Après la chute de la Maison Blanche, Mike Banning devient chef de la sécurité du président. Tout semble revenu au beau fixe quand un événement risque de changer le sort du monde. On envoie un petit drone et… un salopard de moins sur la planète. Par vengeance, le type rayait de la carte toute votre famille. La planète se porte mieux depuis qu'il est ad patres! Est-ce que cela a un lien avec la mort du Premier ministre anglais deux ans plus tard et la venue de quarante chefs d'états ? « La vengeance est un plat qui se mange froid » dit le dicton, celui-ci pourrait bien être chaud bouillant.
D'autant que la sécurité s'avère un bordel monstre, 40 pays, 40 services de sécurité qui se marchent sur les pieds. Forcément, un petit malin y trouve son intérêt. Quand l'apocalypse se déclenche, il ne fait pas dans la dentelle, ça explose de partout. Londres est à feu et à sang, les ponts, les monuments volent en éclat. Le président des États- Unis se retrouve dans la nature avec pas mal de monde aux trousses. Pour son chef de la sécurité Mike, le deal n'est pas impossible, juste casse-cou. Il faut sauver le soldat Benjamin Asher à tout prix. Quand les vieux ennemis sortent de l'ombre, revendiquent la part de Satan, l'apocalypse ne devient plus un mythe. Elle est à nos portes et il faudra plus d'un chevalier blanc pour stopper les noires ténèbres qui s'annoncent.
La chute de Londres est un film catastrophe et de survie, taillé sur mesure. Il tient ses promesses, vous embarquez dans un grand huit visuel où le sort du monde est en danger. La scène d'ouverture annonce la couleur, un trafiquant d'armes d'un pays du Moyen-Orient ordonne le massacre de toute une famille. Manque de chance, il se prend un drone en plein mariage de sa fille. Depuis Le Parrain, la cérémonie a la cote pour une ouverture immaculée, vite entachée de rouge. C'est les Nations-Unies de tous les fils de putes qui détestent l’Amérique, comme le dit un des personnages. En clair, tout ce que la planète compte de mauvais garçons extrémistes se réunit pour mettre à bas l’occident bien propre et bien pensant.
La suite nous embarque dans des obsèques qui tournent vite au sauve-qui-peut. La surenchère pyrotechnique atteint le sommet du film catastrophe en plaçant Londres dans un second blitz. Il bascule dans sa dernière partie sur le cinéma de survie, façon jeu vidéo, tirez dans le tas. Pour les dialogues, nous retrouvons la grande Amérique triomphante ! Ils sont plus dans l’esprit des faucons que des colombes. « C'est nous qu'on est les meilleurs, les plus beaux ! » De la même manière, nous n'échappons pas à la figure du traître. Il fait ça dans l'esprit de la nouvelle tendance. Je trahis parce qu’il nous manque une petite guerre pour tester toutes nos saloperies.
Ça fonctionne plutôt bien. On ne demande pas un QI de génie, juste des courses poursuites, des beignes dans la tronche des méchants et une fin heureuse. Nous quitterons la salle, heureux comme Ulysse retrouvant sa Pénélope, le ventre gargouillant de pop corn. C’est la nouvelle tendance jouant sur l’image, oubliant toute notion d’un scénario crédible et une réflexion subtile sur le monde et les nouveaux mécréants décidés à le mettre à genoux. Le spectateur doit juste savoir dans quoi il s’embarque et ne pas s’attendre à autre chose qu’un mélange de jeu vidéo et d’action. Dans la Rome antique, on disait « donnez-leur du pain et des jeux »…
Patrick Van Langhenhoven
Titre original : London Has Fallen
• Titre français : La Chute de Londres
• Titre québécois : Assaut sur Londres1
• Réalisation : Babak Najafi
• Scénario : Katrin Benedikt, Christian Gudegast et Creighton Rothenberger
• Direction artistique : Caroline Barclay, Bill Crutcher, Rebecca Milton, Robyn Paiba et Ivan Ranghelov
• Décors : Joel Collins
• Costumes : Stephanie Collie
• Photographie : Ed Wild
• Montage : Michael J. Duthie et Paul Martin Smith
• Musique : Trevor Morris2
• Son : Vladimir Kaloyanov
• Production : Gerard Butler, Mark Gill, Danny Lerner, Matthew O'Toole, Alan Siegel et Les Weldon
◦ Production déléguée : Christine Crow, Boaz Davidson, Avi Lerner, Heidi Jo Markel, Christine Otal, Peter Schlessel, Trevor Short et John Thompson
◦ Production exécutive : Veselin Karadjov et Dileep Singh Rathore
◦ Coproduction : Peter Heslop et Danielle Robinson
• Sociétés de production : Gerard Butler Alan Siegel Entertainment, Millennium Films et Nu Image Films
• Sociétés de distribution : Focus Features (États-Unis), SND (France)
• Pays d’origine : États-Unis
• Langue originale : anglais
• Budget : 105 000 000 $3
• Format : couleur - 2,35:1 - son Dolby Digital
• Durée : 99 minutes
• Genre : film d'action
• Dates de sortie : 2 mars 2016
◦
Distribution
• Gerard Butler (VF : Boris Rehlinger) : Mike Banning, agent du United States Secret Service
• Aaron Eckhart (VF : Constantin Pappas) : le président des États-Unis Benjamin Asher
• Morgan Freeman (VF : Benoît Allemane) : le Vice-président des États-Unis Allan Trumbull
• Charlotte Riley (VF : Olivia Luccioni) : Jacquelin Marshall
• Angela Bassett : la directrice du United States Secret Service Lynne Jacobs
• Jackie Earle Haley : le commissaire Mason
• Radha Mitchell : Leah
• Melissa Leo : la secrétaire à la Défense Ruth McMillan
• Colin Salmon : Hazard
• Robert Forster : le général Edward Clegg, chef d'État-major
• Mehdi Dehbi (VF : Thibaut Lacour) : Sultan Mansoor
• Alon Aboutboul : Barkawi
• Sean O'Bryan : le directeur de la NSA Ray Monroe
• Waleed Zuaiter : Kamran