Il fut un temps où Simon et Frank s’entendaient comme les deux doigts de la main. C’était hier quand ils arpentaient les quais de Toulon pour mettre à mal la racaille. C’était avant l’accident, ce soir-là l’enquête était bouclée avec succès. Frank avait bien arrosé leur réussite et il ne vit que trop tard la voiture qui scellerait son futur. Résultat, les occupants sont morts, dont un enfant. Et au sens figuré, sa vie explose et se fracasse sur l’asphalte. Depuis, devenu convoyeur de fonds, il ne dit mot, regarde la vie de loin, comme un fantôme attendant le dernier sanglot. Sa femme et son fils vivent seuls et il ne voit Théo que pour son droit de visite. De loin, Frank, comme un gardien protecteur, veille sur son ami dévasté par cet homme qui autrefois était le meilleur et devint une ombre sur l’asphalte.
Un jour de corrida Théo assiste à un règlement de comptes entre sacripants de la pire espèce. Ce dernier rejoint la vague de crimes sur laquelle enquête Frank, des tueurs sans foi ni loi qui envahissent la ville. Il ne recule devant rien et encore moins devant un mouflet de 9 ans. La course commence à retrouver le môme et le dessouder sans poser de question. Il ignore juste une petite faille dans leur plan, Simon. Le revenant se transforme en faucheuse et ne laisse personne toucher à son fils. La course-poursuite est enclenchée, le décompte lancé, Simon et Frank de nouveau réunis suffiront-ils à arrêter l’enfer, dévier l’épée de Damoclès sur la tête du petit ?
En trois films, Fred Cavayé montre un savoir-faire inspiré du cinéma américain, revu aux couleurs de l’hexagone. Dès son premier film Pour Elle il déployait tout son savoir-faire sur une histoire improbable d’une femme que son mari faisait évader. Vincent Lindon déjà portait le rôle que reprendra Russel Crow dans un remake américain. Dans le second A bout portant c’est Gilles Lelouche qui pour les beaux yeux de sa belle courait tout Paris. C’est donc plus qu’une marque de fabrique, mais une constance, un leitmotiv, que ressasse le réalisateur : des types ordinaires plongés dans une course-poursuite pour elle ! La donne ne change pas trop, le super flic est devenu une ombre, un mort-vivant. Il devra, comme tous les héros du réalisateur, se dépasser pour atteindre son objectif, faire appel à son passé pour surmonter le présent. La femme est remplacée par un enfant, déjà présent dans Pour elle.
Il fut un temps où Simon et Frank s’entendaient comme les deux doigts de la main. C’était hier quand ils arpentaient les quais de Toulon pour mettre à mal la racaille. C’était avant l’accident, ce soir-là l’enquête était bouclée avec succès. Frank avait bien arrosé leur réussite et il ne vit que trop tard la voiture qui scellerait son futur. Résultat, les occupants sont morts, dont un enfant. Et au sens figuré, sa vie explose et se fracasse sur l’asphalte. Depuis, devenu convoyeur de fonds, il ne dit mot, regarde la vie de loin, comme un fantôme attendant le dernier sanglot. Sa femme et son fils vivent seuls et il ne voit Théo que pour son droit de visite. De loin, Frank, comme un gardien protecteur, veille sur son ami dévasté par cet homme qui autrefois était le meilleur et devint une ombre sur l’asphalte.
Un jour de corrida Théo assiste à un règlement de comptes entre sacripants de la pire espèce. Ce dernier rejoint la vague de crimes sur laquelle enquête Frank, des tueurs sans foi ni loi qui envahissent la ville. Il ne recule devant rien et encore moins devant un mouflet de 9 ans. La course commence à retrouver le môme et le dessouder sans poser de question. Il ignore juste une petite faille dans leur plan, Simon. Le revenant se transforme en faucheuse et ne laisse personne toucher à son fils. La course-poursuite est enclenchée, le décompte lancé, Simon et Frank de nouveau réunis suffiront-ils à arrêter l’enfer, dévier l’épée de Damoclès sur la tête du petit ?
En trois films, Fred Cavayé montre un savoir-faire inspiré du cinéma américain, revu aux couleurs de l’hexagone. Dès son premier film Pour Elle il déployait tout son savoir-faire sur une histoire improbable d’une femme que son mari faisait évader. Vincent Lindon déjà portait le rôle que reprendra Russel Crow dans un remake américain. Dans le second A bout portant c’est Gilles Lelouche qui pour les beaux yeux de sa belle courait tout Paris. C’est donc plus qu’une marque de fabrique, mais une constance, un leitmotiv, que ressasse le réalisateur : des types ordinaires plongés dans une course-poursuite pour elle ! La donne ne change pas trop, le super flic est devenu une ombre, un mort-vivant. Il devra, comme tous les héros du réalisateur, se dépasser pour atteindre son objectif, faire appel à son passé pour surmonter le présent. La femme est remplacée par un enfant, déjà présent dans Pour elle.
Le film s’enclenche donc comme une longue course-poursuite filmée à l’américaine, façon punchy, sans temps mort. Nous retrouvons, comme dans les précédents films, cette obsession du temps limité. Il est souvent opposé à une vie tranquille sans grand heurt où le bonheur coule des jours heureux. Il faut se méfier de l’arbre qui cache la forêt, mon leitmotiv à moi. Ici comme ailleurs, s’arrêter à la première vision nous coupe du vrai thème.
Il rejoint d’ailleurs le cinéma américain qui le hante depuis toujours, à savoir la famille. L’objectif de cette course est bien face à la mort inéluctable, inverser la courbe, retrouver le bonheur perdu. Dans ce dernier opus, comme dans les deux autres, le chaos aura un résultat efficace, reformer la famille. La dernière image montre deux mains qui se serrent. Tout est dit sans long discours. C’est efficace, mais un Cavayé moyen s’appuyant plus sur son savoir-faire et dans une thématique qui ne nous surprend plus. Le Mea Culpa de la fin, que je vous laisse découvrir, nous semble un rajout inutile
Nous avions compris que la course folle n’avait d’autre objectif que de retrouver le paradis perdu. L’histoire d’amitié nous ramène au cinéma viril de l’âge d’or, Ventura, Gabin quand les Morfaloux ou les condés en avaient. Repris avec succès par Olivier Marchal, nous pensons à Auteuil dans MR73 ou à Liam Neeson dans Taken et compagnie. Une bonne série B, une respiration dans l’œuvre de Cavayé en espérant qu’il retrouve plus le souffle de Pour elle que celui d’un cinéma de genre répétitif.
Patrick Van Langhenhoven
Titre original : Mea Culpa
• Réalisation : Fred Cavayé
• Scénario : Fred Cavayé et Guillaume Lemans, d'après une idée originale d'Olivier Marchal1
• Musique : Cliff Martinez
• Photographie : Danny Elsen
• Montage : Benjamin Weill
• Décors : Philippe Chiffre
• Costumes : Marie-Laure Lasson
• Production : Cyril Colbeau-Justin, Jean-Baptiste Dupont
Producteur délégué : David Giordano
Coproducteurs : Adrian Politowski et Gilles Waterkeyn
• Sociétés de production : LGM Productions et uFilm
• Distribution : Fox International Productions, Gaumont Distribution
• Genre : thriller, policier
• Durée : 90 minutes
• Pays d'origine : France
Distribution
• Vincent Lindon : Simon
• Gilles Lellouche : Franck
• Nadine Labaki : Alice
• Max Baissette de Malglaive : Théo
• Gilles Cohen : Pastor
• Medi Sadoun : Jacquet
• Velibor Topic : Milan
• Cyril Lecomte : Jean-Marc
• Gilles Bellomi : Andréi
• Sofia Essaïdi : Myriam