A l’origine du monde, des minuscules organismes unicellulaires donnent naissance à des créatures en forme de tic et tac sur pattes jaunes. C’est ainsi que les Minions entament leur quête, trouver à travers l’évolution de la petite bleue du Tyrannosaure jusqu'à aujourd’hui en passant par Pharaon, Dracula, Napoléon et tutti quanti, le méchant par excellence ! Alors sans maître, orphelins, la déprime gagne la tribu qui a enfin trouvé refuge au pôle Nord. Kevin a une idée : sortir de la caverne pour trouver en 1968 le plus salopard d’entre tous. Pour le seconder, il embarque dans l’aventure Stuart et Bob.
Leurs pas les conduisent à la foire aux méchants où la plus méchante de la planète, Scarlet Overkill, les invite à rejoindre sa bande. Elle prépare le coup le plus osé de sa carrière, voler la couronne de sa Gracieuse Majesté pour réaliser son rêve de petite fille : monter sur le trône d’Angleterre ! Et si tout cela dissimulait un acte encore plus vil…
Toute la première partie - le voyage à travers les âges, la foire aux monstres - fait preuve d’un sens de l’absurde et de gags cocasses pour ses concombres jaunes. Nous apprécions la façon dont les auteurs du TRex à Napoléon revisitent notre histoire, la jalonnant des apparitions des petits êtres jaunes. Le film se double de clins d’yeux à d’autres films d’animation célèbres ou incontournables de l’histoire du cinéma, toujours manipulés au second degré. Hélas après la foire aux méchants, le film retombe dans un canevas plus classique de méchant voulant dominer le monde. Marion Cotillard s’amuse en doublant Scarlet, une nouvelle méchante au panthéon des vilains. A la fin avec une parodie de Godzilla, il reprend un peu de sa fraîcheur pour une rencontre finale avec le méchant le plus sympa de la galerie des antihéros.
Un rien sado maso sur les bords, elle porte le hobbies des inquisiteurs au niveau d’un Michel Ange du mal. Elle forme avec son compagnon Herb Overkill, dandy pop du maléfice, un couple de sado maso malfaisance parfait. Les minions ne pouvaient trouver meilleur formateur du crime. C’est donc sans aucune surprise que Stuart, Bob et Kevin tombent sous le charme du duo maudit. La morale : au-delà de l’enfer il existe une porte infranchissable, le mal comme le bien parfait ne serait qu’une utopie. Les minions, ne l’oublions pas, mènent une quête qui débute au commencement du monde. Petites cellules informes, ils pensent que le méchant est l’avenir de l’humanité. La première partie propose un tour d’horizon du héros sombre, T Rex,
Napoléon, Dracula et bien d’autres. A chaque fois l’enthousiasme de nos tics tacs jaunes finit par l’anéantissement du démon. Derrière leur intention et si l’on considère leur dernier maitre pas si méchant que cela, c’est bien le bien qu’ils cherchent derrière le mal. À la fin de l’histoire, c’est lui qui triomphe, la belle utopie d’un monde où tout le monde il est beau, il est gentil ! Poussons plus loin l’analyse. Avant la dernière quête, ils achèvent leur course sans maitre au sein d’une grotte. Nous pourrions faire le lien comme dans Good avec celle de Platon. D’ailleurs une trinité, trois minions, sortent pour mener la recherche du Graal. Une fois trouvée et trompée dans un combat final l’humanité sort de la grotte pour affronter le monde.
Elle comprend qu’il n’est ni tout blanc ni tout noir. Ténèbres et nuit se répondent pour ne former qu’une seule et même chose. La leçon devient nette et précise. Nous avons tous une part sombre, l’objectif est de lutter le mieux possible pour atteindre le bien. C’est ce que font les minions, abandonner leur part mauvaise pour l’affronter et en découvrir une nouvelle. Après Scarlet Overkill arrive un nouveau maitre, Gru. C’est aussi un voyage, un road movie autour de la figure du méchant. Nous revenons à notre idée de départ, le bien absolu n’existe pas.
. En conclusion, nous passerons sur la 3D et garderons un bon souvenir des Minions, une bonne idée de sortie pour toute la famille cet été.
Patrick Van Langhenhoven
Titre original : Minions
Titre français : Les Minions
Réalisation : Kyle Balda et Pierre Coffin
Scénario : Brian Lynch, d'après les personnages créés par Ken Daurio et Cinco Paul.
Son : Darpan Patel
Montage : Claire Dodgson
Musique : Heitor Pereira
Production : Janet Healy et Chris Meledandri
Production déléguée : Chris Renaud et Dave Rosenbaum
Société de production : Illumination Entertainment / Illumination Mac Guff
Société de distribution : Universal Pictures
Pays d'origine : États-Unis
Langue originale : anglais
Format : couleur - 35 mm - 1,85:1 - son Dolby Digital / Datasat / SDDS / Dolby Atmos
Genre : animation
Durée : 91 minutes
Dates de sortie : France, Belgique : 8 juillet 20157
Distribution
Voix originales
Sandra Bullock : Scarlet Overkill
Allison Janney : Madge Nelson8
Peter Serafinowicz : SheBot
Michael Keaton : M. Nelson
Jon Hamm : Herb Overkill
Katy Mixon : Tina
Geoffrey Rush : le narrateur9
Steve Coogan : face de truite
Hiroyuki Sanada : le méchant sumo
Jennifer Saunders : la reine Élisabeth II10
Laraine Newman : Ticket Taker
Pierre Coffin : Kevin, Stuart et Bob11
Chris Renaud : les Minions
Steve Carell : Gru jeune
Jess Harnell, Bill Farmer, Bob Bergen, John Cygan, Danny Mann, Kyle Balda, Jim Cummings, Keith Ferguson, John Kassir, Lewis Macleod, Mindy Sterling et Tara Strong : voix additionnelles
Voix françaises
Marion Cotillard : Scarlet Overkill12
Guillaume Canet : Herb Overkill12
Pierre Coffin : Kevin, Stuart et Bob