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affiche Mad Max: Fury Road

Mad Max: Fury Road

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Un film de George Miller ,
Avec Tom Hardy, Charlize Theron, Zoë Kravitz,

Genre : Science-fiction
Durée : 2H
États-Unis

En Bref

« Je suis celui qui fuit les morts autant que les vivants, traqué par les charognards et hanté par ceux que je n'ai pu sauver ».

Au cœur du désert se dresse, planté comme un Eden, la Citadelle. Dans ce monde de folie règne le chaos baigné par les fleuves de sang charriés par les vivants. Une Terre émeraude posée sur le sommet coiffe un géant minéral, vieux sage fou ! L’eau s’écoule, abondante, luxuriante pour nourrir les damnés de la terre, les assoiffés d’un futur où l’azur et l’émeraude des forêts et des champs de vie recouvrent le monde. C’est ici qu’un despote étend sa main séculaire sur une foule de parias, de sans classe, Immortan Joe. Rongé par la gangrène de ce monde, il n’enfante que des fils de misère rongés comme lui, difformes.  Il se cache derrière une carapace pour apparaître en Néron ou Caligula, empereur fou.

« Qui était le plus fou, moi ou tous les autres ? »

C’est ici, capturé par les hommes de cendre blanche, le corps couvert de cicatrices, hiéroglyphes hurlant leur dégénérescence ! Max le rédempteur, le porteur de renouveau se retrouve l’esclave de cette peuplade d’Albinos. Il ne quitte la Citadelle que pour poursuivre une folle, Furiosa, ancienne Impératrice devenue le nouvel ennemi à abattre, la voleuse de vies. Elle emporte avec elle les épouses du Dieu des lieux, le harem de l’espoir. Elle roule sur la terre morte pour rejoindre un Eldorado mythique, la terre verte où elle est née. Elle espère, avec ses compagnes de misère, échapper à la folie et au mensonge d’un monde agonisant. En croisant la route de Max, un autre horizon se dessine, une rédemption plus forte que le maitre des Dieux dirige, le Destin !


« Nous qui errons dans cette désolation à la recherche de nous-mêmes. » Premier homme

Mad Max Fury Road ne prétend pas effacer la saga, ni la renouveler de fond en comble. Il s’inscrit comme une suite aux épisodes un et deux. Cette lapalissade est nécessaire à la bonne compréhension du récit. Mad Max s’inscrit comme un  film culte et Mel Gibson est incontournable dans le personnage. Il crée les codes du héros, comme Sean Connery pour James Bond. Il imprègne pour longtemps la figure du mythe. Dans ses pas, Tom Hardy compose un nouveau Max, convaincant, moins fauve mais plus porteur du renouveau et de la foi en la justice. Mad Max appartient à deux genres, le film apocalyptique, après cataclysme et le western. Dans le premier opus, c’est la figure du shérif brisé par les hors-la-loi qui s’interroge sur le bien fondé à faire régner l’ordre au risque de la mort, sans utiliser la violence. George Miller  l’illustre par deux hommages, Il était une fois dans l’ouest, le cercueil sur le quai de gare et Le train sifflera trois fois.

Will Kane, incarné par Gary Cooper, possède quelques points communs avec Mad Max, particulièrement ce refus de sombrer dans la violence. Le second hommage c’est celui à L’équipée sauvage, l’arrivée des motos dans le bout de brousse. Le bien et le mal, la vengeance, la violence, le chaos et la rédemption marquent profondément la saga depuis le début. Le film s’ouvre sur une première image qui n’est pas sans rappeler le premier volet, la roue de la voiture et déjà le retour à ces images sous acide. Une première demi-heure et la dernière, visuellement explosive, course poursuite avec une tempête apocalyptique donnent le ton. De la même façon, la Citadelle avec au-dessus ses verts pâturages et dans ses entrailles les forges de l’enfer nous raccroche à l’aspect des mythes antiques baignant Mad Max depuis ses débuts.

Vision christique pour les deux premier opus, souvent Mad Max prend des allures de Christ crucifié. Aujourd’hui, plus bouddhique et mythe antique dans la notion d’une rédemption qui n’existe pas ailleurs, mais ici et maintenant. Dans ce sens, Tom Hardy livre un héros moins sauvage, plus comme l’éveilleur, le porteur de renouveau, le shérif ramenant l’ordre dans ce chaos des enfers. Une fois l’aventure finie, comme Clint Eastwood dans Impitoyable, il s’en retourne ailleurs pour de nouveau rétablir la balance de la justice dans un cercle sans fin ou comme un Bodhisattva. Comme les bouddhas, les bodhisattvas ont atteint le nirvana mais y ont renoncé pour aider les êtres. Le sang porteur de vie tient une place importante dans la nouvelle saga, les albinos comme les vampires se nourrissent de celui des esclaves. Mad Max est bien entendu donneur universel.

"Nous ne sommes pas des objets" Les épouses

Furiosa tente d’échapper aux ténèbres, de fuir la marque de Satan, ou d’Hadès plus probablement, ou pour rester sur notre vision chamanique d’une divinité du panthéon, des démons tibétains. Le look d’ Immortan Joe  n’est pas sans rappeler Bhairava, Mahakala, etc. Il fait sans cesse référence au Walhalla, donc à la mythologie Nordique pour la horde  du gourou. Le mythe imprègne profondément le film dans ses paysages, le désert, c’est la terre vide, morte. Il ne reste rien du rêve, que pourriture et néant de l'âme, que misère et mort. Le marais, lieu de passage entre les vivants et les morts. Mad Max Fury Road se situe dans les limbes, le purgatoire, entre vie et mort. La montagne et la forêt au sommet représentent le paradis perdu, et l’origine du monde, le premier arbre.

C’est ici que vivent les déesses mères, les matriarches, « Vénus de Lespugue » du Néolithique. Elles côtoient le ciel où se situe le Paradis. C’est ici que jaillit la source, l’eau bienfaitrice, la rédemption. Ce sont elles qui libèreront l'eau comme leur lait aux nourrissons. Mad Max et surtout Furiosa sont profondément marqués par la notion de rédemption, la faute à accepter, l’idée de pardonner pour renaitre. Les actes héroïques, les sacrifices, enfantent du chaos primordial une nouvelle aube. Mad Max Fury Road n’efface pas le film culte, mais s’appuie dessus pour en prolonger la légende, en interroger de nouvelles pistes.

Patrick Van Langhenhoven

Note du support :
4
Support vidéo : Format 16/9 compatible 4/3, Format cinéma respecté 2.35, Format DVD-9
Langues Audio : Anglais Dolby Digital 5.1, Français Dolby Digital 5.1
Sous-titres : français
Edition : Warner Vidéo

Bonus:

le Blu-ray 3D active du film
- le Blu-ray 2D du film
- le DVD du film
- la copie digitale offerte au format UltraViolet
"Furie maximum : le tournage de Fury Road" (29')
"Mad Max : la furie sur quatre roues" (23')
"Les Guerriers de la route : Max et Furiosa"
"Les cinq épouses : Belles comme le jour"
"Les outils du désert"
"Fury Road : Accident et collision"
Scènes coupées

    Titre original et français : Mad Max: Fury Road

    Titre québécois : Mad Max : La route du chaos

    Réalisation : George Miller

    Scénario : George Miller, Brendan McCarthy et Nick Lathouris

    Direction artistique : Russell De Rozario

    Décors : Colin Gibson

    Costumes : Jenny Beavan

    Photographie : John Seale

    Montage : Margaret Sixel

    Musique : Junkie XL

    Production : Doug Mitchell, George Miller, P. J. Voeten

    Société de production : Kennedy Miller Productions

    Distribution : Warner Bros.

    Pays d'origine : Australie, États-Unis

    Langue originale : anglais

    Format : Couleur - 35 mm - 2.35:1

    Genre : science-fiction dystopique, action, road movie

    France : Tous publics avec avertissement

Distribution

     Tom Hardy (VF : Jérémie Covillault) : Max Rockatansky

    Charlize Theron (VF : Barbara Kelsch) : l'impératrice Furiosa

    Nicholas Hoult (VF : Emmanuel Garijo) : Nux

    Hugh Keays-Byrne (VF : Gabriel Le Doze) : le colonel Joe Moore dit « Immortan Joe »

    Rosie Huntington-Whiteley (VF : Daniela Labbé Cabrera) : Splendid Angharad

    Riley Keough (VF : Delphine Rivière) : Capable

    Zoë Kravitz (VF : Marie Tirmont) : Toast the Knowing

    Courtney Eaton (VF : Zina Khakhoulia) : Cheedo the Fragile

    Abbey Lee Kershaw : The Dag

    Nathan Jones (VF : Gilles Morvan) : Rictus Erectus

    Josh Helman (VF : Jean-Alain Velardo) : Slit

    Megan Gale : Valkyrie

    Angus Sampson (VF : Loïc Houdré) : Organic Mechanic

    Jennifer Hagan (VF : Marion Loran) : Miss Giddy