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affiche Imitation Game

Imitation Game

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Un film de Morten Tyldum ,
Avec Benedict Cumberbatch, Keira Knightley, Matthew Goode,

Genre : Historique
Durée : 1H54
États-Unis

En Bref

Une chambre de pierre, deux hommes face à face, que faisiez-vous pendant la guerre ? Vous êtes bien attentif ? Alors sur cette arrestation pour homosexualité, le plus grand secret de l’histoire de la seconde guerre mondiale prend forme sous nos yeux. C’est celle d’un homme de génie, Alan Turing, mathématicien, cryptologue, confronté à un casse-tête qui met le monde et la fin de la guerre en jeu. Ce qui le motive, est-ce la résolution d’une énigme insoluble, le code allemand jamais percé à jour ou le sort du monde ? Il rejoint une équipe où son orgueil le place déjà dans la marginalité du groupe, au-dessus, comme un dieu. Tous les éléments sont là pour résoudre le mystère, il suffit juste de s’entendre sur la façon de faire.

Le film semble calibré pour les oscars, l’académie aime les biopics, les vies douloureuses, les destins exceptionnels. Il joue sur plusieurs genres, le suspense, le biopic, le film de guerre, voire la naissance  d’un des premiers geeks revenus à la mode avec Fincher. En prenant le parti de la fin de l’histoire, de son arrestation pour homosexualité, le réalisateur donne du suspense à son scénario. Il part d’une énigme et d’un secret pour bâtir un récit où les thématiques se répondent comme dans la salle aux miroirs de la foire.


Une chambre de pierre, deux hommes face à face, que faisiez-vous pendant la guerre ? Vous êtes bien attentif ? Alors sur cette arrestation pour homosexualité, le plus grand secret de l’histoire de la seconde guerre mondiale prend forme sous nos yeux. C’est celle d’un homme de génie, Alan Turing, mathématicien, cryptologue, confronté à un casse-tête qui met le monde et la fin de la guerre en jeu. Ce qui le motive, est-ce la résolution d’une énigme insoluble, le code allemand jamais percé à jour ou le sort du monde ? Il rejoint une équipe où son orgueil le place déjà dans la marginalité du groupe, au-dessus, comme un dieu. Tous les éléments sont là pour résoudre le mystère, il suffit juste de s’entendre sur la façon de faire.

Il ne devient pas facile de se faire des amis dans ces conditions, de construire une relation avec l’autre. Une jeune fille douée, Joan Clarke, apporte un peu douceur et crée le lien entre lui et le reste de l’équipe. S’il en est le moteur, c’est bien la réunion de tous ces talents confrontés au chronomètre du temps, la liste des morts qui s’allonge et l’avancée d’un ennemi prêt à durer mille ans. Père fondateur de l’informatique, c’est une machine aux rouages mécaniques ronronnant comme le tictac de la montre ou du métronome. Son arrêt marque enfin la réponse à leur question, le code n’est plus une énigme, mais la guerre n’est pas gagnée.

 Le film semble calibré pour les oscars, l’académie aime les biopics, les vies douloureuses, les destins exceptionnels. Il joue sur plusieurs genres, le suspense, le biopic, le film de guerre, voire la naissance  d’un des premiers geeks revenus à la mode avec Fincher. En prenant le parti de la fin de l’histoire, de son arrestation pour homosexualité, le réalisateur donne du suspense à son scénario. Il part d’une énigme et d’un secret pour bâtir un récit où les thématiques se répondent comme dans la salle aux miroirs de la foire.

Le personnage marginal, un mathématicien de génie un peu fou, se confronte à Enigma, le code secret des Allemands que personne ne peut percer. Le personnage de Joan renvoie à la condition de la femme et des homosexuels à cette époque. Le poids du secret pèse sur le film, Enigma, l’identité sexuelle de Turing, le groupe travaillant dans l’ombre. C’est un homme cachant lui-même une autre vérité qui perce le labyrinthe. Joan ne peut avouer où elle travaille à ses parents. Un espion russe  se dissimule dans les rangs des perceurs du code. Leur trouvaille restera secrète pendant longtemps. La mise en scène reste classique, elle trouve sa forme dans les films de guerre ou à suspense de l’âge d’or d’Hollywood. C’est le chaos contre l’ordre, un organisme militaire carré face à des génies engoncés aux débuts dans leurs grilles de fonctionnement codifiées.

 Turing explose la règle, la confronte à une unique question, trouver le code. Il ne s’embarrasse pas du cheminement, de la manière ni du comment, seule compte la résolution du casse-tête. Il n’hésite pas à contourner le règlement, à embaucher une femme, à pactiser avec la taupe ou agir de façon énigmatique pour les autres. C’est bien ce qui fait la richesse du film.Il joue sur tous les tableaux pour faire rebondir son suspense, entrainer le spectateur dans un jeu de poupées russes où chaque réponse mène à une autre. Il construit un labyrinthe où nous cherchons le Minotaure, la clef pour ouvrir les méandres infinis. Autour d’Enigma, des petites rivières, sous-énigmes trouvent aussi leur source.

Turing n’hésite pas, malgré son penchant sexuel, à se fiancer à Joan pour la compter dans l’équipe. Nous comprenons que pour lui, tout est bon pour résoudre le mystère qui l’obsède. Le réalisateur se sert de celle-ci pour troubler la figure du héros. Le plus grand mystère pour Turing, c’est peut-être lui-même. Le film nous interroge sur notre regard sur l’autre, sur les codes qui nous régissent, nous bloquent dans notre confrontation au monde. C’est aussi la théorie du chaos, ces électrons libres semblant agir sans raison. Ils finissent par donner un sens à la matière. Benedict Cumberbatch est excellent dans le rôle de Turing, bien parti pour gagner un oscar, le film est en lice pour de nombreux prix.

 Patrick Van Langhenhoven

Note du support : n/a
Support vidéo :
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Sous-titres :
Edition :


Titre original : The Imitation Game

    Titre français : Imitation Game

    Titre québécois : Le Jeu de l'imitation

    Réalisation : Morten Tyldum

    Scénario : Graham Moore

    Direction artistique : Maria Djurkovic

    Décors : Nick Dent

    Costumes : Sammy Sheldon

    Photographie : Óscar Faura

    Montage : William Goldenberg

    Musique : Alexandre Desplat

    Production : Nora Grossman, Ido Ostrowsky et Teddy Schwarzman

    Sociétés de production : Ampersand Pictures et Black Bear Pictures

    Sociétés de distribution : Studiocanal (Royaume-Uni et France) ; The Weinstein Company (États-Unis)

    Pays d’origine : Royaume-Uni et États-Unis

    Langue originale : anglais

    Format : couleur

    Genre : biographique

    Durée : 114 minutes

Distribution

     Benedict Cumberbatch : Alan Turing

    Keira Knightley : Joan Clarke

    Mark Strong : Stewart Menzies

    Matthew Goode : Hugh Alexander

    Charles Dance : Commandant Denniston

    Allen Leech : John Cairncross

    Vanessa Kirby : Helen

    Rory Kinnear : Nock