Cine-Region.fr
affiche How To Talk To Girls At Parties

How To Talk To Girls At Parties

___

Un film de John Cameron Mitchell ,
Avec Elle Fanning, Alex Sharp , Nicole Kidman,

Genre : Science-fiction
Durée : 1h42
Royaume-Uni

En Bref

Enn et ses deux potes s’éclatent sur de la musique punk et dans la réalisation d’un fanzine underground. Ils squattent régulièrement les soirées de Boadicea, une productrice de groupe enragé de la musique qui monte. Partis en quête de la nouvelle teuf, ils déboulent dans une soirée branchée particulière. Ils tombent sur des types aux looks bizarroïdes, latex, et autres délires. Ils découvrent un autre univers, décalé, loin du punk, mais tout aussi rebelle à l’époque. On chante de drôles de mélopées, sexe, drogue et extase semblent les maitres mots de ces drôles de types. Ils ignorent qu’ils viennent d’atterrir dans un clandé d’extraterrestres flippant. C’est dans ce lieu improbable qu’Enn croise la douce Zan. La belle souhaite connaître le monde et les habitants de cette drôle de planète bleue. Il l’entraine dans son univers punk et rebelle pour que la petite en prenne de la graine. Les colonies venues d’ailleurs subissent le choc des idées révolutionnaires portées par Zan. Il souffle un vent de folie sur le groupe des petits hommes de toutes les couleurs venus d’ailleurs. Tout ce micmac conduit à une bataille rangée entre humains et extraterrestres qui n’annonce rien de bon.


John Cameron Mitchell est une figure incontournable du cinéma militant gay. Il fait partie de  ces jeunes réalisateurs qui bousculent les idées stéréotypées sur l’homosexualité pour proposer un vrai regard sur la communauté. Ils participeront à créer un courant important à l’époque. Dans celui-ci, John Cameron Mitchell occupe une place particulière avec un premier film sur un transgenre Hedwig and the Angry Inch, grand prix du jury à Deauville en 2002. C’est l’un des premiers, si ce n’est le premier à aborder la question. Nous découvrons déjà son univers baroque, underground et hors du commun, nourrissant toute sa filmographie. La sexualité est la seconde thématique parcourant son œuvre, qu’il pousse dans ses retranchements, entre sexe et sentiments dans Shortbus en 2005. La question revient en 2011 dans Rabbit Hole. Il n’est donc pas étonnant qu’il adapte la nouvelle de Neil Gaiman, Comment aborder les filles en soirées ? paru chez Urban Graphics. Il conserve la trame principale, trois types en quête de filles pour passer une belle soirée. Il la transforme pour qu’elle  épouse son univers underground. C’est dans un univers de science-fiction, plus proche de Norman Spinrad, Robert Henlein, loin de la poésie et de l’onirisme de la bande dessinée, que débarquent nos jeunes garçons.

C’est un autre regard sur le sentiment amoureux qu’il développe derrière le sexe et la société. Il dévoile un monde de voyageurs cosmiques divisé en six colonies. Nous découvrons principalement celle du sexe et de l’individualisme, être soi même. À la fin, un nouveau courant nait, celui de l’Amour avec le symbole de l’Anarchie. Les trois jeunes partent en quête d’un ça va ça vient avec les filles pour aboutir à la découverte des sens et du sentiment amoureux. Le tout passe dans un délire sur l’époque à travers le mouvement punk et la révolte d’une jeunesse libérée. Nicole Kidman, méconnaissable, retrouve le réalisateur de Rabbit Hole pour un rôle plus déjanté. Le cinéma de John Cameron Mitchell cache, sous des apparences trompeuses, beaucoup plus de réalité et de poésie qu’il n’y paraît.

Il faut se laisser porter par son univers complexe, sans restriction, pour savourer toute la profondeur et le questionnement du récit. Souvent réduit au sexe et au flamboyant baroque de son décor, le spectateur en oublie le vrai sens de celui-ci. C’est le sentiment plus que l’acte lui-même qui intéresse Zan, renouant avec la science-fiction de l’âge d’or. Nous pensons aux Amants étrangers de Philip José Farmer. Il interroge l’époque et son individualisme, la dictature des parents, l’écologie, le sexe, le mythe de Cronos dévorant ses enfants. How To Talk To Girls At Parties cache derrière son apparence baroque une réflexion bien plus profonde sur le monde qui nous entoure.

Patrick Van Langhenhoven

Note du support : n/a
Support vidéo :
Langues Audio :
Sous-titres :
Edition :


    •       Titre original et français : How to Talk to Girls at Parties

    •       Réalisation : John Cameron Mitchell

    •       Scénario : John Cameron Mitchell et Philippa Goslett d'après la nouvelle de Neil Gaiman

    •       Direction artistique : Caroline Barclay

    •       Costumes : Sandy Powell

    •       Photographie : Frank G. DeMarco

    •       Montage : Brian A. Kates

    •       Musique : Nico Muhly et Jamie Stewart

    •       Production : Iain Canning, Howard Gertler, John Cameron Mitchell et Emile Sherman

    •       Sociétés de production : Potboiler Productions et Film4

    •       Société de distribution : Lionsgate (Royaume-Uni) et A24 Films (États-Unis)

    •       Pays d’origine : Royaume Uni, États-Unis

    •       Langue originale : anglais

    •       Format : couleur - 35 mm - 2.35:1 - Dolby numérique

    •       Genre : Comédie dramatique

    •       Durée : 102 minutes

    •       Dates de sortie1 : (festival de Cannes 2017) 27 juin 2018

Distribution

    •       Elle Fanning : Zan

    •       Alex Sharp : Enn

    •       Nicole Kidman : la Reine Boadicea

    •       Ruth Wilson : PT Stella

    •       Matt Lucas :

    •       Joanna Scanlan :

    •       Elarica Gallacher :

    •       Jessica Plummer :