Arthur et César sont les meilleurs amis du monde. Depuis les années collège, ils entretiennent une amitié immuable comme un feu de joie. Ensemble ils ont traversé la vie sans jamais se mentir, se trahir, toujours complices à la foire de l’existence. Arthur apprend que César est atteint d’un cancer qui ne lui laisse que peu de temps avant le dernier voyage. Il ne sait pas comment annoncer la nouvelle à son ami. Par un effet du hasard, du destin farceur, César croit que c’est Arthur qui va mourir. Ce quiproquo et le silence des deux amis entrainent une série de méprises qui mettent à mal leur amitié indéfectible. Pour l’instant, chacun souhaite faire des derniers jours de son ami un feu d’artifice final, une valse des occasions manquées. Ils se retrouvent entre liste des derniers désirs, petits plaisirs pour Arthur comme relire Proust et grand défi pour César. La dernière ligne droite les emporte sur les routes de France, du passé, et en Inde où tout est possible. Ils ignorent encore que pour celui qui reste, cette confrontation avec la mort annoncée devient un moyen de mieux construire la fin de sa vie.
C’est avec Le Prénom que Matthieu Delaporte et Alexandre de la Patellière se font un nom dans la profession. Ils récidivent avec Un illustre inconnu, un type qui se fond dans votre vie comme un caméléon. Une fois de plus, nous retrouverons en seconde lecture la notion d’identité. Ils nous interrogent sur cette échéance finale, la mort et une des maladies les plus terribles de notre époque, le cancer. C’est dans un jeu de quiproquos que se joue cette farce de la vie. Chacun pense que l’autre est celui qui va partir. Dans cette comédie bien rodée, Patrick Bruel se fond dans le costume qu’il connaît bien du séducteur bon vivant. Fabrice Luchini joue un chercheur moins accro aux mots qu’à la quête scientifique. La surprise vient de Zineb Triki dans un personnage qui a déjà affronté l’impossible et qui anime des groupes de parole sur le cancer. Ce dernier n’est pas le centre du récit, mais les réalisateurs en explorent les moindres secrets pour nous livrer une belle réflexion sur le sujet. C’est bien l’amitié la trame principale, nous emportant sur hier et aujourd’hui en confrontant deux caractères opposés. Chacun souhaite le meilleur pour l’autre avant de franchir la dernière porte. Cela nous donne quelques belles séquences comme le retour à l’internat, lieu de naissance de leur amitié, et un voyage en Inde. C’est une comédie calendrier de l’avent quand on ouvre les jours avant Noël avec des surprises et des déceptions à la clef.
Patrick Van Langhenhoven
Titre Le meilleur reste à venir
Réalisation : Matthieu Delaporte et Alexandre de la Patellière
Scénario : Matthieu Delaporte et Alexandre de la Patellière
Producteur délégué : Dimitri Rassam
Directeur de la photographie : Guillaume Schiffman
Montage : Célia Lafite-Dupont
Décors : Marie Cheminal
Directeur de production : Patrice Arrat
1ers assistants réalisateurs : Joseph Rapp et Dylan Talleux
Costumes : Anne Schotte
Attaché de presse : Dominique Segall
Musique : Jérôme Rebotier
Sociétés de production : Chapter 2
Coproductions : Fargo Films - M6 Films - Pathé
Société de distribution (France et international) : Pathé
Supervision musicale : My Melody
Pays d'origine : France
Langue originale : français
Format : couleur
Genre : comédie dramatique
Durée : 117 min.
Date de sortie :4 décembre 2019
Distribution
Fabrice Luchini : Arthur Dreyfus
Patrick Bruel : César Montesiho
Pascale Arbillot : Virginie
Zineb Triki : Randa Ameziane
Marie Narbonne : Julie
Jean-Marie Winling : Bernard Montesiho
André Marcon : Le prêtre
Thierry Godard : Dr Cerceau
Philippe Résimont : Le directeur du labo
Lilou Fogli