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affiche Monsieur

Monsieur

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Un film de Laurent Delahousse ,
Avec Jean D’Ormesson, Dominique Arnouilh,

Genre : Documentaire
Durée : 1h37
France

En Bref

Laurent Delahousse filme pendant deux ans et demi l’écrivain Jean d’Ormesson au crépuscule de son existence. À la fin, il ne restera peut-être que l’océan comme miroir de nos consciences pour noyer l’oubli. L’eau a toujours marqué un point de passage, de contemplation peut-être, pour l’écrivain cherchant, dans les reflets du soleil ou le tic-tac de la pluie, l’inspiration. C’est un jeune adolescent d’autrefois qui se jette dans le bleu de l’océan, métaphore de celui de la vie. Nous revenons au vieil homme aux mains lisses, fatiguées, sculptées, de l’écrivain qui couche sur le papier des histoires de désirs et d’avenir. La caméra le suit au cœur de son intimité quand le stylo court et inscrit les mots du prochain roman. C’est aussi à l’Académie, dans sa propriété en Corse, en Suisse, dans les rendez-vous des soirées mondaines où il brille encore par son intelligence. C’est au plus près que l’objectif capture l’âme de l’homme qui a su dépasser les partis. C’est une de ces dernières grandes figures de l’écrivain humaniste, porté par le bon mot et la maitrise de la langue. Il espère être encore lu trente ou quarante ans après sa mort.


« Ce qui est plus beau c’est la tolérance, mais il y a de l’intolérable. »

Il rappelle sans cesse son chemin de bonheur et de tendresse, loin de l’image de l’auteur blessé et meurtri de la vie. C’est un être bienveillant au sourire éternel qui illumine son visage même sur les derniers jours. Avec humour, il nous dit qu’il habille les choses sérieuses avec légèreté. Il attend l’avenir avec impatience, plus préoccupé de demain que d’hier. Peu à peu, l’âme du romancier se dévoile, se fait légère et virevoltante, accompagnée par une certaine vision onirique de Laurent Delahousse. Nous sommes bien dans une œuvre de cinéma, objet de création artistique personnel. Loin des portraits plus conventionnels d’Un jour un destin. Dans le documentaire, il mêle une variation autour du temps qui passe et de l’éternité. Ce sont les paysages, les morceaux de nature saisis comme un écho onirique à la pensée bienveillante et heureuse de Jean D’Ormesson. Chaque chapitre est marqué par l’image récurrente d’un jeune garçon, le jeune homme d’hier qui aimait tellement la mer.

Ce sont les conversations avec sa fille éditrice, Héloïse, et sa petite-fille Marie-Sarah, autour du goût de la lecture qu’il lui a transmis. Il revient sur les grands moments de sa vie, la présence du père et la blessure secrète, son passage au Figaro. Monsieur approche au plus intime une vérité intérieure que viennent bousculer les petites phrases de Dominique Arnouilh. Elle a passé sa vie à retranscrire les textes écrits au stylo de Jean D’Ormesson. Il existe entre eux une complicité qu’en quelques plans de la fin, sur la dernière rencontre le réalisateur a su saisir. Elle n’est pas dupe quand le romancier s’amuse avec son image idyllique, jouant sur la figure qu’il crée depuis toujours. Elle n’efface en rien la noblesse de cœur de l’écrivain. Il n’existe pas de part de ténèbres ni dans son œuvre ni dans sa vie. Au final, Laurent Delahousse saisit avec justesse la jeunesse encore féconde dans l’âme du vieillard.

Patrick Van Langhenhoven

Note du support : n/a
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Titre : Monsieur                                                                                                              Réalisateur : Laurent Delahousse                                                                                        Acteurs: Jean D’Ormesson                                                                                               Scénariste : Laurent Delahousse, Julie Le Minor                                                          Compositeur :  Julien Doré, Baptiste Charvet

Producteur délégué : Marc Berdugo, Laurent Delahousse, Elfriede Leca, Serge Khalfon

Producteur exécutif : Marc Berdugo , Elfriede Leca, Serge Khalfon

Equipe technique

Etalonneur : Sasha Savic

Directeur de la photographie : Thibault Delavigne

Monteuse : Amandine Stelletta

Production : La Bambola, Magnéto Prod

Distributeur France : Mars Films

Sortie en salle : 5 décembre