La Nuit du verre d’eau
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En Bref
C'est l'été, loin de Beyrouth. Dans une petite vallée reculée du Liban, une famille profite du calme propice à entamer les tractations pour marier Eva, la seconde fille. L'ainée, Layla, est une mère et une épouse obéissante. Au loin retentit le bruit des canons, aux portes de la capitale sous tension. La guerre menace la tranquillité fragile du pays. L'arrivée d'une Française et de son fils bouscule un ordre patriarcal millénaire. Layla n'hésite pas à franchir la ligne pour vivre une belle histoire d'amour. Alors qu'on cherche un prétendant pour Eva, Nada, la plus jeune, vit une belle romance avec Youssef, un employé musulman. Ces deux sœurs commencent à bousculer le poids des traditions et refuser ces mariages arrangés. Un vent prometteur souffle sur le Liban. Dans ces paysages idylliques, les anciennes barrières et conventions vacillent. Le destin des femmes échappe à la main des hommes. Les parents finiront par chasser Youssef, provoquant la dernière vague qui transformera le paysage. Cette année-là, le monde d'hier laisse palpiter l'espérance de celui de demain, débarrassé du poids des traditions trop pesantes.
C'est le premier long métrage de Carlos Chahine, comédien, homme de théâtre passé derrière la caméra. Il choisit cette petite vallée, éloignée du tumulte, mais pas suffisamment pour que son écho résonne en son cœur. C'est à travers les yeux d'un petit garçon que nous suivons les bouleversements qui annoncent une révolution en marche. La guerre n'est que l'annonce d'un changement plus profond au sein de la société. La violence reste à l'extérieur de cette vallée paradisiaque qui, très vite, avec l'arrivée d'Hélène et René, dévoile un autre monde que celui soumis à un patriarcat ancien.
Il touche toutes les femmes de la famille sauf la mère. Layla se laisse porter par une romance que la très belle photographie de Thomas Bataille sublime par ses décors lumineux, ensoleillés. Elle prend son envol avec grâce et douceur, par petites touches qui finiront par tout emporter. Eva semble résignée à son sort mais le changement qui murmure en silence se répercute sur son destin. Layla, la plus rebelle, résiste à la force du passé pour construire un avenir différent où le cœur de la femme serait libre de rêver. Serait libre de construire son propre destin sans entrave, sans le poids des hommes, juste soumis à son libre arbitre. C'est avec douceur que l'histoire déploie ses trames dans une tapisserie nouvelle, pleine de couleurs. Les anciens résistent, hurlent, tentent de stopper cette révolution de l'intérieur qui finira par tout emporter.
Le décor ressemble à un conte de fées avec ses maisons bourgeoises, cette vallée ensoleillée et une histoire qui, comme les films de Capra, finit bien. Carlos Chahine nous montre l'évolution néfaste entre chrétiens et musulmans que l'on ressent encore aujourd'hui. La condition des femmes n'est pas liée uniquement à la religion, c'est une question bien plus archaïque. Elles sont traitées de la même façon dans un camp comme dans l'autre. Il aborde aussi la condition des homosexuels qui se montrent solidaires de Layla en la ne dénonçant pas. C'est bien au-delà du bruit et de la fureur que le réalisateur choisit la romance pour analyser une société en mutation. Celle de la libération des femmes est un bouleversement peut-être aussi important que la guerre qui gronde au loin.
Patrick Van langhenhoven
Il touche toutes les femmes de la famille sauf la mère. Layla se laisse porter par une romance que la très belle photographie de Thomas Bataille sublime par ses décors lumineux, ensoleillés. Elle prend son envol avec grâce et douceur, par petites touches qui finiront par tout emporter. Eva semble résignée à son sort mais le changement qui murmure en silence se répercute sur son destin. Layla, la plus rebelle, résiste à la force du passé pour construire un avenir différent où le cœur de la femme serait libre de rêver. Serait libre de construire son propre destin sans entrave, sans le poids des hommes, juste soumis à son libre arbitre. C'est avec douceur que l'histoire déploie ses trames dans une tapisserie nouvelle, pleine de couleurs. Les anciens résistent, hurlent, tentent de stopper cette révolution de l'intérieur qui finira par tout emporter.
Le décor ressemble à un conte de fées avec ses maisons bourgeoises, cette vallée ensoleillée et une histoire qui, comme les films de Capra, finit bien. Carlos Chahine nous montre l'évolution néfaste entre chrétiens et musulmans que l'on ressent encore aujourd'hui. La condition des femmes n'est pas liée uniquement à la religion, c'est une question bien plus archaïque. Elles sont traitées de la même façon dans un camp comme dans l'autre. Il aborde aussi la condition des homosexuels qui se montrent solidaires de Layla en la ne dénonçant pas. C'est bien au-delà du bruit et de la fureur que le réalisateur choisit la romance pour analyser une société en mutation. Celle de la libération des femmes est un bouleversement peut-être aussi important que la guerre qui gronde au loin.
Patrick Van langhenhoven
Note du support : n/a
Support vidéo : 16:9 compatible 4/3 format d'origine respecté 2.35
Langues Audio : français - stereo / arabe - stereo
Sous-titres : français
Edition : JHR
Titre : La Nuit du verre d’eau
Réalisateurs, Scénariste : Carlos Chahine
Collaboration au scénario : Tristan Benoit
Producteur exécutif : Sabine Sidawi Hamdan
Producteur : Hannah Taïeb, Chantal Fischer, Gilles Perez, Cyrille Perez, Sabine Sidawi Hamdan
Chef costumier : Léa Forest
Directeur du casting : Charbel Kamel
Chef monteur : Gladys Joujou
Directeur de la photographie : Thomas Bataille
Directeur de production : Julia Minguet
Scripte : Laurence Nicoli
1er assistant réalisateur : Euric Allaire
Chef décorateur : Elsie Moukarzel
Etalonneur : Michael Derrossett, Laurent Fénart
Maquilleur : Roula Zahar
Production L'Autre rivage
Production 13 Productions
CoProduction Orjouane Productions
InternationalDistributionExports France.TV
Distribution JHR Films / Jour2Fête
Acteurs et actrices
Marilyne Naaman: Layla
Antoine Merheb Harb: Charles
Nathalie Baye: Hélène
Pierre Rochefort: René
Talal Jurdi: Boutros
Ahmad Kaabour: Cheikh Daoud
Christine Choueiri: Eugénie
Joy Hallak: Eva
Réalisateurs, Scénariste : Carlos Chahine
Collaboration au scénario : Tristan Benoit
Producteur exécutif : Sabine Sidawi Hamdan
Producteur : Hannah Taïeb, Chantal Fischer, Gilles Perez, Cyrille Perez, Sabine Sidawi Hamdan
Chef costumier : Léa Forest
Directeur du casting : Charbel Kamel
Chef monteur : Gladys Joujou
Directeur de la photographie : Thomas Bataille
Directeur de production : Julia Minguet
Scripte : Laurence Nicoli
1er assistant réalisateur : Euric Allaire
Chef décorateur : Elsie Moukarzel
Etalonneur : Michael Derrossett, Laurent Fénart
Maquilleur : Roula Zahar
Production L'Autre rivage
Production 13 Productions
CoProduction Orjouane Productions
InternationalDistributionExports France.TV
Distribution JHR Films / Jour2Fête
Acteurs et actrices
Marilyne Naaman: Layla
Antoine Merheb Harb: Charles
Nathalie Baye: Hélène
Pierre Rochefort: René
Talal Jurdi: Boutros
Ahmad Kaabour: Cheikh Daoud
Christine Choueiri: Eugénie
Joy Hallak: Eva
Ruby Ramadan
