Insaisissables 2
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En Bref
Souvenez-vous les quatre cavaliers magiciens hors pairs avaient défrayé la chronique et fait la nique au FBI, dénoncé Arthur Tressier, un assureur profitant du malheur de Katrina. Thaddeus Bradley purge sa peine du fond de sa geôle à cause des quatre cavaliers et sa haine ne fait que grandir. Ils sont de retour sur le devant de la scène pour de nouveau lutter contre les profiteurs de tout bord. Ils doivent mériter désormais leur surnom de Robin des Bois et répondre aux ordres d’une organisation secrète « l’œil ». Leur prochaine cible ? Un magnat des nouvelles technologies qui cherche à mettre sur le marché un nouveau moyen de pomper toutes vos données pour les revendre au plus offrant, après deux trois tour de passe-passe, comme les petites marionnettes, trois petits tours et puis s’en vont.
Nos amis dénoncent la fourberie et font clapoter la main mise sur une humanité qui ne serait plus que des moutons. Magies, illusions, apparences, derrière se cache toujours une autre carte. Cette fois ils devront pour s’en sortir voler la fameuse puce magique qui pompe comme les Shadocks vos données. Ils devront se montrer plus malins pour sortir de la nasse où leur nouvel adversaire Walter Mabry les piège. Les surprises se dévoilent comme les cartes du bonneteau, un frère ennemi revient, le FBI découvre la supercherie de certains, un vieil ennemi refait surface et un autre n’est pas ce qu’il paraît….. Nous pouvons faire confiance à nos quatre cavaliers pour jouer un nouveau tour à leur façon, mais cette fois il leur faudra agir vite, car le temps compte. Tic tac tic tac l’horloge de la destinée est en route…
« Viens voir les magiciens, voir les comédiens qui arrivent… ». La chanson colle parfaitement à notre équipe : entre magie et comédie c’est une valse à mille temps qui défile sur l’écran. Dans l’esprit du cinéma d’aujourd’hui, pas de temps mort, la mise en scène file comme la balle du tireur au cirque sur la petite pépée au centre de la roue. Cette dernière tourne et aligne les rebondissements comme un jeu de quilles ou les poupées russes. Pas de défaut, mais pas d’innovation. On surfe sur la vague du précédent avec plus d’embrouilles à la clef. Il existe peut-être une scène de cartes à jouer au centre du récit un peu longue.
C’est avec plaisir que le spectateur renoue avec les personnages qu’il connait, en découvre de nouveau comme Lula, un moulin à parole qui vousen fume l’esprit. Elle prend la place d’Henley partie pour cause de maternité. Là où Louis Leterrier nous surprenait dans son premier opus, Jon M. Chu exécute le tour avec talent, mais sans bousculer une formule qui marche. La trame ne change pas beaucoup par rapport au premier volet, rajoutant quelques coups d’éclat noyés dans un scénario un peu brouillon. On souhaite tellement nous en mettre plein les mirettes, nous aveugler que le tour semble parfois complexe. Il est suffisamment bien monté et orchestré pour que l’on se moque de savoir si cela est possible ou non. Nous aurons le droit aux explications finales comme Hercule Poirot réunissant les criminels potentiels pour dévoiler le vrai. Elles semblent parfois un peu tirées par les cheveux, mais la magie du cinéma pardonne tout.
La trame de l’histoire, cette fameuse puce qui peut faire basculer les données de la société aux mains d’un seul homme, devient secondaire et lointaine. Plus David Copperfield que film de casse, c’est à une succession de tours de magie improbables que nous assistons. Lula est à l’image du film, volubile et sans cesse en mouvement dans le rôle d’une magicienne qui ne se laisse pas marcher sur les pieds. Daniel Radcliffe se débrouille bien dans un rôle surprenant de malade voulant être maître du monde. Conclusion, c’est un film d’été fait pour divertir, un tour de magie qui vous laissera coi le temps du spectacle et après… Après nous ne lui demanderons pas de nous laisser un message, de creuser le regard sur le monde, de jouer une réflexion sur les apparences, la vérité et le mensonge, le vrai du faux. C’est de l’esbroufe, comme tout bon tour de magie !
Patrick Van Langhenhoven
Titre français : Insaisissables 2
Titre québécois : Insaisissable 2
Titre original: Now You See Me
Réalisation : Jon M. Chu
Scénario : Ed Solomon, d'après une histoire de Pete Chiarelli et Ed Solomon, d'après les personnages créés par Boaz Yakin et Edward Ricourt
Direction artistique : Stuart Kearns
Décors : Judy Farr
Costumes: Anna B. Sheppard
Photographie : Peter Deming
Montage : Stan Salfas
Musique : Brian Tyler
Production : Bobby Cohen, Alex Kurtzman et Roberto Orci
Sociétés de production : Lionsgate et Summit Entertainment
Sociétés de distribution : Summit Entertainment (États-Unis), SND (France)
Budget : 90 000 000 $
Pays d'origine : États-Unis
Langue originale : anglais
Format : couleur - 2.35:1 - son Dolby Atmos
Genre : thriller, policier, film de casse
Durée : 129 minutes
Dates de sortie : 27 juillet 2016
Distribution
Jesse Eisenberg (VF: Donald Reignoux): Daniel Atlas
Mark Ruffalo (VF : Rémi Bichet) : Dylan Rhodes
Woody Harrelson (VF: Jérôme Pauwels): Merritt McKinney / Chase McKinney
Dave Franco (VF: Yoann Sover) : Jack Wilder
Lizzy Caplan (VF : Céline Ronté) : Lula May
Daniel Radcliffe (VF: Kelyan Blanc): Walter Marby
Sanaa Lathan : Natalie Austin
Michael Caine (VF : Frédéric Cerdal) : Arthur Tressler
Morgan Freeman (VF : Benoît Allemane) : Thaddeus Bradley
Henry Lloyd-Hughes : Allen Scott-Frank
Ben Lamb : Owen Case
David Warshofsky : Agent Cowan
Tsai Chin: Bu Bu.
Richard Laing : Lionel Shrike
Jay Chou (VF : Stéphane Fourreau) : Li
William Henderson : jeune Dylan
