Cine-Region.fr
affiche Indépendence Day - Resurgence

Indépendence Day - Resurgence

___

Un film de Roland Emmerich ,
Avec Liam Hemsworth, Jeff Goldblum, Bill Pullman,

Genre : Science-fiction
Durée : 2h
États-Unis

En Bref

Après avoir vaincu les extraterrestres, le monde peut enfin aspirer de nouveau à la paix et tirer l’enseignement de ses erreurs. Nous avons modifié notre futur grâce à leur technologie, l'apesanteur ne possède plus de secret pour les petits bipèdes, bienvenue dans un monde meilleur. Grâce à la menace venue d'ailleurs, nous comprenons qu'ensemble nous sommes invincibles. Vingt ans plus tard, en Afrique du Sud, un vaisseau alien, le seul en bon état donne des signes de vie. Le système s'anime tout seul, comme une réponse à un écho venu du  fin fond des galaxies. Ils envoient peut-être un appel au secours, et si dans l'espace personne ne vous entend crier… Il vous répond ! Nous nous imaginions tranquilles, à l'abri de la crainte en pères peinards, mais voilà qu’elle revient. Ce quatre juillet prend des allures de déjà-vu.

Les humains en contact avec les Aliens ressentent de nouveau leur présence. C’est le retour à la zone 51 où tout le monde se replie pour résister à l'invasion. Cette fois, le vaisseau est plus grand et les étrangers plus furieux. Le monde n'y résistera pas, c'est peut-être la dernière balade pour l'humanité. Mauvais signe, les prisonniers Aliens ne crient pas, ils font la nouba. Heureux de la bonne nouvelle, la reine de la ruche se pointe pour ramener la portée au nid. Est-ce que cette fois la bataille est perdue et l'humanité condamnée ? Il faut juste compter avec le petit grain de sable fou qu'est le singe debout. Se serait-il élevé dans la savane pour finir ainsi ? De nouveaux héros se dresseront dans le cœur des ténèbres pour ramener l’humanité dans la lumière. Nous pourrions bénéficier d’un nouvel allié de poids faisant pencher la balance en notre faveur. Nous l’ignorons, mais la bataille ne se cantonne pas à la planète bleue, mais à l’univers tout entier.


Le film s’ouvre sur une belle séquence, entre mystère et ombre planant sur notre monde effaçant le soleil par sa dimension titanesque. Le temps est au beau fixe des petits bonheurs comme des perles d’un collier offert à sa bien-aimée parlent d’une utopie réalisée. Il est là dans cette déclaration d’amour à la belle par le fils du Capitaine Steven « Eagle » Hiller. Nous découvrons des villes où évoluent dans un ballet aérien des engins libérés de la pesanteur. Il semble que c’est tout ce que nous avons tiré de la technologie venue d’ailleurs. Le reste nous sert à développer nos armes pour nous défendre et conquérir la Lune. Le monde vit en paix dans la joie et l’utopie d’un « tous ensemble pour le meilleur et pour le pire ». Passé ce premier moment prometteur, le film est rattrapé par des allures de déjà-vu. C’est un vaisseau extraterrestre gigantesque dans un « toujours plus » du monsieur de la pub. Il rabote la lune et détruit la Maison Blanche d’un petit coup de rayon comme il y a vingt ans.

Après, c’est la fuite en avant le sauve-qui-peut où l’héroïsme de certains fait la différence face à la lâcheté des autres. On sauve des enfants, un car plein pour faire bonne mesure, une mère meurt et son fils prend les armes. Les bons vieux classiques de la science-fiction de l’âge d’or des années soixante servent de fond au récit. La majorité du film se situe dans la zone 51 où une fois de plus, une petite idée transforme l’issue du combat. Nous sommes le petit grain de sable qui permet de pénétrer au cœur du vaisseau pour une belle scène contre les Aliens. Dommage, cette partie, comme le début, n’est pas assez exploitée. C’est toute la différence avec un Ridley Scott et Blade Runner où le spectateur se retrouve dans un univers dépaysant et probable. Emmerich a du savoir-faire et le film n’est pas mauvais dans sa linéarité et son histoire, sauf qu’il oublie rapidement de creuser le fond. Les Aliens s’inspirent des insectes de StarShip Troopers de Paul Verhoeven et nous offrent de belles séquences d’action. La mère des Aliens est une créature démesurée, gigantesque, comme le cinéma du réalisateur, toujours plus. Que l’on se rassure, ça fonctionne toujours, le suspense prend, même si une fois de plus, le sort du monde tient à quelques secondes.

On aime bien cette idée de la SF de notre enfance où l’homme face à la technologie fait appel à son petit côté Mac Gyver. Ce qui fait la différence, c’est notre intelligence, notre capacité à réagir et notre libre arbitre. Nous regrettons certains personnages secondaires non développés comme celui de Charlotte Gainsbourg en spécialiste du langage alien, Lin Tang en pilote, Charlie servant de prétexte. Hier on pactisait avec les Aliens, aujourd'hui on part en casser. La menace n'est plus sur Terre enfin unie, mais dans l'espace avec toujours cet esprit guerrier. Adieu le rêve des amants étrangers, nos instincts belliqueux reviennent à la charge pour nous péter à la gueule un beau jour. C’est intéressant de voir le glissement dans l’imaginaire. L’extraterrestre n’apporte plus comme dans Rencontres du troisième type ou un courant important de la science-fiction, la promesse d’une aube nouvelle qui conduit à l’utopie du bonheur parfait où chacun trouve sa place et la guerre s’en trouve bannie. Aujourd’hui il est La menace, l’étranger qu’il faut détruire pour que le monde et l’univers vivent en paix. Que représente aujourd’hui cette menace à hauteur de nos sociétés ? Nous lui ferons la même réflexion que pour le premier opus, bien maitrisé, un bon sens de l’action filant comme une comète dans l’espace, un savoir-faire dans la création des personnages principaux. Il lui manque juste un peu plus de profondeur pour devenir un classique. Il reste de la série B ultra luxe.  

Patrick Van Langhenhoven

Note du support :
3
Support vidéo : Format 16/9 compatible 4/3, Format cinéma respecté 2.39, Format DVD-9,
Langues Audio : Anglais, Français Dolby Digital 5.1
Sous-titres : Français
Edition : 20th Century Fox

  • Bonus
  • Coffret contenant les deux films.
  • - la copie digitale au format Digital HD
  • Scènes coupées
  • La guerre de 1996 (version longue)
  • It's early ABQ !
  • Le bêtisier
  • Commentaire audio de Roland Emmerich
  • La conception du film
  • Bande-annonce

Titre original : Independence Day: Resurgence

    •       Titre de travail : ID Forever (Part 1)

    •       Titre québécois : Independence Day: Résurgence

    •       Réalisation : Roland Emmerich

    •       Scénario : Carter Blanchard, Dean Devlin et Roland Emmerich

    •       Costumes : Lisy Christl

    •       Photographie : Markus Förderer

    •       Montage : Adam Wolfe

    •       Musique : Harald Kloser et Thomas Wander

    •       Production : Dean Devlin, Roland Emmerich et Harald Kloser

    •       Sociétés de production : Centropolis Entertainment, TSG Entertainment et Electric Entertainment

    •       Société de distribution : 20th Century Fox

    •       Budget de production : 200 000 000 USD

    •       Pays d'origine : États-Unis

    •       Langue originale : anglais

    •       Genre : science-fiction, fantastique, catastrophe

    •       Dates de sortie : 17 juillet 2016

Distribution

     •       Liam Hemsworth5 (VF : Emmanuel Garijo ; VQ : Gabriel Lessard) : Jake Morrison

    •       Jeff Goldblum4 (VF : Bernard Lanneau ; VQ : Jean-Luc Montminy) : David Levinson

    •       Jessie Usher4 (VF : Diouc Koma ; VQ : Fred-Éric Salvail) : Dylan Dubrow

    •       Bill Pullman1 (VF : Vincent Violette ; VQ : Daniel Picard) : Thomas J. Whitmore

    •       Maika Monroe (VQ : Sarah-Jeanne Labrosse) : Patricia Whitmore

    •       Charlotte Gainsbourg4 : Dr. Catherine Marceaux

    •       William Fichtner6 (VQ : Sylvain Hétu) : le général Adams

    •       Sela Ward (VQ : Claudine Chatel) : la Présidente des États-Unis Elizabeth Lanford

    •       Judd Hirsch (VQ : Jean-Marie Moncelet) : Julius Levinson

    •       Vivica A. Fox (VQ : Hélène Mondoux) : Jasmine Dubrow

    •       Angelababy : Rain Lao

    •       Travis Tope (VQ : Xavier Dolan) : Charlie

    •       Joey King7 (VQ : Ludivine Reding) : Sam

    •       Brent Spiner7 (VF : Michel Papineschi ; VQ : Frédéric Desager) : Dr. Brakish Okun

    •       Chin Han8 (VF : Stéphane Fourreau ; VQ : Tristan Harvey) : le commandant Jiang Lao