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affiche On l’appelle Jeeg Robot

On l’appelle Jeeg Robot

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Un film de Gabriele Mainetti ,
Avec Claudio Santamaria, Luca Marinelli, Ilenia Pastorelli,

Genre : Science-fiction
Durée : 1h58
Italie

En Bref

Enzo bricole quelques coups foireux par-ci par-là pour agrémenter sa petite vie de délinquant sans ambition. Il passe souvent son temps à courir pour échapper à la police ou à d’autres types de son espèce, plus teigneux. Cette petite survie minable change quand il plonge dans le Tibre pour échapper aux hommes de la loi. Le bain se transforme en grosse dose de produit chimique balancé là, par on ne sait qui. Enzo découvre qu’il est doté de super pouvoirs en tombant d’un certain nombre d’étages sans dommage collatéral. Premier réflexe de notre super héros romain, démonter le premier distributeur de billets. Pas question de défendre la veuve et l’orphelin, ses nouveaux pouvoirs lui serviront à agrémenter l’ordinaire.

Il en aura bien besoin pour échapper aux hommes de main du Gitan, un malade de la pire espèce. A grand pouvoirs, pas de responsabilités, juste des coups de seconde zone comme par le passé, la force en plus. Pourtant, l’innocence pourrait bien avoir raison de la noirceur du mal. Quand Enzo croise la route de la douce et innocente Alessia, une adulte restée en enfance, il change du tout au tout et fait tout pour ressembler à l’idole de sa bien-aimée, Jeeg Robot. C’est un personnage de dessins animés japonais, redresseur de torts, défendant la veuve et l’orphelin. Le voilà bien malgré lui propulsé défenseur des démunis. Avant de sauver le monde, ils doivent échapper à la fureur du Gitan qui se verrait bien en super héros.


On l’appelle Jeeg Robot renoue avec l’âge d’or du cinéma de série B italien, Mario Brava, Argento pour le fantastique, Corbucci pour le western. Il place la thématique du super héros, dans une banale histoire de gangs s’affrontant pour la possession de la ville, avec pas mal d’humour et de second degré. Nous sommes loin de la notion du super héros Marvel, à grands pouvoirs de grandes responsabilités. Nous nous rapprochons du conte de fées et des codes de la chevalerie, l’innocent et la veuve et l’orphelin. Dans une société où le mal a pignon sur rue, mafia et politicien véreux, l’innocent ne peut compter sur personne.

La fragilité de l’esprit et du cœur se retrouve broyée sur l’autel des ambitions de chacun. Les démunis n’ont plus de champion pour défendre leurs couleurs et les princesses meurent sous le joug des ogres dévorant l’innocence du monde. Aux pauvres d’esprit, le royaume des Cieux n’est même plus promis. C’est sur ce terrain, avec le personnage d’Alessia, que Jeeg Robot fait preuve d’originalité et devient une métaphore de la société. Dans cette lutte où c’est chacun pour soi, la solidarité n’a plus grand-chose à dire. Chaque personnage représente une figure du conte de fées, entre méchante sorcière, ogre, Barbe-Bleue et le prince charmant. Dans cette galerie de figures iconiques Ilenia Pastorelli et Luca Marinelli, la belle et le monstre, nous offrent une belle composition pleine de folie et de fureur. Elle ne rêve que d’une robe de princesse et d’un chevalier venant la sauver de sa tour.

Enzo est ce petit tailleur qui terrasse le démon pour les beaux yeux de la princesse. C’est une route initiatique qui conduit du « moi » au « nous », du « je » à une conscience globale du monde. Le bien et le mal s’affrontent dans un combat pour préserver l’innocence de la sombre nuit. La mort devient un lieu de passage. Comme pour le chaman, le héros en revient transformé. Il protège le monde des créatures de l’ombre qui finiront par le pervertir. Dans ce jeu, l’amour est ce sentiment qui déplace les montagnes et nous rappelle l’essentiel. Rien ne vaut le sourire d’une belle pour que tourne la ronde de la vie. Un homme sans cause, sans but, trouve sa voie dans les yeux d’une vierge et c’est toute la saveur de ce film de genre.

Patrick Van Langhenhoven

Note du support : n/a
Support vidéo :
Langues Audio :
Sous-titres :
Edition :


    Titre original : Lo chiamavano Jeeg Robot

    Titre français : On l'appelle Jeeg Robot

    Titre anglophone : They Call Me Jeeg

    Réalisateur : Gabriele Mainetti

    Scénario : Nicola Guaglianone, Menotti

    Décors : Massimiliano Sturiale

    Costumes : Mary Montalto

    Photographie : Michele D'Attanasio

    Montage : Andrea Maguolo

    Musique : Gabriele Mainetti, Michele Braga

    Production : Gabriele Mainetti

    Société de production : Goon Films

    Lieux de tournage : Rome

    Pays d'origine : Italie

    Langue originale : italien

    Format : Couleurs - 35 mm - 2,35:1

    Genre : action, comédie dramatique, super-héros

    Durée : 118 minutes

    Dates de sortie : 3 mai 2017

Distribution

     Claudio Santamaria : Enzo Ceccotti, « Jeeg Robot »

    Luca Marinelli : Fabio Cannizzaro, « le Gitan »

    Ilenia Pastorelli (VF : Mélanie Dambermont) : Alessia

    Stefano Ambrogi : Sergio

    Maurizio Tesei : Biondo

    Francesco Formichetti : Sperma

    Daniele Trombetti : Tazzina

    Antonia Truppo : Nunzia

    Gianluca Di Gennaro : Antonio

    Salvatore Esposito : Vincenzo