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affiche Instinct de survie

Instinct de survie

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Un film de Jaume Collet-Serra ,
Avec Blake Lively,

Genre : Film d'aventure
Durée : 1h27
États-Unis

En Bref

Nancy voulait juste surfer sur la vague, là-bas sur la petite plage où sa mère l’a mise au monde, comme un retour aux sources après sa mort. Elle plaque tout pour ce coin de paradis où personne ne vous entend crier. Elle et sa planche glissant sur l'océan bleu, vierge de la masse des touristes. L'eau pure et la vague bondissante s'offrent à la joie de cette naïade, sirène des temps modernes. Elle croise deux surfeurs comme elle et tous se payent un bout de glisse sur le bleu des flots. Elle finit par rester seule pour une dernière vague à l’âme et sur l’océan du bonheur retrouvé.

Trop curieuse, elle s’approche d’une carcasse de baleine que les mouettes semblent désigner comme nouveau garde-manger. C’est son unique erreur, les volatiles ne sont qu’un leurre sous l’eau, une forme plus pernicieuse que ces dauphins croisés approchent. Nancy se retrouve confrontée au pire des cauchemars, un grand requin blanc qui a déjà dévoré un bout de sa cuisse. L’animal a bien l’intention : un, de ne pas partager la carcasse du cétacé et deux, de finir l’en-cas humain. Elle se retrouve seule sur un rocher avec pour compagne une mouette blessée qui ne rit plus. Comment toutes deux survivront-elles au grand mâle qui rôde et dans les bas-fonds où les méduses s’amusent de tout ceci ?


Le film de requin est devenu un sous-genre grâce à un réalisateur de génie, Steven Spielberg qui lance avec Les dents de la mer la notion du blockbuster. Depuis, c’est beaucoup de séries B ou Z comme Sharko qui font rire le chaland. Au festival des molosses des océans, nous comptons peu de souvenirs impérissables, sauf trois films marquants, Peur bleue, The Reef, Open Water. Jaume Collet-Serra, réalisateur espagnol, commence une carrière prometteuse dans le fantastique avec Esther pour finir par des films d’action bien ficelés, sans identité, Non-Stop, Night Run. Il applique la même recette au film de requin, maitrisant le genre dans un bon film estival sans, hélas, le porter au firmament. La jeune Blake Lively après Adaline confirme sa capacité à tenir le haut de l’affiche dans une bonne prestation entre la belle et la bête.

Sans grande surprise, Instinct de survie arrive à nous accrocher par sa mise en scène roublarde touchant à l’essentiel. Jaume Collet-Serra installe l’atmosphère dans une première demi-heure où parfois les écrans de smartphone agacent un peu. Pour Nancy, c’est un retour aux sources après la mort de sa mère et le deuil difficile devant une maladie qui la rend impuissante malgré ses études de médecine. C’est l’occasion pour elle de renouer avec un souvenir perdu. Le ton prend celui de la quête du bonheur sur fond de plage paradisiaque et de promesse d’avenir retrouvé. La planche glisse sur l’eau comme la douleur au fond de son cœur. C’est l’instant que choisit le réalisateur pour faire apparaître le prédateur, brisant tout espoir de renaissance, de retour au bonheur. Perdue sur son rocher avec pour compagnie une mouette blessée, Nancy soliloque. Jaume Collet-Serra joue sur l’épure avec quelques scènes inspirées comme l’arrivée d’un sauveteur providentiel, un ballet de méduses onirique et le retour des deux surfeurs.

Entre l’espérance de s’en sortir et le désespoir, c’est encore ce petit rien qui sauve la jeune fille condamnée à rejoindre sa mère. Dans le rôle, Blake Lively ne joue pas la surenchère ni le grotesque, plus dans l’esprit de 127H que des Dents de la mer, tout tient dans sa capacité à trouver le petit plus pour survivre. Dans l’esprit de ce film de survie en plein désert aquatique, c’est bien comment tenir en espérant d’hypothétiques sauveteurs qui finissent dans le ventre du squale ? C’est malin, les images oscillent entre National Géographie sur fond d’océan pur ou teinté de rouge, coraux déchirant la plaie, etc. La fin, plus dans l’esprit de la série Z, ne nous gêne en aucune façon. Comme d'habitude, l’héroïne prendra conscience de ce qui est essentiel dans une vie, la famille. Instinct de survie est un bon plaisir estival qu’il ne faudrait pas bouder.

 Patrick Van Langhenhoven

Note du support :
3
Support vidéo : Format 16/9 compatible 4/3, Format cinéma respecté 2.39, Format DVD-9,
Langues Audio : Anglais, Français Dolby Digital 5.1
Sous-titres : Français
Edition : SPHE

Bonus:

  • Scènes coupées
  • Comment fabriquer un requin
  • Le tournage du film
  • À la recherche de la plage parfaite : l'île de Lord Howe
  • Quand les requins attaquent

Titre français : Instinct de survie

    Titre québécois : Les bas-fonds

    Titre original : The Shallows

    Titre de travail : In the Deep

    Réalisation : Jaume Collet-Serra

    Scénario : Anthony Jaswinski

    Direction artistique : Nathan Blanco Fouraux

    Décors : Hugh Bateup

    Photographie : Flavio Martínez Labiano

    Musique : Marco Beltrami

    Production : Lynn Harris et Matti Leshem

    Sociétés de production : Ombra Films et Weimaraner Republic Pictures ; Sony Pictures Entertainment (coproduction)

    Sociétés de distribution : Columbia Pictures (États-Unis), Sony Pictures Releasing France (France)

    Pays d'origine : Drapeau des États-Unis États-Unis

    Langue originale : anglais

    Format : couleur - 2.35:1

    Budget : 17 millions de dollars

    Genres : Drame, horreur, thriller

    Durée : 86 minutes

    Dates de sortie :17 août 2016

    Classifications : Avertissement des scènes ou des propos peuvent choquer les spectateurs.

Distribution

     Blake Lively : Nancy

    Óscar Jaenada : Carlos

    Sedona Legge : Chloe

Angelo Lozano Corzo : Surfeur

Jose Manuel : Surfeur

Brett Cullen : Le père