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affiche Lulu femme nue

Lulu femme nue

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Un film de Solveig Anspach ,
Avec Karin Viard, Bouli Lanners, Claude Gensac,

Genre : Drame psychologique
Durée : 1h27
France

En Bref

*« Le cœur, quand ça bat plus, c´est pas la peine d´aller chercher plus loin, faut laisser faire et c´est très bien »

Lulu vient de se faire jeter de son dernier entretien d’embauche, elle ne se presse pas de rentrer à la maison. À quoi bon retrouver un foyer avec ses enfants presque indépendants, et un mari qui s’en fout pas mal du son de son cœur, de son âme et de son spleen montant comme la mer, encore moins. C’est ainsi qu’elle se retrouve seule dans la ville, errant au fil des maux de l’âme, en quête d’un sésame pour ouvrir un autre avenir. Elle croise la route de Charles, un soir où la plage est morose et le cœur prend le large comme un vol de flamants roses. Le type commence par jeter son portable comme pour accoucher d’une vraie solitude, l’animal numérique relançant l’appel à l’Ancien Monde catatonique. Finis les appels, les hurlements des chiens qui s’en foutent et réclament leur gamelle pleine et le repassage bien fait.

 Elle ne rentre pas ce soir, le désespoir s’estompe, Charles la fait sourire et rire. Ils se payent une fragrance de bonheur, elle, sortie de sa prison de labeur, lui, de la vraie. Prisonniers aux sens propre et imaginaire, ils connaissent le prix de la vie qui s’égare. La quête de Lulu prend un autre aspect, la question du retour ressemble de plus en plus à une illusion. Elle se lance dans le vol de sac à main d’une vieille  dame pour survivre ! Heureusement, Marthe reconnaît les cœurs fragiles qui éclatent avec le temps, s’éparpillent dans le vent marin pour se saouler d’embruns. Elles étaient faites pour se rencontrer, la vieille dame solitaire en attente du dernier chant de Maldoror. Devenues complices, elles se lancent dans la longue route du retour à la vie, quand le navire revient les cales pleines de souvenirs. Il reste juste une dernière question, revenir auprès d’un homme qui ne vous aime plus ou repartir au bras d’un autre comme au premier jour de l’amour.


*« Le cœur, quand ça bat plus, c´est pas la peine d´aller chercher plus loin, faut laisser faire et c´est très bien »

Lulu vient de se faire jeter de son dernier entretien d’embauche, elle ne se presse pas de rentrer à la maison. À quoi bon retrouver un foyer avec ses enfants presque indépendants, et un mari qui s’en fout pas mal du son de son cœur, de son âme et de son spleen montant comme la mer, encore moins. C’est ainsi qu’elle se retrouve seule dans la ville, errant au fil des maux de l’âme, en quête d’un sésame pour ouvrir un autre avenir. Elle croise la route de Charles, un soir où la plage est morose et le cœur prend le large comme un vol de flamants roses. Le type commence par jeter son portable comme pour accoucher d’une vraie solitude, l’animal numérique relançant l’appel à l’Ancien Monde catatonique. Finis les appels, les hurlements des chiens qui s’en foutent et réclament leur gamelle pleine et le repassage bien fait.

 Elle ne rentre pas ce soir, le désespoir s’estompe, Charles la fait sourire et rire. Ils se payent une fragrance de bonheur, elle, sortie de sa prison de labeur, lui, de la vraie. Prisonniers aux sens propre et imaginaire, ils connaissent le prix de la vie qui s’égare. La quête de Lulu prend un autre aspect, la question du retour ressemble de plus en plus à une illusion. Elle se lance dans le vol de sac à main d’une vieille  dame pour survivre ! Heureusement, Marthe reconnaît les cœurs fragiles qui éclatent avec le temps, s’éparpillent dans le vent marin pour se saouler d’embruns. Elles étaient faites pour se rencontrer, la vieille dame solitaire en attente du dernier chant de Maldoror. Devenues complices, elles se lancent dans la longue route du retour à la vie, quand le navire revient les cales pleines de souvenirs. Il reste juste une dernière question, revenir auprès d’un homme qui ne vous aime plus ou repartir au bras d’un autre comme au premier jour de l’amour.

* « L´autre qu´on adorait, qu´on cherchait sous la pluie, l´autre qu´on devinait au détour d´un regard
entre les mots, entre les lignes et sous le fard d´un serment maquillé qui s´en va faire sa nuit,
avec le temps tout s´évanouit »

Passé le premier choc, la première déception, nous ne retrouvons pas l’esprit la vision de notre Lulu femme nue, celle de Davodeau. Il nous faut bien baisser les armes, accepter un autre regard qui n’est pas si mal. La Lulu de Davodeau est un fantôme en quête d’une consistance, d’une âme perdue. C’est nos mères, nos grand-mères ayant tout donné à leur foyer et rien pour elles. Elle prend conscience de son existence et de son envie de vivre et revient pleine de pardon, prête à essayer de nouveau. Celle de Solveig Anspach, c’est une autre, plus moderne, elle s’émancipe et quitte le foyer pour prendre son envol. Elle ressemble à ces femmes qui s’enferment dans une vie qu’elles ne souhaitent pas, prisonnières par habitude.  Avec cet entretien d’embauche, elle pèse le poids du temps perdu, et de celui à reconquérir. Elle reste sonnée par cet échec et tout ce qu’il contient sur les ratés de sa vie. Elle commence la quête de la reconquête d’elle-même. Elle part, non pas comme une âme pâlotte, fantôme de l’existence, mais en quête d’une autre route. Elle comprend, avec cette halte et sa confrontation au monde, tout ce qu’elle a sans doute vu passer sans le savoir.

La vie a continué et elle, occupée à bichonner ses enfants et un mari sans cœur, n’a rien vu du temps qui passe. Noyée dans le cœur et le bonheur des siens, elle en oublie le sien. Elle commence donc par  prendre l’air du large, aspirer le monde libre et profiter du ciel et du soleil. La première rencontre lui rappelle le moment du premier émoi, du cœur qui bat, des mots fragiles que l’on murmure. Charles sort de prison pour une faute sans importance et se retrouve, comme elle, à s’enivrer du monde. Forcément, ces deux cœurs perdus sont faits pour se retrouver et marcher ensemble. À l’inverse du père de ses enfants, il rit, la fait danser l’univers et l’emmène là où le cœur chavire. Elle est prête au changement, à la décision finale. La deuxième rencontre est importante, Marthe, une petite vieille libertaire portant le poids d’une faute, une ancienne fâcherie lourde de conséquences. Elle demande donc à Lulu de retrouver sa vieille amie et de lui demander d’ouvrir le cadenas du pardon. L’une libre de sa faute et l’autre du passé, elles recommencent la conquête de la vie. Lulu femme nue c’est l’histoire de ces femmes qui, à un moment, quittent la cage dorée, brisent les chaines de l’illusion pour reprendre en main leur destin et tracer le chemin de leur vie. Dans reconstruction, elle ne pouvait pas revenir à la maison, reprendre les vieilles habitudes.

Contrairement à la Lulu originale, elle n’a sans doute aucun paradis derrière elle où revenir. Il n’existe pas d’île paradisiaque pour reprendre, avant que l’orage ne gronde et n’emporte tout. Le film tient beaucoup sur son trio. Karin  Viard donne à cette femme tout le poids de l’enfermement intérieur et extérieur, jouant sur sa fragilité, ses silences, ses errances, pour mieux la porter sur les terres en devenir. Claude Gensac, longtemps la femme du gendarme, nous propose une mamie indépendante et libertaire avant l’émancipation sexuelle de la femme, tout l’inverse de Lulu. Enfin, Bouli Lanners nous offre un Arlequin tout en couleurs et en force de vie que la prison n’a pas brisée. Ensemble ils sont fin prêts pour le vrai temps du bonheur et du partage. C’est donc un film initiatique comme on dit où Lulu retrouve le goût de vivre, qu’elle n’avait jamais eu, peut-être.  

*« Et l´on se sent tout seul peut-être, mais peinard.

Et l´on se sent floué par les années perdues. Alors vraiment... avec le temps... »

On aime de nouveau ou pour la première fois nous dirait Lulu !

Patrick Van Langhenhoven

*extrait des paroles Avec le temps de Léo Ferré.

Support vidéo : Format 16/9 compatible 4/3, Format cinéma respecté 2.35, Format DVD-9
Langues Audio : Français Dolby Digital 5.1, 2.0
Sous-titres : aucun
Edition : France Television Distribution

Bonus :

Documentaire sur le film (5')
Scènes coupées (8')
Interview d'Étienne Davodeau (4')
Couvertures de la BD
Bande-annonce (2')

Titre : Lulu femme nue
    •    Réalisation : Sólveig Anspach
    •    Scénario : Sólveig Anspach, Jean-Luc Gaget
    •    Production : Arturo Mio (Caroline Roussel) (octobre 2012 - novembre 2012)
    •    Musique :
    •    Décors : Stéphane Lévy
    •    Photographie : Isabelle Razavet
    •    Son : Éric Boisteau
    •    Montage : Anne Riegel
    •    Distribution : Le Pacte
    •    Pays d'origine : France
    •    Langue : français
    •    Format : Couleurs
    •    Genre : Drame
    •    Distribution
    •    Karin Viard : Lulu
    •    Bouli Lanners : Charles Castanaud
    •    Claude Gensac : Marthe
    •    Corinne Masiero : la patronne du bar
    •    Pascal Demolon : Richard Castanaud
    •    Philippe Rebbot : Jean-Marie Castanaud
    •    Nina Meurisse : Virginie, la serveuse
    •    Marie Payen : Cécile (sœur de Lulu)
    •    Solène Rigot : Morgane
    •    Maxime Le Garrec : Pablo
    •    Matthieu Le Garrec : Jules
    •    Patrick Ligardes : Serge
    •    Vincent Londez : le DRH de l'entreprise
    •    Thomas Blanchard : le réceptionniste