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affiche La grande aventure Lego

La grande aventure Lego

___

Un film de Phil Lord, Phil Lord, Chris miller,
Avec Tale, Arnaud Ducret,

Genre : Film d'animation
Durée : 1h40
États-Unis

En Bref

Emmet, ouvrier sur les chantiers de la ville de Lego, mène une vie tranquille et sans histoire. Tout semble magnifique dans ce monde à la 1984 où le café trop cher est super-génial. Il voudrait bien être un peu plus remarqué par ses collègues, devenant invisible pour eux. Un événement particulier le conduit à deux découvertes. La première est une super-brune et l’amour, et la deuxième un monde en révolte attendant l’élu. Remarqué comme « le spécial » par la jolie Cool Tag, il se retrouve dans le cercle très intime des maîtres constructeurs. Ils sont en lutte contre Lord Business qui menace le monde des Lego. Vitrius, un clone de Gandalf, conduit la révolte de cette bande aussi disparate que Wonder Woman, Superman, Batman, Cool Tag, Wally, Abraham Lincoln, Duplo et le cosmonaute des années 80. Hélas, Emmet, dans un premier temps, s’avère plus capable d’erreurs que de conduire ces rêveurs vers la victoire. Lord Business arrivera-t-il à coller tout ce petit monde à sa place ou l’imaginaire flottera-t-il de nouveau sur les rêves de Lego land?

  Depuis un certain temps, l’univers des Lego revient en force à travers des parodies de jeux vidéo, des super héros ou Le Seigneur des anneaux. Un film où les petits cubes déclinés en western, pirates, cosmonautes, super héros, et bien d'autres seraient les vedettes semblait un pari fou. Le résultat est complément délirant, à voir à plusieurs niveaux. Les réalisateurs jouent sur les caractéristiques des personnages pour mieux les détourner et le rythme est endiablé. Derrière la dérision se cache un message sur l’imaginaire et l’enfance, perdus dans l’esprit du Petit Prince. C’est le monde de 1984 en lutte contre celui du rêve et de l’imaginaire, les jeux de notre enfance. C’est la capacité d’inventer avec rien tout un univers, nous transportant ailleurs. Loin d’un film pub vantant la marque des petits cubes, ils réalisent un vrai récit d’animation à la 3 D soignée.


Emmet, ouvrier sur les chantiers de la ville de Lego, mène une vie tranquille et sans histoire. Tout semble magnifique dans ce monde à la 1984 où le café trop cher est super-génial. Il voudrait bien être un peu plus remarqué par ses collègues, devenant invisible pour eux. Un événement particulier le conduit à deux découvertes. La première est une super-brune et l’amour, et la deuxième un monde en révolte attendant l’élu. Remarqué comme « le spécial » par la jolie Cool Tag, il se retrouve dans le cercle très intime des maîtres constructeurs. Ils sont en lutte contre Lord Business qui menace le monde des Lego. Vitrius, un clone de Gandalf, conduit la révolte de cette bande aussi disparate que Wonder Woman, Superman, Batman, Cool Tag, Wally, Abraham Lincoln, Duplo et le cosmonaute des années 80. Hélas, Emmet, dans un premier temps, s’avère plus capable d’erreurs que de conduire ces rêveurs vers la victoire. Lord Business arrivera-t-il à coller tout ce petit monde à sa place ou l’imaginaire flottera-t-il de nouveau sur les rêves de Lego land?

 Depuis un certain temps, l’univers des Lego revient en force à travers des parodies de jeux vidéo, des super héros ou Le Seigneur des anneaux. Un film où les petits cubes déclinés en western, pirates, cosmonautes, super héros, et bien d'autres seraient les vedettes semblait un pari fou. Le résultat est complément délirant, à voir à plusieurs niveaux. Les réalisateurs jouent sur les caractéristiques des personnages pour mieux les détourner et le rythme est endiablé. Derrière la dérision se cache un message sur l’imaginaire et l’enfance, perdus dans l’esprit du Petit Prince. C’est le monde de 1984 en lutte contre celui du rêve et de l’imaginaire, les jeux de notre enfance. C’est la capacité d’inventer avec rien tout un univers, nous transportant ailleurs. Loin d’un film pub vantant la marque des petits cubes, ils réalisent un vrai récit d’animation à la 3 D soignée.

 Ole Kirk Christiansen n’imaginait pas que ses petites briques, crées et inchangée depuis 1958, se transformeraient en un film d’animation. Il débute par des jouets en bois quelque part au Danemark  et finit avec des Lego à la réputation mondiale. Si nous lisons entre les lignes, c’est aussi la capacité à se révolter contre l’ultralibéralisme qui vous refourgue l’inutile à prix concurrentiel. Ainsi au début, le personnage apparaît dans un monde sans saveur, sans vie, robot heureux de son sort. D’ailleurs, chacun entonnant pour le prix d’un café ultra cher la belle chanson, c’est super-génial ! C’est super génial ce monde où chacun est identique et doit rester à sa place où le rêve, les jeux de l’enfance sont prohibés.

Nous ne sommes pas loin de 1984, Brazil, cette société bien ordonnée, bureaucratique du businessman. Emmet, gentil rêveur invisible, bouscule malgré lui et par amour cet ordre parfait. Il découvre l’autre versant, celui du rêve. Nous retrouvons pêle-mêle, les héros de notre enfance, Batman, les pirates lors d’une séquence excellente. La grande aventure Lego regorge de nombreux moments magiques comme l’assemblée des maitres constructeurs ou l’attaque de la forteresse. Il renoue avec le film d’action, de super héros dans de multiples clins d’œil désopilants. Le rêve est banni. Emmet, le leader dans la pure tradition d’une certaine SF, se montre d’abord incapable de conduire l’équipe. Ses inventions comme son canapé à bière pour regarder la télé sont loin d’égaler les pirates, transformers ou autres machines.

   Le film joue sur le second degré, s’amuse sans cesse avec chacun, sans oublier le côté plus nostalgique comme le cosmonaute. Il aborde même une thématique très moderne, dans ce monde de fous où chacun court pour le travail, être  une personne sérieuse comme dirait le businessman du Petit Prince. C’est bien comme dans le texte de Saint-Exupéry retrouver notre enfance perdue, notre capacité à inventer, aller de l’avant par rapport à un monde moderne qui stagne. Les réalisateurs, dans le choix de la fin, se montrent optimistes à l’inverse de notre société actuelle qui régresse. Ils collent même une romance moderne avec Cool Tag et Emmet déjà maquée avec Batman au début. Le film joue sans cesse entre la  réalité et l’imaginaire,  l’aventure, les super héros, le western,  les pirates, les univers de Lego Land ! Ils achèvent le récit sur une troisième donnée, le conte de fées que nous retrouverons dans un second volet… La fin, comme son ensemble n’en finit pas  de surprendre dans le bon sens. La grande aventure Lego s’adresse à toute la famille pour une sortie divertissante, et un fond de réflexion pour les plus grands, du cinéma comme nous l’aimons.

 Patrick Van Langhenhoven

Note du support :
4
Support vidéo : Format 16/9 compatible 4/3, Format cinéma respecté 2.35, Format DVD-9
Langues Audio : Anglais , Français Dolby Digital 5.1
Sous-titres : Français
Edition : Warner Home Video

Bonus :

"Everything is Awesome" en version karaoké
Films réalisés par des fans : des propositions ultrasecrètes

Bonus BR

le Blu-ray 3D active du film
- le Blu-ray 2D du film
- Copie digitale offerte au format UltraViolet
Commentaire audio des réalisateur et acteurs du film (VO sans sous-titre)
"Batman, un véritable artiste" : faux clip (HD - 1'12" - VO)
"Michel-Ange et Lincoln : les flics de l'histoire" : fausse bande-annonce (HD - 1'21" - VOST)
"Entrez dans le monde de Ninjago" : les Ninjago envahissent le film (HD - 2'13" - VOST)
"Dans les coulisses : Donner vie aux LEGO" (HD - 12'36" - VOST)
Clip "Everything is Awesome" en version karaoké (HD - 3'19" - VO)
"Dans les coulisses : Voyez-le, construisez-le" (HD - VOST) :
- Introduction de Michael Fuller, concepteur chez LEGO (49")
- Construisez le canapé impérial (3'53")
- Construisez la voiture d'Emmet (2'55")
- Introduction d'Adam Ryan, modeleur 3D sur le film (41")
- Construisez le canapé impérial numérique (2'11")
- Construisez la voiture d'Emmet numérique (1'51")
"Le making of de La grande aventure LEGO" : storyboards de scènes abandonnées avec commentaires de l'équipe du film (HD - 4'02" - VOST)
"Films réalisés par des fans : des propositions ultrasecrètes" (HD - 3'51" - VOST)
Scènes alternatives : faux bêtisier (HD - 2'33" - VOST)
Contenu promotionnel supplémentaire : 3 teasers (HD - 3'51" - VOST)
Premières animations : test d'animation (HD - 55" - VOST)
Scènes coupées : 2 storyboards de scènes abandonnées (HD - 3'20" - VOST)

Arnaud Ducret : C’est mon premier grand rôle d’animation au cinéma et j’en suis très fier et très heureux d’être Emmet qui est un personnage formidable. En plus de l’avoir fait avec Tal, ça matche bien tous les deux je suis content !

Ciné Région : Qu’est ce que vous avez aimé dans votre personnage pour en être fier ?

AD : Je le trouve mignon, j’ai envie de le prendre dans mes bras. Il est attendrissant, il est toujours plein de bonne humeur malgré cette vie horrible :  quand il dit « Partagez un moment avec les gens que vous aimez » et qu’il se retrouve juste avec sa plante ! J’adore ce petit personnage, j’espère que je vais le retrouver bientôt.

CR : Vous étiez un joueur de Lego ?

AD : Non je ne crois pas, je n’en ai pas le souvenir. Mais comme je voulais être comédien depuis très jeune, je m’amusais à faire mes propres histoires, je faisais tous les personnages, je jouais moi-même tous les personnages. Mais je n’étais pas trop Lego, en fait je ne suis pas patient. Dès que je montais un vaisseau et que l’aile tombait je faisais « ouais allez c’est bon, j’arrête ça me saoule ! ».

CR : Vous faisiez un travail sur les voix quand vous faisiez tous les personnages dans vos histoires ?

AD : Oui, j’ai toujours aimé ça. Faire la pose synchro sur un dessin animé c’est un rêve de gosse, j’ai toujours voulu faire ça. Quand je voyais Shrek, je me disais que j’adorerais faire ça. Ce rêve se réalise !

CR : Et Tal c’est pareil ?

Tal : Moi je suis chanteuse, mais c’est vrai que j’ai toujours aimé jouer la comédie. A l’âge de 12 ans, j’ai fait 4 ans de théâtre-comédie. Ce n’est pas du théâtre de base genre Molière, etc. c’était plus de la comédie. Donc j’ai toujours aimé le côté comédie, quand je regarde un film je vais souvent choisir ces films. Et quand on m’a proposé de faire la voix de Cool-Tag, j’étais super contente qu’on me le propose, vraiment flattée. Quand je suis arrivée pour faire la voix, j’étais toute stressée au début et en fait après je me suis lancée dans le truc et j’ai découvert quelque chose que je ne connaissais pas et que j’adore, que j’aimerais vraiment renouveler aussi. J’ai adoré, vraiment, c’est quelque chose de très différent pour le coup que quand on joue la comédie physiquement, parce qu’on ne nous voit pas, on n’entend que la voix. C’est moins stressant parce qu’on ne va pas me juger si je fais une grimace, mais finalement je le jouais comme si j’étais filmée pour que ce soit vraiment naturel. Je ne me voyais pas jouer la comédie les bras croisés. Par exemple Cool-Tag se bat souvent, il a fallu faire des bruitages donc moi-même je tapais. C’était très sympa à faire et vraiment je suis ravie du résultat, je suis très contente, je trouve que c’est un très beau film !

CR : Qui étaient vos super-héros ?

Tal : J’ai toujours aimé Batman, forcément, comme toutes les filles je pense. Mais j’ai toujours aimé Superman.

CR : Et vous ?

AD : Superman ? Ah ouais j’adore ! Justement j’ai dit à mon fils « Tu vas voir quand tu vas savoir qui est Superman tu vas adorer ! ». Superman il est génial !

CR : Quel âge a votre fils ?

AD : 19 mois ! (rires)

CR : Il y a Wonderwoman quand même !

AD : Oui Wonderwoman mais Superman il est musclé, grand, brun, je me projette un peu sur Superman !

CR : Vous avez travaillé ensemble la pose synchro ?

AD : Non, on vient de se rencontrer pour la première fois. Moi j’ai eu la chance que Tal ait enregistré sa voix avant la mienne.

Tal : Lui avait la voix française, moi je n’avais pas la voix d’Emmet, j’avais juste la voix d’un ou deux personnages comme Vitrius et le méchant flic. Et je n’avais que la voix originale d’Emmet donc c’était assez bizarre de faire un dialogue avec quelqu’un qui te répond en anglais.

CR : Est-ce que vous savez pourquoi on est venu vous demander à vous de faire ces voix-là ?

AD : Tal je pense que c’est parce qu’elle est beaucoup aimée des personnes âgées ! (rires) Je crois que c’est parce qu’elle a une magnifique voix. Moi j’ai fait Les Profs qui a quand même bien marché au niveau des ados.

CR : Vous avez dit oui tout de suite ?

Tal : Moi oui.

AD : Pareil.

Tal : En fait la première chose que j’ai trouvée extra c’est le fait de faire un film en Lego. Ca n’a jamais été fait et je trouvais ça hyper original. Quand j’ai vu la bande-annonce en VO ça m’a donné envie de voir le film. Je trouve que c’est un film qui peut toucher pas seulement les enfants et les ados mais que c’est aussi pour les adultes parce que c’est très bien fait.

AD : Oui, on est nostalgique c’est vrai. Il y a l’astronaute des années 1980 qui est cassé au niveau de la visière, on a tous eu un astronaute qui avait le casque pété ici quoi, au même endroit ! (rires) Mais surtout, même moi en tant qu’adulte, j’ai envie d’aller m’acheter des Lego à la fin du film ! Il y a un truc très générationnel ça c’est sûr.

CR : Tal on ne vous a pas demandé si vous jouiez aux Lego ?

Tal : J’ai un frère qui a deux ans de plus que moi et qui effectivement était très Lego, et j’y jouais souvent avec lui. Il avait l’équipe Star Wars en Lego, d’ailleurs quand je l’ai vu dans le film j’ai pensé à mon frère ! J’ai eu pas mal de moments où j’ai joué aux Lego avec mon frère. Je créais moi-même des pyramides.

CR : La sœur à la fin c’est vous !

Tal : Oui exactement !

CR : Vous êtes plutôt Lego ou plutôt Playmobil ?

Tal : C’est une très bonne question. En règle générale on mélangeait les deux. On avait les deux, donc je dirais les deux.

CR : Il y a une philosophie dans le film qui consiste à dire qu’il ne faut pas suivre forcément l’ordre établi ; est-ce que c’est un peu la politique des artistes ?

AD : Me concernant, il faut s’amuser, il faut rêver un peu, comme dans le film.

CR : Un artiste c’est fait pour ça de toute façon.

AD : A priori oui ! Je sais que j’étais très rêveur gamin. Je n’arrivais pas à me concentrer quand j’étais enfant. Mais sur mon travail, je peux faire preuve de beaucoup de concentration. T’étais bonne à l’école toi ?

Tal : J’étais très rêveuse aussi. D’ailleurs des fois je chantais en cours sans le faire exprès. Je me faisais virer. J’avais des périodes où j’étais la bonne élève tout devant, qui avait des bonnes notes et des périodes où je me rebellais. En règle générale j’étais une grande rêveuse et j’ai toujours été très artiste dans l’âme depuis toute petite. Et puis je viens d’une famille d’artistes aussi, donc c’est quelque chose qui a toujours été en moi et il faut rêver, pour tout le monde… Chacun sa philosophie de vie mais moi je trouve que ce qui est intéressant aussi dans le film c’est qu’il y a une vraie morale. C’est intéressant de dire « Tu peux être n’importe qui et tu peux arriver à faire n’importe quoi ». C’est ça qui est beau dans cette histoire, il y a une  vraie morale qui est pour le coup carrément ma philosophie de vie !

CR : Il y a aussi un rôle de père assez étonnant à la fin.

AD : Oui ça touche quand tu vois le petit bonhomme. Moi je sais que j’essaie d’être au maximum avec mon fils et de m’amuser avec lui dès que je le peux.

CR : Il sait aussi conserver son âme d’enfant. Il la retrouve avec son fils en comprenant qu’en fin de compte en bousculant tout c’est le rêve qui est important.

AD : Les américains sont forts pour ce genre de choses. C’est très bien fait. Il y a plein de petits détails, le fantôme qui arrive avec un fil… Et d’ailleurs on ne comprend pas pourquoi le méchant flic dit « crotte de bique », et en fait on comprend que c’est le vocabulaire de l’enfant.

CR : Il y a des petites voix comme si des enfants jouaient.

AD : Quand le pirate dit « je vous laisse » perché dans le nuage, on entend (« brrrrrr »), on se dit que c’est une blague mais en fait on voit que c’est le gamin. C’est très bien fait ça. On le comprend après.

CR : C’est pour ça que c’est pour les enfants dans un premier regard, et si on creuse un peu les adultes vont y trouver quelque chose de plus profond.

Est-ce que c’est perceptible à la lecture du scénario, vous l’avez vu tout de suite ou c’était surtout l’aventure qui vous plaisait ?

Tal : Ce qui était assez perturbant et assez difficile c’est qu’on n’a pas vu tout le film. Donc quand j’ai joué le personnage je le jouais mais en même temps je ne comprenais pas vraiment tout le film comme je l’ai compris hier soir quand je l’ai vu. Donc ça, ça a été assez bizarre.

CR : Vous aviez seulement le dialogue ou vous aviez tout le scénario ?

Tal : Non on n’a pas eu tout le scénario, on n’a eu que les dialogues.

CR : Vous le faisiez dans l’ordre chronologique ?

AD : Oui. Mais en fait ils protègent énormément les scénarios, ils ne les laissent pas partir comme ça dans la nature. Nous on a eu 15 minutes parce qu’ils ne veulent pas envoyer le film en entier. Moi j’ai beaucoup écouté l’énergie, le timbre de la voix, la dynamique du personnage et puis après ça vient tout seul.

CR : Il y a un coach ?

AD : Oui, Barbara, la chef de plateau qui entre autres double Cameron Diaz. Elle est adorable, elle a essayé de nous mettre en confiance tout de suite. Parce que ce n’est pas évident, c’est un vrai métier d’être doubleur, c’est vrai.

Tal : Pour ma part, Barbara m’aidait beaucoup sur les intonations car c’était la première fois que je faisais ça. Il fallait vraiment que je joue le personnage et Cool-Tag est une femme qui est un peu masculine ; donc il a fallu faire une voix un peu plus grave et moi je pars souvent dans les aigüs quand je parle ou même quand je crie. Il fallait que je crie plus grave que dans ma nature et c’était un exercice qui n’était pas évident à faire.

CR : Vous vous avez la voix un peu d’enfant, de naïf en tout cas.

AD : (Moi quand je parle j’ai cette voix là et puis sur mon personnage je parlais comme ça) Sur les cris c’est mon timbre à moi qui revient, mais effectivement on feutre un peu.

CR : Il n’y a rien de technique, ce n’est pas une machine qui transforme ?

AD : Non, la seule chose que la machine peut faire c’est que, effectivement, nous on est calé au maximum sur la bouche du personnage, après ils peuvent de temps en temps, parce que la prise est bien, décaler un peu la voix pour qu’on soit vraiment synchronisé au personnage.

CR : Vous aviez le texte qui défilait ?

Tal : Oui.

CR : Parce que Cassel disait qu’il n’y a qu’en France qu’on l’a. Il disait qu’aux Etats-Unis c’est plus difficile parce qu’il n’y a même pas le texte qui défile en dessous.

AD : Ce sont les Français qui ont inventé la pose-synchro. Je crois qu’on a de très bons synchroniseurs.

Tal : Mais comment ils font du coup, ils lancent la phrase ?

CR : Non, c’est à la voix, au son.

AD : De toute façon ceux qui font beaucoup de voix ont l’habitude.

CR : Tal dit que pour elle c’était la première fois, pour vous ce n’était pas la première fois ?

AD : Non mais c’était vraiment des petits rôles. J’ai des amis chefs de plateau. Comme j’adorais les voix, ils m’ont proposé de faire des petits personnages. Je le faisais dans des dessins-animés pour les enfants sur Gulli. J’étais déjà venu sur des plateaux de doublage.

CR : Vous avez combien de voix à votre répertoire ?

AD : J’ai dû faire trois ou quatre trucs comme ça mais qui ne rentreront pas dans les annales !

CR : Romain Duris disait que c’est un exercice aussi important et difficile que quand on joue la comédie.

AD : Oui. Il y a une rythmique anglaise aussi. Donc on doit être très rythmique aussi. Les gens n’ont pas tous l’oreille très rythmique.

CR : Peut-être que pour vous qui êtes chanteuse, la problématique était différente ? J’imagine que vous avez justement l’habitude de ce travail là.

Tal : En fait, c’est vrai que j’ai toujours aimé jouer la comédie, j’ai toujours aimé imiter les voix. Je joue à la guitare à l’oreille, je joue au piano à l’oreille, j’ai toujours eu une facilité à ce niveau là. Je capte vite l’intonation et d’ailleurs, je capte tellement vite qu’à un moment dans la version originale elle faisait « oh no ! » et du coup en français, je voulais enregistrer « oh non ! » et naturellement c’est sorti « oh no ! ». Ca m’a facilité un peu la tâche.

CR : Qu’est ce qui vous a servi dans votre expérience personnelle pour pouvoir faire ça ?

AD : La musique. Moi j’ai fait de la comédie musicale et du gospel quand j’étais gamin. J’ai eu la chance, jeune, de faire de la voix. Très jeune j’ai appris à me servir de ma voix donc ça m’a beaucoup aidé. J’ai beaucoup de copains comédiens qui malheureusement ne savent pas s’en servir. C’est hyper important de savoir timbrer au moment où il faut, de savoir comment détimbrer, monter.

CR : Il faut le rythme aussi.

AD : Oui voilà, ça m’a énormément aidé. Je suis très heureux d’avoir fait ça très jeune.

CR : Tal, vous avez un film à vous qui va sortir bientôt, non ?

Tal : Oui. Enfin je ne joue pas la comédie dedans, c’est un concert privé qu’on a organisé pour les fans. C’est une captation de concert très très privé où les fans étaient sur des coussins, où j’étais avec mes musiciens sur des tapis. C’était très intime. Ca va être retranscrit au cinéma et il y aura entre deux trois chansons des images d’archives, des interviews où je raconterai un peu mon histoire. Et c’est vrai que j’ai eu l’occasion de jouer la comédie dans mes clips.

CR : Il y a tout un jeu dans vos clips.

Tal : Oui, c’est vrai. J’adore ça !

CR : Il faut anticiper je pense par rapport au spectateur qu’on ne voit pas.

Tal : Oui, c’est vrai. Mais c’est vrai que depuis toute petite, quand ma mère nous filmait avec mon frère, souvent je disais « Maman filme moi ! ». Je cherchais toujours la caméra. Je me sens vraiment à l’aise avec la caméra, depuis toute petite.

CR : Vous avez des projets de cinéma ?

Tal : Non. Mais peut-être plus tard, on verra. J’espère en tout cas !