5.1
Sous-titres : Français
Edition : Warner Home Vidéo

Bonus:

Copie digitale offerte au format UltraViolet

Titre original : Run All Night

            •            Titre français : Night Run

            •            Titre de travail : The All Nighter1

            •            Réalisation : Jaume Collet-Serra

            •            Scénario : Brad Ingelsby

            •            Direction artistique : Sharon Seymour

            •            Décors : Deborah Jensen

            •            Costumes : Catherine Marie Thomas

            •            Photographie : Martin Ruhe

            •            Montage : Craig McKay

            •            Musique : Junkie XL

            •            Production : Roy Lee, Michael Tadross et Brooklyn Weaver

Producteur délégué : John Powers Middleton

Producteurs associés : Ray Quinlan et Julian Wall

            •            Sociétés de production : Energy Entertainment et Vertigo Entertainment

            •            Sociétés de distribution : Warner Bros

            •            Pays d’origine :  États-Unis

            •            Langue originale : anglais

            •            Genre : thriller, action

            •            Durée : 114 minutes

            •            Distribution

            •            Liam Neeson (VF : Frédéric van den Driessche) : Jimmy Conlon

            •            Ed Harris (VF : Patrick Floersheim) : Shawn Maguire

            •            Joel Kinnaman (VF : Thibaut Lacour) : Mike Conlon

            •            Génesis Rodríguez (VF : Claire Morin) : Gabrielle

            •            Vincent D'Onofrio (VF : Stefan Godin) : inspecteur Harding

            •            Bruce McGill : Pat Mullen

            •            Holt McCallany : Frank

            •            Boyd Holbrook : Danny Maguire

            •            Common : M. Price

            •            Beau Knapp : Kenan Boyle

            •            Malcolm Goodwin : Colston

            •            James Martinez : inspecteur Jose Flores

            •            Radivoje Bukvic : Victor Grezda

            •            John Cenatiempo : Tommy