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affiche La planète des singes l'Affrontement 3D

La planète des singes l'Affrontement 3D

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Un film de Matt Reeves ,
Avec Andy Serkis, Jason Clarke, Gary Oldman,

Genre : Science-fiction
Durée : 2H30
États-Unis

En Bref

Huit ans plus tard les singes vivent en paix dans un coin retiré de la forêt, loin de la fureur des hommes et du virus qui décime ces derniers. César reconstruit une nouvelle société avec les orangs-outangs, les gorilles et les chimpanzés. Ils utilisent plus souvent le langage des signes que la parole, inventant un alphabet et une nouvelle écriture. C’est le retour à l’aube de l’humanité où nous inventions le verbe et la parole pour construire notre univers. Notre société bascule dans la barbarie. Retranchée dans un centre commercial, une partie de la population de San Francisco résiste au virus et survit tant bien que mal. Un petit groupe décide d’aller quérir la lumière en réactivant le grand barrage au cœur de la forêt. Il existe juste un problème. Il tombe nez à nez avec une troupe de singes. Le premier contact semble difficile, César refuse la guerre et après une démonstration de force ordonne aux humains de rester cloitrés dans leur quartier. L’un d’eux réussit à braver l’interdit et pactise avec le peuple singe pour alimenter la ville en lumière. Grâce à leur aide, il apportera celle-ci à son peuple. Le monde pourrait tourner ainsi sans problème, clair et limpide comme l’eau du torrent pur. Hélas dans les deux camps, les faucons, les fous de guerre poussent pour que le feu s’allume et embrase les deux communautés. Qui aura le dernier mot, la paix ou la violence, la fin des singes nus est-elle annoncée ?


Dans le premier volet, nous découvrons comment le singe acquiert la parole et l’intelligence. C’est aussi la notion reprise en partie dans celui-ci, celle de l’homme et l’animal, la part d’humanité dans la bête et vice versa. Dans ce second volet la guerre, la violence, la haine, la paix et l’amour se disputent notre dernière parcelle humanité avec la bête sommeillant en nous. Les singes développent la parole  et construisent une nouvelle société, réinventant l’écriture. Ils posent la question de ce qui construit une humanité à l’aube des temps. Est-ce le verbe, l’écriture ou la parole qui guide l’homo sapiens?  L’autre thématique est celle de la violence, à Koba un singe blessé par les hommes, César, dit « tu n’as connu que la haine… » Peut-on aimer dans ces conditions, peut-on comprendre l’empathie de César pour eux ? Dans l’autre camp Dreyfus, l’un des fondateurs de la communauté, ne pense pas que la bête puisse faire preuve d’amour ou de compassion. Forcément son instinct guerrier reprendra le dessus et l’humanité sera anéantie si nous n’agissons pas pendant que nous avons la main. Nous allons donc retrouver les impulsifs, les va-t-en guerre des deux côtés. Derrière ceux-ci se cache pour les uns comme les autres l’envie d’une revanche pour la maladie mise sur le dos des singes et pour les mauvais traitements, les cicatrices qui ne s’effaceront jamais pour les autres. Koba porte sa douleur sur son corps, pour lui l’homme est nocif et à éliminer. Pour Dreyfus l’animal est forcément la bête de l’apocalypse, de Satan. Elle sème la maladie et la guerre dans nos cœurs. Ces questions reviennent tout au long du récit, elles nous ramènent à ce qui fait l’humanité, une civilisation, l’humanisme ? Au centre des deux, un jeune humain. Il se lie d’amitié avec un vieil orang outang et lui transmet un livre. Le livre représente le symbole du savoir, de la connaissance. L’autre est le fils de César, cette confrontation se transforme pour lui en initiation, l’heure des choix, la voie de son père, la paix ou la guerre.

Le récit évite de désigner des bons et des méchants chacun possède de bonnes raisons d’agir suivant ses propres convictions. Le film parle à notre conscience collective, renoue avec les thématiques des débuts du monde quand, ayant découvert le feu, l’homme part en guerre. Sait-il encore pourquoi et si tout ceci était bien raisonnable ? C’est le retour de la SF, le monde a un avenir, une aube nouvelle à découvrir.  Sous ses apparences de film de divertissement La planète des singes l’affrontement cache beaucoup plus de profondeur et de réflexion à chercher entre les lignes. Nous remarquerons la séparation entre l’animal vivant dans la nature au cœur de la forêt en harmonie et l’homme dans la ville en ruines qu’il tente de rebâtir. Nature, technologie, écologie, nucléaire, une civilisation parfaite c’est quoi ?

Pour les singes elle s’incarne dans le vieux rêve de l’Amérique, une famille et une maison. Effet du hasard ou clin d’œil à George Romero et ses morts vivants, les humains se retrouvent coincés dans  un centre commercial… Pour le reste, le film tient ses promesses d’action et de rebondissement dans une mise en scène vive et une 3D correcte. Le plus remarquable c’est la définition des singes précise jusque dans la fourrure détaillée. La motion capture est parfaitement maîtrisée et repousse de plus en plus les limites de l’impossible. Andry Serkis après Gollum du Seigneur des anneaux endosse avec talent la peau de César. Matt Reeves construit un vrai film avec un contenu diversifié en s’appuyant sur la technologie, comme quoi tout est possible.  

Patrick Van Langhenhoven

Note du support :
4
Support vidéo : Format 16/9 compatible 4/3, Format cinéma respecté 2.40, Format DVD-9
Langues Audio : Anglais, Français Dolby Digital 5.1
Sous-titres : Anglais, Français
Edition : 20th Century Fox

Bonus

Photos du film
Andy Serkis : créer un César plus vrai que nature
Bande-annonce

Titre original : Dawn of the Planet of the Apes

    Titre français : La Planète des singes : L'Affrontement

    Titre québécois : L'Aube de la planète des singes

    Réalisation : Matt Reeves

    Scénario : Mark Bomback, Scott Z. Burns, Rick Jaffa et Amanda Silver, d'après l’œuvre de Pierre Boulle

    Direction artistique : Aaron Haye, William O. Hunter et Naaman Marshall

    Décors : James Chinlund

    Costumes : Melissa Bruning

    Photographie : Michael Seresin

    Son : Will Files

    Montage : William Hoy et Stan Salfas

    Musique : Michael Giacchino

    Production : Peter Chernin, Dylan Clark, Rick Jaffa et Amanda Silver

    Sociétés de production : Chernin Entertainment

    Sociétés de distribution : États-Unis 20th Century Fox, Twentieth Century Fox France

    Pays d’origine : États-Unis

    Langue originale : anglais

    Budget : 120 000 000 de dollars [réf. nécessaire]

    Format : couleur

    Genre : science-fiction

    Durée : 130 minutes

Distribution

    Andy Serkis : César

    Gary Oldman : Dreyfus

    Judy Greer : Cornélia

    Keri Russell (V. F. : Barbara Delsol) : Ellie

    Jason Clarke (V. F. : Boris Rehlinger) : Malcolm

    Kevin Rankin : McVeigh

    Kirk Acevedo : Carver

    Toby Kebbell : Koba

    Karin Konoval (en) : Maurice

    Alex Eldimiati : Rocket

    Lucky Johnson : Rationer

    Richard King : Stoned

    Kodi Smit-McPhee

    Enrique Murciano

    Christopher Berry (V. F. : Cédric Ingard) : l'homme qui empoigne une arme