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affiche Grizzly

Grizzly

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Un film de Alastair Fothergill, Keith Scholey ,
Avec John C. Reilly,

Genre : Documentaire
Durée : 1H18
États-Unis

En Bref

C’est à l’heure où le printemps lance ses premiers bourgeons, quand la nature s’éveille du silence de l’hiver qu’ils sortent de leur tanière. Nous allons suivre la merveilleuse aventure d’Amber et de Scout, deux oursons nés au cœur de l’hiver dans la chaleur de la terre. Sky, leur mère, les guide le long de la route qui mène au lac magique où les saumons nagent à profusion. Ils commencent par entamer la longue route vers l’océan où le poisson-roi attend l’heure de remonter les rivières.

Elle fut longue la route, pleine d’obstacles entre le mâle dominant et un paria, ogres  avides comme dans les contes de la tendre chair des oursons. Un loup sournois souhaite aussi inscrire au menu les deux petits. Franchir les cols, tracer la route dans le blanc manteau neigeux qui tient encore sur les monts et les vaux. Sky a fort à faire entre le besoin de se nourrir pour allaiter les enfants voraces, louvoyer entre les avalanches et ne pas laisser les prédateurs de tout poil menacer ses petits. Au bout de la route les attend la plus belle des récompenses, une corne d’abondance de nourriture et la promesse d’une nouvelle année gagnée sur la mort. 

C’est dans ce décor que s’inscrit l’aventure d’une mère et  de ses deux boules de poils, oursons aux allures des peluches de notre enfance.


Le documentaire s’affranchit de sa part d’austérité pour devenir un conte, une fable où les couleurs de la vie et la beauté de la nature transcendent le temps et l’espace. Après Félins chimpanzés, avant Le peuple singe voici la nouvelle aventure des maitres du documentaire animalier, Alastair Fothergill, Keith Scholey. Ils proposent une autre observation sur le roi des ours, le grizzly. Nous pensons  forcément à Terre des ours. Les regards se croisent et se complètent, les images magnifiques en haute définition toutes tournées dans le milieu naturel nous parlent de l’âme d’une nature encore vierge. Loin de la souillure des hommes, les ruisseaux clairs où nagent les saumons, les sommets majestueux, les prairies folles et les forêts profondes nous interrogent sur la beauté de la nature aujourd’hui. Ils nous offrent un hymne splendide à la vie saisie aux plus près dans le moindre détail des poils frémissants sous la caresse du vent, des museaux humant la terre sauvage.     

Pendant plus d’un an, un travail minutieux conduit les cinéastes sur les traces des ours avec la volonté propre au label Disney nature, bâtir une histoire. Ils partent de cette dernière pour élaborer le plan de tournage et comme pour n’importe quel film, tourner les séquences nécessaires au récit de départ. Parfois, comme dans Chimpanzé une opportunité exceptionnelle modifie le tout. Dans Grizzly, l’invité-surprise était le loup solitaire qui se greffe sur le récit initial. Une fois de plus, l’équipe fait preuve d’inventivité pour saisir dans l’âme le peuple ours et cette mère avec ses deux petits. D'ailleurs, un des plongeurs habitués aux grands requins et autres créatures féroces, pris dans son élan, nous donne cette belle image de la fin dans le lac, d’un ours nageant en contre-plongée. Pour le reste, l’équipe écoute les guides qui savent gérer les difficultés sur le terrain. Comme pour les autres tournages, celui-ci se prépare minutieusement, on suit les consignes, on ne fait pas le malin.

Tout est respecté. Ainsi on ramène des images saisissantes de réalisme, détails de la fourrure, proximité, regards, truffes sur la caméra, pour emporter le spectateur dans la magie du vivant. Dans Grizzly aucun humain n ‘a été maltraité ou blessé ! A la fin le spectateur découvre les conditions de tournage où parfois les ours débonnaires passent sans se préoccuper des singes nus. De nombreuses surprises attendent nos aventuriers de la nature. Lors de notre rencontre, malgré un long parcours, ils se montraient toujours ébahis devant les images. Par exemple, grâce à des moyens techniques performants et surtout beaucoup de débrouille, la scène de l’avalanche dépasse leurs attentes. A notre question, reprenant la violence de certains passages de La griffe et la dent en 1976, les réalisateurs ne pensent pas qu’elle soit moins visible dans les films animaliers d’aujourd’hui. Ils reconnaissent que dans un Disney, c’est normal qu’on ne s’attarde pas dessus.

Le documentaire animalier a connu un grand succès dans les années 70, pour se retrouver ensuite à la télévision et depuis quelques années, il retrouve sa place au cinéma grâce à de nouveaux réalisateurs comme eux. Disney Nature pousse encore plus loin l’idée de raconter une histoire, d’englober l’aspect pédagogique dans un récit souvent proche du conte initiatique de vie. De cette façon, le spectateur se retrouve emporté dans une narration où il apprend et retient les éléments nécessaires sur la vie des ours, mais où il tremble, rit, et s’émerveille du miracle de la nature. Une bonne façon de nous rappeler notre devoir envers elle, ne pas la troubler, la souiller, maintenir ses espaces vierges où l’animal, la faune et la flore trouvent leur place au sein de l’univers, comme nous. Dans ce sens, Disney nature pousse le projet plus loin en créant un site internet dédié …

 Patrick Van Langhenhoven

Note du support :
3
Support vidéo : Format 16/9 compatible 4/3, Format cinéma respecté 2.35, Format DVD-9
Langues Audio : Français Dolby Digital 5.1
Sous-titres : Français
Edition : Dinsey Vidéo

Bonus BR

"L'avenir des ours"
"Bienvenue en Alaska"
"Comment vivre avec les ours"
Les coulisses du tournage
Clip : "Carry On" par Olivia Holt