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affiche Kick-Ass 2

Kick-Ass 2

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Un film de Jeff Wadlow ,
Avec Jim Carrey , Aaron Taylor-Johnson , Christopher Mintz-Plasse , Chloë Grace Moretz ,

Genre : Film d'action
Durée : 1H43
États-Unis

En Bref

Kick-Ass 2 reprend là où le premier film s'était arrêté, avec Dave Lizewski, alias Kick-Ass (Aaron Taylor-Johnson), et Mindy Macready, alias Hit-Girl (Chloë Moretz), en essayant de trouver un équilibre entre leur combat contre le crime la nuit et les rigueurs de la vie lycéenne au cours de la journée. Pendant ce temps, Chris D'Amico (Christopher Mintz-Plasse) ne peut pas contenir la rage qu'il ressent et le désir de vengeance après la perte violente de son père, tué par son ennemi juré, Kick-Ass, dans le premier épisode, et monte une équipe de « super vilains » engagés dans une course permanente pour provoquer la fin de celui-ci et de n'importe qui d’autre qui lui est associé ou cher. Bien sûr, pour faire une suite à un premier film, certains des personnages et quelques-uns des épisodes de l'histoire originale doivent être présents et reconnaissables. Kick-Ass 2 ne fait pas exception à cette règle.

Cependant, "Kick-Ass 2" apporte autre chose au grand écran que le film "Kick-Ass" fait trois ans plus tôt, par rapport à l’original qu’est la bande dessinée, appelée « comics » Outre- Atlantique, du même nom. Dans ce film d'action-aventure, les spectateurs ne manqueront pas de voir plus d'actions, de blasphèmes, de violence et des détails sanglants, plus de « super-héros » costumés. Ils peuvent aussi s'attendre à voir quelques leçons de vie enseignées qui n’avaient pas été pleinement exprimé dans le premier film Kick-Ass…


Kick-Ass 2 reprend là où le premier film s'était arrêté, avec Dave Lizewski, alias Kick-Ass (Aaron Taylor-Johnson), et Mindy Macready, alias Hit-Girl (Chloë Moretz), en essayant de trouver un équilibre entre leur combat contre le crime la nuit et les rigueurs de la vie lycéenne au cours de la journée. Pendant ce temps, Chris D'Amico (Christopher Mintz-Plasse) ne peut pas contenir la rage qu'il ressent et le désir de vengeance après la perte violente de son père, tué par son ennemi juré, Kick-Ass, dans le premier épisode, et monte une équipe de « super vilains » engagés dans une course permanente pour provoquer la fin de celui-ci et de n'importe qui d’autre qui lui est associé ou cher.

Le plan de Dave et Mindy de monter une super équipe à eux deux se heurte à quelques difficultés. D'une part, en dépit de ses victoires dans les conflits et les combats, Dave n'est vraiment pas un guerrier aguerri et a besoin d'une formation sérieuse de la part de Mindy. Elle est plus que disposée à fournir les leçons nécessaires pour lui venir en aide. L'autre obstacle sur la voie du duo dans sa lutte contre la criminalité est le tuteur de Mindy, le détective Marcus Williams (Morris Chestnut), puisque le père de la jeune fille est mort, et qu’il était officier de police lui aussi (liberté prise avec la BD, puisque celui-ci n’y est qu’un comptable qui s’ennuie). Marcus étant son partenaire et meilleur ami, c’est à lui que revient donc la charge de l’éducation de l’adolescente super-héroïne. Il prend à cœur de la rendre plus sociable et assidue au lycée. Malgré tout, rien n'empêche Chris de mener à bien ses plans de vendetta, après la perte de sa mère, Mme D'Amico (Yancy Butler), et grâce aux conseils de son tordu de majordome, Javier (John Leguizamo).

Dans ce film, les équipes de super-héros et super-vilains en présence sont Justice Forever (justice sont toujours) et les Mega Toxique dirigé par le méchant Chris D'Amico, alias The Mother Fucker…. Les personnages et leurs noms sont destinés à apporter un aspect comique, et la troupe Justice Forever livre des noms tels que le Colonel Stars and Stripes (Jim Carrey) et son acolyte canin, Eisenhower, un berger allemand, le Dr Gravity (Donald Faison) et Battle Guy (Clark Duke). Bien sûr, leurs homologues ont également leurs noms et des caractères ridicules, comme Black Death (Daniel Kaluuya), Mother Russia (Olga Kurkulina) tout de rouge vêtue et arborant faucille et marteau (les Américains sont-ils au courant de la chute de l’Empire Soviétique ?), et enfin Ass Kicker (Augustus Prew). Mais ce n'est pas seulement un allégement à la violence gratuite et permanente du film que cette comédie des deux équipes apporte au film. C’est également l’occasion d’une grande bagarre en forme de règlement de comptes à la fin du film. Les couloirs de l'école s'avèrent finalement plus cruels que la rue, et Hit-Girl retourne combattre le mal représenté par l'adolescent corrompu Chris D’Amico connu sous le nom de Red Mist dans le premier opus. Auto rebaptisé par ce nom obscène de The Mother Fucker, il a l'argent pour financer des actes répréhensibles. Est-il choquant? Bien sûr que non… Quand un public découvre quelque chose de choquant dans un film, c'est parce qu'il s’y était préparé en le choisissant. Ici il n'y a pas à s’en soucier, personne à aimer.

Kick-Ass et Hit-Girl, et leur discours pompeux et un brin benêt sur le bien et le mal prêtent à sourire. Le niveau sans fin de la brutalité et de l'obscénité du film est épuisant. Les "bons" émasculent les proxénètes grâce aux soins du fameux berger allemand Eisenhower, les «méchants» massacrent les policiers avec une tondeuse à gazon... Qu’est-ce qui les distingue ? Bien que le film se soit offert un plâtrage pas cher sur l'autonomie des femmes par le fait d'avoir une fille assassin, il est pourri par la misogynie. Il n'y a aucune insulte qui ne soit le plus souvent associé à "salope". Un personnage de femme bien-pensante, membre de Justice Forever, donc une « gentille », se nomme elle-même Night Bitch (Chienne ou Garce de Nuit, pour rester poli) ; elle est menacée de viol par le personnage de Mother Fucker, uniquement pour placer la blague de bon goût qu'il ne peut pas obtenir d’érection. (Probablement un méchant moins dérisoire aurait pu y parvenir?) Le réalisateur peut sans aucun doute argumenter que la vulgarité circule dans les deux sens (Hit-Girl dit, à un moment donné: «Aidez-moi trouver une pince, je vais faire ce gars manger sa propre bite"), cela donne un mauvais goût à l’ensemble.

Il n'est guère surprenant que Jim Carrey, qui joue le personnage de Colonel Stars and Stripes, ait refusé de promouvoir le film suite à la fusillade de Sandy Hook, survenue le 14 décembre 2012 dans une école primaire et causant la mort de 28 personnes dont 20 enfants, critiquant sa violence excessive, et l’ai désavoué. (Au lieu de détourner les gens du film, la campagne de Carrey échoua. On estime que la quantité de publicité que l'acteur a générée pour le film vaut 30 millions de dollars…) Chloë Moretz (Hit-Girl), soit dit en passant, a un visage gentiment ironique et une présence à l'écran qui transcende son héroïne odieuse. Espérons que la prochaine fois, et il y en aura une puisque le comics dont la série s’inspire est une trilogie, cela vaudra le détour.

Gregory Germanais

Support vidéo : Format 16/9 compatible 4/3, Format cinéma respecté scope 2.35, Format DVD-9
Langues Audio : Anglais , Français Dolby Digital 5.1
Sous-titres : Français
Edition : Universal vidéo

Bonus:

Commentaire audio de Matthew Vaughn
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