Free Fire
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En Bref
Notre histoire commence dans un entrepôt perdu au milieu de nulle part le long des quais d’une ville noire. Deux zonards à la petite semaine se racontent leur déboire sexuel. Chris narre la dernière branlée qu’il s’est pris par le cousin d’une fille mécontente. Cette histoire n’est pas innocente au débordement qui suivra un peu plus tard. Les deux loosers rejoignent un groupe de l’IRA en pleine transaction d’armes à feu avec des trafiquants d’Afrique du Sud. Ce qui devait être juste un bonjour au revoir et échange de pognon se transforme en duel à OK Corral. La transaction vire au pugilat avec flingue à la clef à cause des conneries de Chris mentionnées plus haut. On tire dans tous les sens, sans bon sens, quelques balles perdues atteignent leurs cibles. Très vite les gravats deviennent le seul rempart contre le feu nourri qui n’arrête pas. La seule fille de la bande n’est pas en reste et joue du pistolet aussi bien que ces messieurs. A la fin de ce carnage surprise, la mallette devient le centre d’intérêt de tous et l’unique raison de ne pas mourir.
Free Fire est un huis-clos qui porte bien son nom, jouant l’épate pour captiver son public. Il laisse peu de temps morts entre les dialogues percutants, comme la poudre qui secoue les vilains garçons. C’est une galerie de gueules du cinéma noir à la façon des années 70, à la limite de la caricature. Nous pensons à Howard Hawks, Don Siegel, Altman, Quentin Tarantino, Guy Ritchie et bien d’autres qui savaient jouer de l’humour, du sens du récit et des gueules de salopards. Il faut compter sur une belle brochette d’acteurs qui transforme ce simple carnage en un jeu plus sombre. Ce petit film bluffant par un réalisateur anglais peu connu du grand public mérite le détour. Dans l’esprit des maitres du genre, Ben Wheatley s’amuse beaucoup avec l’univers du film de truands, les situations cocasses, avec des rebondissements roublards sans utiliser une caméra speed. La lutte pour un téléphone dans cet univers des années 70 (le portable n’existait pas) est une belle trouvaille. Le personnage féminin dans cette galerie de machos et sexistes vous réserve bien des surprises. Mention spéciale à Brie Larson, actrice oscarisée toujours impeccable, Cillian Murphy en indépendantiste de l’IRA, Sharlto Copley en dandy flingueur. C’est sympa, un bon divertissement qui trouve malgré tout ses limites, notamment dans la fin, plus bourrue.
Patrick Van Langhenhoven
• Titre : Free Fire
• Titre québécois : Hostiles et armés
• Réalisation : Ben Wheatley
• Scénario : Ben Wheatley et Amy Jump
• Photographie : Laurie Rose
• Montage : Ben Wheatley et Amy Jump
• Décors : Liz Griffiths
• Costumes : Emma Fryer
• Musique : Ben Salisbury et Geoff Barrow
• Production : Andy Starke
• Sociétés de production : Film4 Productions, BFI, Rook Films et Protagonist Pictures
• Sociétés de distribution : StudioCanal (Royaume-Uni), Metropolitan FilmExport (France)
• Pays original : Royaume-Uni, France
• Langue d'origine : anglais
• Budget : 7-10 millions $2,3,4
• Genre : comédie d'action
• Durée : 90 minutes
• Dates de sortie :
◦ Canada : 8 septembre 2016 (TIFF)
◦ Royaume-Uni : 31 mars 2017
◦ États-Unis : 14 juin 2017 (-12 ans)
Distribution
• Sharlto Copley (VQ : François Sasseville) : Vernon
• Armie Hammer (VQ : Alexandre Fortin) : Ord
• Brie Larson (VQ : Ariane-Li Simard-Côté) : Justine
• Cillian Murphy (VQ : Patrice Dubois) : Chris
• Jack Reynor (VQ : David Laurin) : Harry
• Babou Ceesay (VQ : Fayolle Jean Jr.) : Martin
• Enzo Cilenti (VQ : Yves Soutière) : Bernie
• Sam Riley (VQ : Maël Davan-Soulas) : Stevo
• Michael Smiley (VQ : Jean-François Blanchard) : Frank
• Noah Taylor (VQ : François Godin) : Gordon
• Patrick Bergin : Howie
• Tom Davis : Leary
• Mark Monero : Jimmy
