“J'ai eu trente ans. Je suis content. Bonsoir” Julien Clerc.
Tout était rose, la vie toute tracée comme un boulevard où fleurissent les cerisiers de l’amour, pour Marie et Éric. Depuis les années lissées, les diabolos menthe, leur vie ressemblait à un rêve. Je ne sais pas quel est celui des deux qui a eu la bonne idée d’acheter cet appartement. C’est sûr, le prêt ne se fait pas sur deux ans et envisager la vie jusqu’au dernier âge, ça fout forcément le blues. Marie ne résiste pas et plus que péter un simple fusible, c’est carrément la Bérézina, la retraite façon jambes à son cou et basta ! Elle est donc célib’ comme un de nos hommes politiques célèbre, bonne à prendre, prête à tout pour une nouvelle vie. Ses copines ne s’y trompent pas, elles s’occupent de miss je fous le camp. D'abord, c’est le rendez-vous manqué avec l’aventurier des bacs à sable, un beau skateur avec sa planche à roulettes et le look qui l’accompagne.
Elle se retrouve à la teuf de sa copine ou achevant la soirée sous la table ! J'veux d´l'amour En enfer Quand j'suis d´sous. Sous la table Plus r´gardable Plus parlable, J´veux d´l'amour! D´l'amour pour moi, puis pour mon chien qui m´attend toute la nuit, dans l'auto. J'en veux aussi pour Luis Mariano Qui valait mieux que "Mexiiiico" (Voir J'veux d'l'amour de Charlebois). Elle finit Alcool et tatouage sur le front, open bar, fleur à prendre ne demandant qu’à s’épanouir et trouver le nirvana sexuel. Chez papa et maman, c’est la déliquescence des sens, l’âge, le père ne supporte pas la perte d’Éric. C’était son gendre idéal. Tout y passe dans sa quête du meilleur des mondes possibles. Comme le dit sa mère, les promesses rendent les fous heureux, l’avenir se place dans la banque du petit couple pépère avec maison et rente. Elles comprennent enfin qu'il faut laisser pulser la musique jouée les notes du cœur, arrêter de se poser des questions et vouloir refaire le monde. Il suffit juste de vivre ici et maintenant et se laisser porter par le ciel bleu.
“J'ai eu trente ans. Je suis content. Bonsoir” Julien Clerc.
Tout était rose, la vie toute tracée comme un boulevard où fleurissent les cerisiers de l’amour, pour Marie et Éric. Depuis les années lissées, les diabolos menthe, leur vie ressemblait à un rêve. Je ne sais pas quel est celui des deux qui a eu la bonne idée d’acheter cet appartement. C’est sûr, le prêt ne se fait pas sur deux ans et envisager la vie jusqu’au dernier âge, ça fout forcément le blues. Marie ne résiste pas et plus que péter un simple fusible, c’est carrément la Bérézina, la retraite façon jambes à son cou et basta ! Elle est donc célib’ comme un de nos hommes politiques célèbre, bonne à prendre, prête à tout pour une nouvelle vie. Ses copines ne s’y trompent pas, elles s’occupent de miss je fous le camp. D'abord, c’est le rendez-vous manqué avec l’aventurier des bacs à sable, un beau skateur avec sa planche à roulettes et le look qui l’accompagne.
Elle se retrouve à la teuf de sa copine ou achevant la soirée sous la table ! J'veux d´l'amour En enfer Quand j'suis d´sous. Sous la table Plus r´gardable Plus parlable, J´veux d´l'amour! D´l'amour pour moi, puis pour mon chien qui m´attend toute la nuit, dans l'auto. J'en veux aussi pour Luis Mariano Qui valait mieux que "Mexiiiico" (Voir J'veux d'l'amour de Charlebois). Elle finit Alcool et tatouage sur le front, open bar, fleur à prendre ne demandant qu’à s’épanouir et trouver le nirvana sexuel. Chez papa et maman, c’est la déliquescence des sens, l’âge, le père ne supporte pas la perte d’Éric. C’était son gendre idéal. Tout y passe dans sa quête du meilleur des mondes possibles. Comme le dit sa mère, les promesses rendent les fous heureux, l’avenir se place dans la banque du petit couple pépère avec maison et rente. Elles comprennent enfin qu'il faut laisser pulser la musique jouée les notes du cœur, arrêter de se poser des questions et vouloir refaire le monde. Il suffit juste de vivre ici et maintenant et se laisser porter par le ciel bleu.
Les gazelles commence par un super jeu de mots entre les émaux et les hémorroïdes. Le ton est donné, le coup d’envoi de ce qui devient vite une comédie pitoyable où s’alignent, comme à la foire, les poncifs en tous genres. On change le Facebook, on chope tout ce qui a une queue et on pense vivre la vie rêvée des anges. On baise sans connaître le nom du mec sans accroche, juste le coup d’un soir. Le coiffeur gay ce n'est pas un stéréotype ? Le spectateur atteindra l’Everest de cette bluette qui ne fait même pas rêver Margot, avec la séquence sexe et pipi de la gazelle. Vous me direz, nous avons échappé au cuir et au fouet. Nous finissons par ne plus rire, agacés. On se tirerait bien une balle dans le pied pour ne pas faire son service. Les séquences s’enchainent, les actrices peinent à trouver le ton juste, à nous saisir le cœur, n’importe quoi, qui nous fasse croire un instant à ce retour de la trentaine. La peur de s’engager, le crédit sur trente ans, les enfants, le chien, la vie rêvée de nos grands-parents quoi.
Nous tâtonnons, on cherche à nous faire rire et nous finissons comme l’héroïne à la fête du pôle emploi, sous le fauteuil J´veux pas d´fun, j'veux d´l'amour! J'veux pas que l'opératrice Me renvoie mon p´tit change. Quand ça a sonné vingt fois Pis que ça répond pas. J'veux qu'elle m´aime toute sa vie! La fin vous donne le ton de ce que vous subirez. Les hommes finissent seuls au bar à crier j'veux d´l'amour! Nous aurions pu parler de la difficulté de trouver un homme comme un emploi, de mener une vie de célibataire assumée. Toutes ces femmes crient bien fort leur volonté d’indépendance, mais finissent par pleurer sur l’autre qui n’est pas là. Elles cherchent encore à trente ans l’homme idéal. Elles n’ont pas fini leur adolescence. Elles cherchent encore la quête de corps en corps, de nuit chaude en nuit étoilée pour finir par s’ancrer au port des certitudes. Aujourd’hui, ces trentenaires se prennent un méchant retour d’adolescence. Avec sa valise, errant dans les couloirs du métro, sur les quais, Marie s’imagine libre, sauf quand vient la nuit et qu’il faut poser les malles.
On ne comprend pas celle qui sort avec plus vieux. Ce n'est pas bien forcément dans ce monde formaté. Cette génération s’emprisonne dans les images d’avant 68, le couple heureux pour toujours. Elle fait comme dans le film tout l’inverse du discours qu’elle voudrait nous faire passer. Voilà ce que nous aurions pu imaginer si le film ne s’égarait pas comme une ado faisant tout et n’importe quoi. Elle se retrouve sans mec, mais avec une cargaison d’alcool pour se lancer dans une nouvelle vie. Je ne vous fais pas un dessin, vous comprenez la symbolique, d’un film qui n’avait rien à dire.
Patrick Van Langhenhoven