King

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Un film de David Moreau , Antoine Sanier,
Avec Gérard Darmon, Lou Lambrecht, Léo Lorléac'h,

Genre : Film d'aventure
Durée : 1h40
France

En Bref

Inès, 12 ans, s’acclimate difficilement avec Louise, sa belle-mère. Depuis la mort de sa mère, elle s’enferme dans son monde particulier. Son frère, Alex, cherche le buzz sur les réseaux sociaux, parfois aux dépens de sa sœur. King, un lionceau issu du trafic, échappé d’une fouille de la douane, bouscule cette famille en équilibre précaire. Le petit lion trouve refuge dans la chambre d’Inès. Elle n’est pas prête à dénoncer le fauve à la police qui remue tout le quartier. Inès décide de ramener King dans sa réserve. Elle compte sur l’aide de son grand-père paternel. Alex, à l’affut du moindre buzz, se lance aussi dans l’aventure. La route est longue jusqu’à chez papi Max. Il découvre un homme loin de ce qu’il imaginait, avec un gros paquet de mensonges. Bien malgré lui, Max se lance dans l’aventure avec ses deux petits-enfants qu’il apprendra à découvrir et vice versa. On espère qu’ils arriveront à bon port au cœur de l’Afrique !

Après Mia et le lion blanc, Le loup et le lion de Gilles de Maistre, c’est la version mini que nous proposent David Moreau et Antoine Sanier. Il s’agit, comme dans Le Lion blanc de ramener dans son pays un animal sauvage. « King ne fait même pas peur » nous dira un petit bonhomme de 5 ans et demi en sortie de salle. Dans la tradition du cinéma pour enfants, sans violence, cette histoire prend des allures de conte. C’est d’abord la solitude d’une jeune fille qui n’a pas fait le deuil de sa mère. Il faudra bien, comme lui dit Alex, son frère, accepter que King parte. Il devra rejoindre son monde et vivre sa vie, comme la mère d’Inès.

Toute cette route n’est qu’un long voyage du deuil à travers la vie d’un lionceau. Les obstacles deviennent des portes à ouvrir pour avancer sur le chemin de l’existence pour Inès. En tentant l’impossible, en acceptant que King lui échappe, elle comprend que ce n’est pas le pays de l’oubli, le gagnant. Il reste la vie que le lionceau construira, celle qu’Inès arpentera avec, dans sa mémoire, sa mère et ce petit lionceau. C’est le même voyage pour Alex qui se cache derrière l’exubérance pour masquer sa douleur. Les deux enfants, en choisissant de sauver le petit lion, ignorent qu’ils se sauvent aussi. Le grand-père, personnage absent, peu recommandable, se transforme aussi.

En découvrant les enfants de sa fille, il gagne une famille et, sans doute, dans le regard d’Inès et son obsession, il retrouve celui de sa fille. King ne joue jamais la carte de la violence mais celui du cinéma bon enfant, magique. Nous verserons notre petite larme, comme toujours. Nous repenserons à ceux que nous avons aimés et nous repartirons sur le chemin de la vie, le cœur aux couleurs du bonheur. C’est un beau conte, à partir de sept ans, pour toute la famille.

Patrick Van Langhenhoven