Cine-Region.fr
affiche La rage au ventre

La rage au ventre

___

Un film de Antoine Fuqua,
Avec Jake Gyllenhaal, Rachel McAdams, Forest Whitaker,

Genre : Drame psychologique
Durée : 2h03
États-Unis

En Bref

Champion du monde de boxe, Billy Hope mène une existence fastueuse avec sa superbe femme et sa fille qu’il aime plus que tout. Lorsque sa femme est tuée, son monde s’écroule, jusqu’à perdre sa maison et sa fortune. Pire, la garde de sa fille lui est retirée, la justice estimant son comportement incompatible avec son rôle de père. Au plus bas, il trouve une aide précieuse en la personne de Tick Willis, un ancien boxeur avec lequel il reprend l’entrainement. Billy va devoir se battre pour trouver la voie de la rédemption et regagner ainsi la garde de sa fille.

De Training Day à La rage au ventre, Antoine Fuqua est connu pour ses films d’action gros calibres criblés de balles (Un tueur pour cible, La Chute de la Maison Blanche et le dernier très bon Equalizer). Lui dont la subtilité n’est pas vraiment la ligne directrice s’essaie au drame et aux émotions inhérentes au genre. Taillé dans le muscle, La Rage au ventre (Southpaw en VO) aborde avec un ton juste le drame familial au travers d’une trame somme toute assez basique mais transcendée par la performance aussi bien physique que dramatique de Jake Gyllenhaal.


La carrière de l’acteur de 34 ans brille de plusieurs pépites. Révélé au grand public grâce à son rôle de cowboy gay honteux dans Le Secret de Broke Back Mountain, Gyllenhaal suit une carrière en marge des diktats Hollywoodiens. Très présent dans les salles ces dernières années, l’acteur réalise un triplé gagnant avec Enemy et Prisoners et le glaçant Night Call sous la houlette de Dan Gilroy. Pour ce dernier rôle, Gyllenhaal avait déjà du opérer une transformation physique remarquable puisqu’il avait du perdre 15 kilos, laissant apparaître au public un autre visage, à la limite du terrifiant. Ici, l’acteur s’est aussi investi physiquement en se sculptant une musculature de boxeur professionnel à s’y méprendre. Mais l’exercice va bien au-delà de la carapace.

Dans La rage au ventre, il interprète un Billy Hope mis K.O par la vie. Au plus bas, il va devoir trouver la force pour combattre ses démons et regagner la confiance de sa fille. Une quête de rédemption encouragée par un ancien boxer cabossé. Si vu comme ça, la trame ne vous est pas inconnue, ne soyez pas surpris. En effet, on nous ressert un peu toujours la même rengaine dans tous ces films qui utilisent la boxe pour porter la noble cause de leur success-story. The Wrestler, Raging Bull, Ali, Million Dollar Baby ou Fighter, sont autant d’exemples qui ont déjà empruntés cette voie avec plus ou moins de succès.

Le hic dans La rage au ventre, c’est qu’il ne prend jamais la peine de faire de l’ombre à ses prédécesseurs. Il se contente de suivre l’éternelle trame de la rédemption sans prendre aucun risque dans le développement ni dans la chute, inexorablement attendue. Cela dit, l’essence du spectacle est ailleurs. Si Gyllenhaal nous met K.O. par sa prestance et sa rage, Fuqua nous offre un spectacle de boxe des plus cinégéniques. Dynamique et variée, la mise en scène nous emporte au cœur des tourments de Billy que ce soit sur le ring ou en dehors. Durant les combats, le réalisateur nous immisce avec rigueur et dextérité au plus près des corps meurtris, en contact direct avec le sang, la sueur et les chairs entravées. La séquence en miroir, montrant l’entrainement et la préparation des deux boxeurs rivaux pour l’affrontement final est elle aussi loin d’être originale mais toujours redoutable d’efficacité, sans compter la bande originale énergique (signée James Horner décédé en juin dernier) qui contribue amplement au frisson.

Avec autant de bonnes étoiles, La rage au ventre était on ne peut plus prometteur et on était en droit de s’attendre à un résultat puissant. Seulement, l’entreprise a trop tendance à se reposer sur la performance de son héro (un temps destiné au chanteur Eminem) et à pencher du côté de la facilité narrative. Viable et bien menée, la besogne reste dans l’ensemble sous-exploitée et parvient à nous faire frissonner, parfois tanguer mais jamais à nous couper les jambes pour nous terrasser jusqu’au K.O.


Eve Brousse

Note du support : n/a
Support vidéo :
Langues Audio :
Sous-titres :
Edition :

Fiche technique

·       Titre original : Southpaw

·       Titre français : La Rage au ventre

·       Réalisation : Antoine Fuqua

·       Scénario : Kurt Sutter

·       Direction artistique : Derek R. Hill

·       Décors : Gregory A. Weimerskirch

·       Costumes : David C. Robinson

·       Montage : John Refoua

·       Musique : James Horner

·       Photographie : Mauro Fiore

·       Production : Todd Black, Jason Blumenthal, Antoine Fuqua, Alan et Peter Riche

Coproducteur : Kat Samick

Producteurs délégués : Dylan Sellers, Kurt Sutter et Ezra Swerdlow

·       Sociétés de production : Escape Artists, Fuqua Films et Riche Productions

·       Sociétés de distribution : The Weinstein Company (États-Unis), SND (France)

·       Pays d’origine : États-Unis

·       Langue originale : anglais

·       Format : couleur - 2,35:1 - son Dolby numérique

·       Genre : drame sportif

Distribution

·       Jake Gyllenhaal : Billy Hope

·       Rachel McAdams : Maureen Hope

·       Forest Whitaker : Titus « Tick » Wills

·       Naomie Harris : Angela Rivera

·       Victor Ortiz : Ramone

·       Beau Knapp : Jon Jon

·       Clare Foley : Alice Hope

·       50 Cent

·       Rita Ora