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affiche L’amour est un crime parfait

L’amour est un crime parfait

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Un film de Jean-Marie et Arnaud Larrieu ,
Avec Mathieu Amalric , Karin Viard, Maïwenn , Sara Forestier , Denis Podalydès ,

Genre : Thriller
Durée : 1h51
France

En Bref

Lausanne, les paysages enneigés, la montagne où, dans un chalet perdu, un homme et une jeune femme se livrent aux jeus de l’amour et des pulsions. Au petit matin, elle s’évanouit dans les bras du néant. C’est une autre ombre féminine qui demande des comptes à ce professeur de littérature. Nous apprendrons que cette dernière est sa sœur. Quelle relation entretiennent-ils ? L’inceste pointerait le bout de son nez que nous n’en serions pas étonnés. L’affaire prend un autre tour avec la disparition de la jeune fille. Nous voici comme spectateurs d’un suspense à la Agatha Christie, postulant sur le criminel. Les pistes se troublent, nous égarent, la neige efface les traces, le corps de la jeune fille, jeté dans un gouffre.

Nous comprenons que dans ce ballet, les personnages qui défilent sous nos yeux, certains frôleront la folie. Ils errent sur la frontière entre l’esprit sain et les sombres méandres de la mort. La mère de Barbara, la jeune fille, tente de remonter la piste. Elle entame avec Marc le professeur de littérature qui l’a vue pour la dernière fois, un étrange manège de séduction. Appartient-il à un sentiment amoureux réel ou est-ce un piège pour mieux comprendre ? Pendant ce temps à l’université de Lausanne on réduit les crédits et forcément les effectifs. Une jeune élève poursuit de ses assiduités nymphomanes son professeur de littérature.

  Ce n’est plus le temps de séduire les jeunes damoiselles, il faut marquer une pause dans la frénésie des corps. Dans ce monde transparent où la neige semble dresser un tapis de virginité, rien ne semble à sa place. Tout s’amuse du mensonge, de l’apparence trompeuse, de la vérité tronquée et de la folie guettant ses proies, prêtes à les engloutir à jamais. Il suffit de presque rien pour que tout explose, que la neige se tache de sang.


Lausanne, les paysages enneigés, la montagne où, dans un chalet perdu, un homme et une jeune femme se livrent aux jeus de l’amour et des pulsions. Au petit matin, elle s’évanouit dans les bras du néant. C’est une autre ombre féminine qui demande des comptes à ce professeur de littérature. Nous apprendrons que cette dernière est sa sœur. Quelle relation entretiennent-ils ? L’inceste pointerait le bout de son nez que nous n’en serions pas étonnés. L’affaire prend un autre tour avec la disparition de la jeune fille. Nous voici comme spectateurs d’un suspense à la Agatha Christie, postulant sur le criminel. Les pistes se troublent, nous égarent, la neige efface les traces, le corps de la jeune fille, jeté dans un gouffre.

Nous comprenons que dans ce ballet, les personnages qui défilent sous nos yeux, certains frôleront la folie. Ils errent sur la frontière entre l’esprit sain et les sombres méandres de la mort. La mère de Barbara, la jeune fille, tente de remonter la piste. Elle entame avec Marc le professeur de littérature qui l’a vue pour la dernière fois, un étrange manège de séduction. Appartient-il à un sentiment amoureux réel ou est-ce un piège pour mieux comprendre ? Pendant ce temps à l’université de Lausanne on réduit les crédits et forcément les effectifs. Une jeune élève poursuit de ses assiduités nymphomanes son professeur de littérature.

  Ce n’est plus le temps de séduire les jeunes damoiselles, il faut marquer une pause dans la frénésie des corps. Dans ce monde transparent où la neige semble dresser un tapis de virginité, rien ne semble à sa place. Tout s’amuse du mensonge, de l’apparence trompeuse, de la vérité tronquée et de la folie guettant ses proies, prêtes à les engloutir à jamais. Il suffit de presque rien pour que tout explose, que la neige se tache de sang.

 Nous retrouvons l’idée de l’odyssée amoureuse du héros précédent dans les derniers jours du monde. Marc, homme d’âge mûr, comme il le dit, séduit autant qu’il est séduit par ces jeunes filles en quête d’une expérience sexuelle identitaire. Ainsi l’érotisme, l’empire des sens, trouvent de quoi s’exprimer à travers les femmes. Sa sœur (Karin Viard) n’a jamais quitté la maison, jamais cherché à se trouver un mari. Qu’est-ce qui la retient, la fascination du frère ou plus ? Barbara, la victime au jeu pervers avec un homme d’âge mûr, perdra beaucoup plus que toutes les autres. La figure du loup revient quelquefois, comme pour pointer du doigt le mythe du Petit Chaperon rouge.

Anna (Maïwenn) troublante, la belle-mère en quête de sa fille déborde rapidement pour se laisser happer par le séducteur ou est-ce l’inverse ? Annie (Sarah Forestier), toute en énergie, joue la jeune étudiante à la frontière de la nymphomanie, prête à tout pour emporter l’âme de Marc. Chacun des personnages semble marqué par le sexe et la folie, propre à l’œuvre de Djian (voir 37°2 le matin). Le décor sans âme, blanc, impersonnel, université aux murs de verre sans horizon, le regard se perd dans l’infini pour buter sur les montagnes souvent caressées par le soleil. La mise en scène joue sur le temps, installe la lenteur pour mieux piéger nos esprits dans l’impatience de l’éclatement. C’est comme un voyage à l’intérieur de l’esprit et du corps, quand arrive le sexe. Le seul instant où les uns comme les autres apparaissent vivants, portés par le mouvement, quittant l’immobilité de l’attente.

La question est bien « que cherchent-ils ? » L’âme sœur, s’éclater, toucher le sens de la vie et de la mort, aimer à en mourir ou le néant ? Le vide est extrêmement présent, entre ciel et gouffre, entre vie et mort, la caméra des frères Larrieu effleure les protagonistes pour mieux capter les dérives de leur âme. C’est dans le silence, le vide que se trouve la réponse. Dommage que la fin, plus conventionnelle, prenant une autre tournure, gâche un peu le plaisir, comme pour donner une raison à la déraison. Il faut aimer l’attente et le désir pour profiter pleinement du récit sinon on pourrait le croire ennuyeux, si on ne sait pas écouter le silence, lire dans la transparence, le vide.

Patrick Van Langhenhoven

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Un film  écrit et réalisé par Jean-Marie et Arnaud LARRIEU

D’après le  roman « Incidences» de  Philippe DJIAN

© Philippe Djian et Editions Gallimard, 2010

PRODUCTEURS Francis BOESPFLUG

Sidonie DUMAS

Bruno PESERY

COPRODUCTEURS Ruth WALDBURGER

Diana ELBAUM

Sébastien DELLOYE

Une coproduction  franco-suisse  ARENA  PRODUCTIONS   GAUMONT  ARTE FRANCE CINÉMA

RHÔNE ALPES CINÉMA  VEGA FILM RTS  RADIO TÉLÉVISION SUISSE ET SRG SSR

En  Coproduction  avec ENTRE CHIEN ET LOUP MOLLYWOOD

Avec  la participation de LA RÉGION RHÔNE-ALPES/ LE CENTRE NATIONAL DU CINÉMA ET DE L’IMAGE ANIMÉE L’OFFICE FÉDÉRAL DE LA CULTURE SUISSE CANAL + OCS  ARTE France

Image Guillaume DEFFONTAINES

Montage Annette DUTERTRE

Son Olivier MAUVEZIN

Béatrice WICK

Luc THOMAS

Musique CARAVAGGIO

Décors Stéphane LEVY

Costumes Judith DE LUZE

Assistant mise en scène  Jérôme DASSIER

Continuité  Lydia BIGARD

Directeur de  Production   Hervé DUHAMEL

Régie Karine PETITE

Durée  du tournage 18 févrierau3 avril

Lieux de tournage  France(Megève/ Les Glières/ Rhône-Alpes)  Suisse(Lausanne/ Neuchâtel)

FICHE ARTISTIQUE

Mathieu AMALRIC Marc

Karin VIARD Marianne

MAÏWENN Anna

Sara FORESTIER Annie

Denis PODALYDES Richard

Marion DUVAL Barbara

Damien DORSAZ Le jeune inspecteur