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affiche Les brasiers de la colère

Les brasiers de la colère

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Un film de Scott Cooper ,
Avec Christian Bale , Woody Harrelson, Casey Affleck,

Genre : Thriller
Durée : 1h56
États-Unis

En Bref

Le film s’ouvre sur un drive in, un type pique une colère et tabasse sa copine de passage. Un brave type, chevalier servant, récolte la tempête et reste KO dans ce corral de voiture. Derrière sur la toile, un homme sur un quai attend de prendre le train, l’instant du départ pour où ? pour quoi ? Nous sommes en enfer au cœur de l’Amérique profonde, au pied des montagnes où personne n’ose mettre les pieds. Russel suit les traces de son père qui se meurt loin de l’image de l’Amérique des pionniers. Il n’y aura pas de soleil couchant pas d’espoir d’un pays en devenir,  ni un cheval et une ombre disparaissant, avalés par les montagnes. Il ne demeure que le râle d’un vieil homme se mourant comme une épave, un navire qui ne quitte plus le quai. Ailleurs, Russel, l’ainé purge une peine de prison pour une soirée trop arrosée et la mort en bout de route.

Rodney le plus jeune donne ses plus jeunes années pour l’honneur de son pays. Quand ils rentreront au territoire des racines, le premier puisera sa force à l’aune des fourneaux brûlant leurs derniers feux. Le plus jeune entame la longue descente au pays des morts d’où l’on ne revient pas. Il cogne, contre le monde et cette société qui lui ont pris ses plus belles années au nom d’un mensonge. Il se bat dans l’ombre des combats organisés. Il existe toujours une impasse, un moment où la vie touche le fond ou l’Ankou vous appelle. Rodney disparaît chez Hadès au cœur de la montagne d’où les gentilshommes ne reviennent jamais. Plus qu’un frère, c’est le dernier lien avec les vivants, le dernier havre en enfer. Alors, Russel  n’hésite plus, comme Orphée parti chercher Eurydice. Il plonge dans l’antre des morts pour ramener son frère. Mais c'est peut-être tout ce qu'il reste à faire quand on est en enfer. Descendre encore plus bas, quitte à se perdre pour l'éternité. 

 Parfois inspiré, parfois classique Les brasiers de la colère manque juste d’un petit rien, d’une âme comme dans Crazy Heart. La trame n’est pas très originale, film de rédemption comme le premier de Scott Cooper, parfois il emprunte des chemins classiques et à d’autres moments propose des métaphores intéressantes. Le début nous prend aux tripes dans une scène de violence avec en fond un homme sur un quai de gare attendant un train qui ne vient pas. Nous pourrions discerner cette Amérique perdue dans une guerre qu’elle croyait celle du bon droit. Le pays de la violence, extrême retour à l’ouest sauvage ici, le parallèle entre la saga des Hatfields et les McCoys dans ces mêmes montagnes n’est pas très loin.


Le film s’ouvre sur un drive in, un type pique une colère et tabasse sa copine de passage. Un brave type, chevalier servant, récolte la tempête et reste KO dans ce corral de voiture. Derrière sur la toile, un homme sur un quai attend de prendre le train, l’instant du départ pour où ? pour quoi ? Nous sommes en enfer au cœur de l’Amérique profonde, au pied des montagnes où personne n’ose mettre les pieds. Russel suit les traces de son père qui se meurt loin de l’image de l’Amérique des pionniers. Il n’y aura pas de soleil couchant pas d’espoir d’un pays en devenir,  ni un cheval et une ombre disparaissant, avalés par les montagnes. Il ne demeure que le râle d’un vieil homme se mourant comme une épave, un navire qui ne quitte plus le quai. Ailleurs, Russel, l’ainé purge une peine de prison pour une soirée trop arrosée et la mort en bout de route. Rodney le plus jeune donne ses plus jeunes années pour l’honneur de son pays. Quand ils rentreront au territoire des racines, le premier puisera sa force à l’aune des fourneaux brûlant leurs derniers feux.

Le plus jeune entame la longue descente au pays des morts d’où l’on ne revient pas. Il cogne, contre le monde et cette société qui lui ont pris ses plus belles années au nom d’un mensonge. Il se bat dans l’ombre des combats organisés. Il existe toujours une impasse, un moment où la vie touche le fond ou l’Ankou vous appelle. Rodney disparaît chez Hadès au cœur de la montagne d’où les gentilshommes ne reviennent jamais. Plus qu’un frère, c’est le dernier lien avec les vivants, le dernier havre en enfer. Alors, Russel  n’hésite plus, comme Orphée parti chercher Eurydice. Il plonge dans l’antre des morts pour ramener son frère. Mais c'est peut-être tout ce qu'il reste à faire quand on est en enfer. Descendre encore plus bas, quitte à se perdre pour l'éternité. 

 Parfois inspiré, parfois classique Les brasiers de la colère manque juste d’un petit rien, d’une âme comme dans Crazy Heart. La trame n’est pas très originale, film de rédemption comme le premier de Scott Cooper, parfois il emprunte des chemins classiques et à d’autres moments propose des métaphores intéressantes. Le début nous prend aux tripes dans une scène de violence avec en fond un homme sur un quai de gare attendant un train qui ne vient pas. Nous pourrions discerner cette Amérique perdue dans une guerre qu’elle croyait celle du bon droit. Le pays de la violence, extrême retour à l’ouest sauvage ici, le parallèle entre la saga des Hatfields et les McCoys dans ces mêmes montagnes n’est pas très loin. C’est l’Amérique des pionniers, des défricheurs, devenus des laissés pour compte, des gueux pour qui le rêve américain se résume à survivre.

C’est celle de Ford et Steinbeck dans Les raisins de la colère, quand la route débouche sur une impasse. À travers les deux frères marqués par cette fin d’un monde se dessinent deux voies différentes.  L'un refait sa maison  pendant que l'autre boxe dans des combats sauvages  pour l'argent, l'un se reconstruit l'autre se détruit. Bosser pour vivre, une vie ordinaire qui vous tue ou un rêve qui vous tuera tout autant. Mourir dans son lit homme ordinaire, perfusé comme le père ou dans la poussière du néant. C’est toujours mourir. Allez dans les brasiers de la colère danser avec le diable et pensez à revenir prier Dieu ! Une fois que l'on rencontre Satan c'est en enfer que l'on finit.

 «  Vous avez un problème avec moi ? J'ai un problème avec tout le monde. »

Dans cette idée Woody Harrelson apparaît comme la figure d’Hadès et les deux frères comme des héros grecs en quête de rédemption pour l’un et de perdition pour l’autre. La transition se fait sur deux scènes, l’un part chasser et l’autre se battre. Elle trouve sa symbolique du Graal en épargnant le cerf. C’est quand Perceval comprend le sens du monde qu’il achève sa route d’errance et d’erreurs qu’il trouve enfin le royaume du roi pécheur. Pour l’autre entre le cerf que l’on découpe et le chaos final. Elles se mêlent dans un ballet où la vie et la mort dansent la réalité du monde. La grande question du film devient donc celle de vivre ou mourir. Il ne reste que la vengeance, peut-on échapper à l'enfer et au pays d'Hadès ? La fin de leur histoire s’achève sur un pont, lieu de transition, de passage entre mes morts et les vivants. Elle commence au pays des morts la forêt sur la montagne, les arbres des origines  peut-être. C'est parce qu'il quitte le pays des morts qu'Hadès (Woody Harrelson) meurt. Parce que la mort voudrait devenir la vie ne plus rester à sa place. La fin, allez jusqu'au bout quitte à en payer le prix.

 Jésus pardonne ce que nous avons été,  dit un prêtre. La mise en scène s’inspire souvent des flammes de l'enfer ou les lumières du bout du tunnel  dans le cadre, les étincelles des fourneaux. Pour le reste, elle saisit les paysages et les êtres dans des plans d’ensemble ou serrés, pour coller aux visages et aux regards. La fin dans le lever de soleil représente peut-être l'aube pleine de promesses l'heure entre les vivants et les morts. C’est aussi la fin d’un monde et l’annonce d’un autre, une fois que tout aura été dit ! Méfions-nous des illusions, si on regarde entre les lignes derrière les arbres, Les brasiers de la colère est bien plus qu’un coup à Oscars. Il manque juste une âme pour nous saisir pleinement.

 Patrick Van langhenhoven

Support vidéo : Format 16/9 compatible 4/3, Format cinéma respecté 2.40, Format DVD-9
Langues Audio : Audiodescription (pour malvoyants)Anglais, Français Dolby Digital 5.1, 2.0
Sous-titres : Français
Edition : Metropolitan vidéo

Bonus

A l'origine (4')
Interview du réalisateur (7')
Les techniques des scènes de combat (5')
Conversation avec le compositeur (9')
Bandes-annonces

Titre original : Out of the Furnace

     •       Titre français : Les Brasiers de la colère

 •  Réalisation : Scott Cooper

    •       Scénario : Scott Cooper et Brad Ingelsby

     •       Direction artistique : Thérèse DePrez

    •       Décors : Gary Kosko

 •  Photographie : Masanobu Takayanagi

      •       Montage : David Rosenbloom

     •       Musique : Alberto Iglesias

     •       Production : Michael Costigan, Leonardo DiCaprio, Ryan Kavanaugh, Jennifer Davisson Killoran, Ridley Scott, Tony Scott et Brooklyn Weaver

     •       Sociétés de production : Appian Way, Energy Entertainment, Red Granite Pictures, Relativity Media et Scott Free Productions

     •       Sociétés de distribution :  Relativity Media

     •       Pays d’origine : États-Unis,  Royaume-Uni

     •       Langue originale : anglais

     •       Format : couleur - 35 mm Kodak - 2,35:1 - son Dolby numérique

    •       Genre : Thriller dramatique

     •       Durée : 116 minutes

    •       Distribution

    •       Christian Bale (V. F. : Jean-Pierre Michael) : Russell Baze

     •       Woody Harrelson (V. F. : Jérôme Pauwels) : Harlen DeGroat

      •       Casey Affleck (V. F. : Emmanuel Garijo) : Rodney Baze Jr

     •       Forest Whitaker (V. F. : Emmanuel Jacomy) : Wesley Barnes

     •       Willem Dafoe (V. F. : Éric Herson-Macarel) : John Petty

     •       Zoë Saldaña (V. F. : Ingrid Donnadieu) : Lena Warren

     •       Sam Shepard (V. F. : Hervé Bellon) : Red

     •       Charles David Richards (V. F. : Jean-François Lescurat) : Chaplain

     •       Tom Bower (V. F. : Paul Borne) : Dan Dugan

     •       Angela Kaufman (V. F. : Déborah Perret) : Julie

     •       Boyd Holbrook (V. F. : Fabrice Trojani) : le gars tatoué

     •       Dendrie Taylor (V. F. : Laurence Charpentier) : la petite amie de DeGroat

     •        ? (V. F. : Serge Faliu) : le prêtre