Le BGG – Le Bon Gros Géant

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Un film de Steven Spielberg ,
Avec Dany Boon, Mark Rylance, Ruby Barnhill,

Genre : Fantastique
Durée : 1h57
États-Unis

En Bref

Il était une fois, ainsi commence toutes les bonnes histoires pour les enfants quand la nuit descend et que maman raconte. Dans un orphelinat de sa Gracieuse Majesté, Sophie ne trouve pas le sommeil et erre dans la grande bâtisse ne sachant que faire. C’est alors qu’elle voit une ombre immense effacer la lueur de la lune. Curieuse comme toutes les petites filles, elle se lance à la découverte de cette énigme. Quelle n’est pas sa stupéfaction en découvrant que celle-ci appartient à un géant. Ce dernier s’empare de la pauvrette pour la conduire dans un monde qui n’existe sur aucune carte, bien loin, on ne sait où ! Toute tremblante, elle comprend que BGG n’est pas ordinaire. Au pays des géants, il fait figure de nain et pendant que ses compères se vautrent dans l’art du farniente, lui récupère les rêves sur l’arbre magique et les souffle dans le sommeil des enfants.

La présence de Sophie dans sa maison éveille la gourmandise de ses congénères qui, attirés par l’odeur, ne voudraient en faire qu’une bouchée. Comme il se doit, sauf BGG, ils se nourrissent de tendre chair fraiche surtout quand c’est celle d’un enfant. BGG faisant exception à la règle mange des végétaux. Petit et végétarien au pays des géants, ce n’est pas une sinécure. Le pauvre BGG et Sophie sont obligés de fuir la fureur et l’appétit des autres qui ne feraient qu’une bouchée de la petite et mettraient au rebut le second. Il ne leur reste plus qu’une solution pour échapper à toute cette méchanceté, faire appel à sa Gracieuse Majesté. Est-ce qu’elle acceptera de les entendre et d’agir dans l’intérêt de tous ? C’est moins évident. Fariboles et vieilles dentelles, toutes ces folies d’enfant ne sont point pour les adultes sensés.

"Les rêves sont pleins de mystère et de magie, n'essaye pas de les comprendre"

Le Bon Gros Géant dans la galerie des romans de Roald Dahl n’est pas le plus mis en avant, on lui préfère Matilda, Charlie et la chocolaterie, James et la grosse pêche tous adaptés au cinéma. Il aurait 100 ans, les éditions Gallimard jeunesse remettent à l’honneur, avec la sortie du film et pour ses cents ans, tous ses romans dans une édition spéciale. On pourra découvrir d’autres titres bien sympathiques comme Sacrées sorcières, La potion magique de George, etc. On connaît les réalisations de Tim Burton Charlie et la chocolaterie, Henry Selick James et la grosse pêche, Wes Anderson Fantastic Mr. Fox, Danny De Vito Matilda. Après Brian Cosgrove en 1989, c’est au tour de Steven Spielberg de prendre en main le récit. Nous attendions forcément beaucoup de cette rencontre, peut-être trop, de ce magicien de l’enfance.

Il nous livre un film plus destiné aux enfants qu’à la famille comme à son habitude. Il respecte le récit à la lettre et compose une ou deux scènes malgré tout mémorables, comme celle de l’arbre à rêves ou la rencontre à Buckingham. Il faut dire que par rapport aux autres récits démarrant rapidement, le BGG traine sur son introduction. Spielberg se débrouille assez bien pour nous proposer une entrée en matière mystérieuse avec cette ombre menaçante et la rencontre avec les autres géants. Le film démarre vraiment avec l’arbre à rêves où l’on retrouve la poésie du réalisateur. Il trouve son apothéose avec la rencontre désopilante de la Reine. Autre difficulté, le langage du BGG qui peut déstabiliser grands et petits. Il emploie des néologismes construits à partir de la contraction de deux termes existants.

Par exemple, "les hippogrossesdames" et "les alligrasports", "c'est exécrignoble" ou encore "ignominable". Vous me direz avec Pef et son Prince de Motordu, nos charmantes petites têtes blondes sont à la noce ! C’est un conte initiatique qui permet à une petite fille insomniaque de trouver le chemin des rêves. Nous retrouvons certaines des préoccupations du maitre, comme l’existence d’un monde au-delà du monde comme dans Hook par exemple, les adultes face aux enfants, leur incompréhension, la différence. L’envie de réaliser Le BGG remonte à 1991 dans la liste des projets jetés sur la table. Impeccable, il lui manque cette âme magique de Spielberg qui, depuis un certain temps, semble disparaître, se reposant sur son savoir-faire, oubliant juste cette folie des premiers jours.

Patrick Van Langhenhoven

Note du support : n/a

Support vidéo :

Langues Audio :

Sous-titres :

Edition :

Titre original : The BFG

• Titre français : Le Bon Gros Géant

• Faux titre de travail : Big Valley

• Réalisation : Steven Spielberg

• Scénario : Melissa Mathison, d'après Le Bon Gros Géant de Roald Dahl

• Direction artistique : Todd Cherniawsky

• Décors : Elizabeth Wilcox

• Costumes : Joanna Johnston

• Photographie : Janusz Kamiński

• Montage : Michael Kahn

• Musique : John Williams

• Effets visuels : Weta Digital

• Production : Frank Marshall, Sam Mercer et Steven Spielberg

Coproducteur : Adam Somner

Producteurs délégués : Kathleen Kennedy, John Madden et Michael Siegel

• Sociétés de production : Amblin Entertainment, DreamWorks SKG, Reliance Entertainment, Walden Media, Walt Disney Pictures et The Kennedy/Marshall Company

• Sociétés de distribution : Walt Disney Studios Distribution (États-Unis), Entertainment One (Angleterre), Metropolitan Filmexport (France)

• Budget : 140 000 000 $1

• Pays d'origine : États-Unis

• Langue originale : anglais

• Format : couleur - 2.35:1 - 3D - son Dolby Digital

• Genre : fantastique, aventure

• Durée : 117 minutes

• Dates de sortie2 : 20 juillet 2016

Distribution

• Mark Rylance (VF : Dany Boon)3 : le Bon Gros Géant, alias le BGG

• Ruby Barnhill (VF : Jaynella Coadour) : Sophie

• Penelope Wilton (VF : Tania Torrens) : la Reine Elizabeth II