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affiche Les Gardiens de la Galaxie

Les Gardiens de la Galaxie

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Un film de James Gunn,
Avec Chris Pratt, Zoe Saldana, Dave Bautista,

Genre : Science-fiction
Durée : 2h01
États-Unis

En Bref

    Ca commence comme un cauchemar d’enfant, le petit Peter perd sa mère et se raccroche à un malheureux walkman et quelques chansons pour survivre à la douleur. Kidnappé par un vaisseau extraterrestre, nous le retrouvons vingt-six ans plus tard toujours accro aux écouteurs. Il a fait son trou dans la galaxie parmi une bande de salopards, les ravageurs. Mélange d’Indiana Jones et d’Arsène Lupin, il se retrouve avec une relique ancienne à refourguer pour quelques sous ! Dans l’ombre les pièces du puzzle intergalactique plus sombres se positionnent, une vieille rancœur portée par Ronan, un Kree. Ses frères, fiers guerriers se courbent aujourd’hui devant les Xanadriens les maîtres de la Galaxie. Il compte bien récupérer la vieille relique pour le compte d’un des derniers Titans Thanos, un pote à Galactus peut-être !

En contrepartie, il éradiquera Xandar la planète de ses ennemis en guerre depuis des millénaires avec son peuple. Ronan refuse le dernier traité de paix, la haine et la mort guident sa main vengeresse et ses actes. Les pièces du drame sont en place, le dernier acte peut se jouer, où le sort de du cosmos entier explosera dans une nébuleuse enfantant un trou noir, à moins que ?


 Il existe juste un petit grain de sable pour gripper la machine, Peter Quill. Plus connu sous le nom de Star Lord, sa tête mise à prix attire tous les chasseurs de prime du patelin. La première confrontation l’oppose à Gamora une jolie minette à la peau verte comme Hulk, un arbre alignant deux mots, et un raton-laveur susceptible et bricoleur comme pas deux, Rocket.

C’est en prison où nos larrons se chamaillent comme des mômes dans la cour de récré grande comme l’univers qu’ils trouveront un terrain d’entente et le dernier futur gardien. Drax, le destructeur, une masse de muscles, aussi intelligent qu’un dinosaure et tout aussi efficace. Quelque part le cœur de l’univers transforme déjà la partie et prépare ces pires sacripants à devenir amis, pas facile ! La haine et la vengeance en grande partie pour certains, une noble cause pour d’autres, réunira nos compères pour sauver le destin de l’humanité. Commence la symphonie des combats épiques, des planètes tournoyantes dans l’univers, aux couleurs du lupanar du monde ou de l’île de la tortue des pirates du futur peu scrupuleux. C’est aussi une planète ultra-moderne, des batailles spatiales, des gueules d’amour,  et des tronches difformes, pour un space opera titanesque.

 La franchise Marvel Disney grimpe un échelon en nous offrant un film formaté, mais intelligent et novateur, ouvrant la voie à des possibilités insoutenables pour le cœur d’un jeune Geek. Après l’univers des super héros nietzschéens de DC, Superman et Batman, Marvel choisit une autre voie, des types plutôt sympas et doués, des bons jeux de mots, et de la blague facile pour vous dérider les zygomatiques tout en sauvant le monde.

Disney ouvre une porte de plus dans la Galaxie Marvel en prenant un space opera peu connu, remis au goût du jour dans les années 2000. Les gardiens de la galaxie apparaissent dans les années 70 pour un petit tour et puis s’en vont. Ils ne marquent pas le lectorat de l’époque et semblent voués à l’oubli.

Dans les années 2000 Marvel relance son panel de super Héros galactiques avec une nouvelle équipe. Imaginez un arbre Groot et un Raton-laveur à l’aube de la génétique portés par l’engouement du public ! À l’annonce du projet, plus d’un critique était sceptique quant à son résultat. Sans offrir le choc de 2001 l’odyssée de l’espace ou de la saga Star War icônes de  ma génération, il marque un point important en confirmant la création d’univers jusque-là inimaginables. La première réussite c’est son décor plongeant aussi bien dans la littérature de science fiction - Mike Resnik et sa saga du faiseur de veuves, Jack Vance, Robert Silverberg, Arthur C.Clark - que dans la BD.

Le film s’appuie en grande partie sur la technologie et sur son univers réaliste où les femmes en bleu ou rouge n’apparaissent pas comme des objets bizarres. Nous pensons au bar des créatures de Star War, le monde tient la route et ne contient aucune fausse note. Du vaisseau aux planètes parcourues, il prend forme et bâtit une mythologie cosmique durable à explorer. Le décor est posé, la toile de fond tendue, les petites vies peuvent prendre leur élan et se lancer dans l’aventure. Nous retrouvons la palette des héros chers aux lecteurs de la science fiction de l’âge d’or des auteurs cités plus haut. La base et l’évolution des personnages correspondent à celle du super héros : un grand pouvoir, de grandes responsabilités. La réponse n’est pas forcément la même.  Une bande de gredins de la pire espèce se regroupant malgré eux pour former une nouvelle entité et combattre une menace apocalyptique.

Dans la galerie, nous trouvons d’abord un jeune garçon devenu un ravageur, pirate de l’espace, mélange d’Arsène Lupin et d’Indiana Jones, travaillant pour son compte. La deuxième figure, la seule femme de l’équipe, est portée par un besoin de vengeance et une responsabilité plus noble que sa vie.

C’est la seule au départ à prendre conscience des enjeux de la lutte et combien celle-ci dépasse les petites revendications personnelles. Troisième pièce du jeu d’échecs galactique, un duo improbable, un arbre alignant une phrase, « je m’appelle Groot », et un raton-laveur génétiquement modifié pour servir, à la base, une bande de vieux en retraite. Ils se regroupent pour chasser la prime et garnir leur escarcelle de deniers bien mérités. Ils ont compris un système où l’argent est roi et l’humain de peu de foi. Il n’y a qu’un pas à voir dans leur comportement celui de notre société actuelle. Groot représente peut-être une synthèse de l’arbre des origines ? Drax est le dernier membre de l’équipe, le destructeur, un guerrier meurtri en quête de vengeance qui représente l’unique sens à donner à sa vie. C’est la grosse brute au grand cœur un peu naïf. Il a du mal au début à comprendre la métaphore et le second degré.

 C’est l’équipe-type de la littérature d’aventure, le petit malin chef de l’équipe rusé, et fin stratège, la fille au cœur pur, un peu de douceur dans un monde de sauvages. Nous rajouterons la brute épaisse, le technicien capable de transformer votre machine à laver en vaisseau spatial. Et un arbre, la surprise dans le chapeau du magicien qui révèlera ses talents au moment le plus crucial. En face, une paire de méchants de taille, Ronan, un être porté par sa haine et son désir de génocide, la synthèse de tous les tyrans fou. Dans l’ombre, tirant les ficelles, l’un des derniers titans prend sa place. Il faudra attendre le second volet pour plus de présence. Il laisse peser tout le poids des origines et d’une menace plus grande, la fin de notre galaxie de l’univers. Enfin, les Xandariens peuple unificateur, pacifique, l’utopie d’une civilisation parfaite, Le meilleur des mondes de Huxley sans doute.

Nous remarquerons qu’ils sont tous marqués par une blessure ancienne : son peuple pour Ronan, pour Star Lord la mort de sa mère, pour Drax et Gamora la perte de leurs familles. Groot et Rocket laissent eux aussi entrevoir une fragilité qui nous sera sans doute révélée plus tard. De la même façon, cette blessure les imprègne profondément et ne sera effacée que par la rédemption.

L’alchimie fonctionne à la perfection et l’aventure peut commencer et nous entraîner par son aspect universel dans les méandres où ombre et lumière se disputent le monde. Ils finiront par comprendre qu’il n’existe ni ombre ni lumière, juste le temps qui passe… James Gunn réussit le mélange de la technologie et un contenu où le rire, l’action, et une bande-son des années 70 forment un mélange détonnant. La bande musicale apporte beaucoup en créant un décalage dès la première séquence, sur une planète morte résonne “Hooked on a Feeling”…,ça en jette!

Patrick Van Langhenhoven

Note du support :
4
Support vidéo : Format 16/9 compatible 4/3, Format cinéma respecté 2.40, Format DVD-9
Langues Audio : Anglais, Français Dolby Digital 5.1
Sous-titres : Français
Edition : Disney vidéo


Titre original : Guardians of the Galaxy

    Titre français : Les Gardiens de la Galaxie

    Réalisation : James Gunn

    Scénario : James Gunn, d'après une histoire de Chris McCoy

    et Nicole Periman, d'après la série de comics Les Gardiens de la Galaxie

    Direction artistique : Charles Wood

    Décors : Mike Stallion

    Costumes : Alexandra Byrne

    Photographie : Ben Davis

    Montage : Fred Raskin et Hughes Winborne

    Musique : Tyler Bates

    Production : Kevin Feige

    Coproducteur : Nikolas Korda

   Producteurs délégués : Victoria Alonso, Louis D'Esposito, Alan Fine, Jeremy Latcham,

   Stan Lee

    Sociétés de production : Marvel Studios et Moving Picture Company

    Société de distribution : Walt Disney Studios Distribution

    Pays d'origine :  États-Unis

    Langue originale : anglais

    Genre : super-héros, action, science-fiction

    Durée : 121 minutes

Distribution

    Chris Pratt (V. F. : David Kruger) : Peter Jason Quill / Star-Lord

    Zoe Saldana (V. F. : Nathalie Karsenti) : Gamora

    David Bautista (V. F. : Serge Biavan) : Drax le Destructeur

    Bradley Cooper (V. F. : Alexis Victor) : Rocket (voix)

    Vin Diesel (V. F. : lui-même) : Groot (voix)

    Lee Pace (V. F. : Gilles Morvan) : Ronan l'Accusateur

    Michael Rooker (V. F. : Julien Kramer) : Yondu Udonta

    Karen Gillan (V. F. : Laëtitia Lefebvre) : Nébula

    Djimon Hounsou (V. F. : Frantz Confiac) : Korath

    Benicio del Toro (V. F. : Boris Rehlinger) : Taneleer Tivan / le Collectionneur

    John C. Reilly (V. F. : Michel Dodane) : Rhomann Dey, directeur de la N.O.V.A Corps

    Glenn Close (V. F. : Martine Meiraghe) : Nova Prime Irani Rael2, leader de N.O.V.A       Corps

    Josh Brolin (V. F. : Paul Borne) Thanos (voix3)

    Peter Serafinowicz (V. F. : Jean Barney) : Nova Prime4