Yassine, jeune étudiant venu du Maroc avec un visa d’étudiant pour devenir architecte, réussit tous ses examens haut la main. La dernière ligne droite pour obtenir le diplôme n’est plus qu’une formalité et, comble du bonheur, Claire répond à ses avances. Il suffit d’une soirée trop arrosée pour que tout parte en vrille et explose dans sa tête. Il arrive trop tard au concours, rate son rendez-vous avec Claire et le monde devient sombre et sans issue. Il doit trouver rapidement une solution pour régler tous ces gros désagréments et trouver une solution pour rester en France. Heureusement, jamais à court d’idée, son pote Fred accepte un mariage en blanc pour lui faciliter la vie. Il pourra de nouveau se présenter à l’examen, espérer reconquérir le cœur de la belle et rêver d’un monde meilleur. Tout n’est pas aussi simple, surtout quand un inspecteur tatillon décide de mener son enquête. Comble de la malchance, c’est le moment que choisit sa maman pour débarquer du Maroc chez son fils chéri. Il devra jongler entre deux vies, au risque de s’y perdre et de voir la vérité exploser. Pour rajouter une touche à ces mauvais augures, il croise Claire dans son nouvel emploi. Elle a bien changé et lui en veut toujours du lapin qu’il lui a posé. La reprise en main de son existence ne se fera pas sans quelques petites concessions ou abandonner la voie du mensonge pour celle de la vérité.
Après Philippe Lacheau, Baby Sitting 1 et 2, Alibi.com, Reem Kherici, Paris à tout prix et Jour J, c’est au tour de Tarek Boudali de passer derrière la caméra pour une nouvelle comédie déjantée. Depuis leur création sous l'impulsion de Michel Denisot au Grand Journal, ils ont su trouver leur style et créer une nouvelle forme de comédie frenchie dans la lignée d’Apatow, Adam Sandler, Ben Stiller ou les frères Farelly. Derrière la grande farce se cache un discours sur la société d’aujourd’hui et le regard que l’on porte sur l’autre. Le Maroc est l’un des 11 pays dont les ressortissants ne peuvent épouser un Français du même sexe. Faut-il y voir un clin d’œil ou l’effet du hasard ? Épouse-moi mon pote est avant tout une comédie potache qui ne se prend pas la tête et décide de rigoler de tout sans exclusion. Il ne faut pas y voir, dans certaines séquences, une atteinte à qui que ce soit, si ce n’est le parti d’en rire. Elle s’inspire de Quand Chuck rencontre Larry sorti en 2007 avec Adam Sandler et Kevin James.
Epouse moi mon pote joue avant tout sur des gags visuels qui s’enchainent de façon moins effrénée que dans Baby Sitting et beaucoup plus caricaturale. Nous retrouvons les clichés sur le caïd dissimulant son homosexualité, les fringues de folle, la boite de nuit mille fois vue, etc. Nous saluons le talent du chien qui a dû en voir de toutes les couleurs. Une petite romance sur l’apparence sert de toile de fond, nous rappelant que ce n’est pas à son image que l’on juge le cœur. Certains pourront crier au scandale quand le film dérape sur son propos et devient limite. Il n’existe sans doute pas chez Tarek Boudali la volonté de blesser qui que ce soit. C’est juste une grande déconnade de sale gosse sans aucune limite, et rien de plus. Si vous aimez le genre, vous passerez un bon moment sans grande surprise. Le film bouscule moins le genre et reste dans les grands classiques.
Patrick Van Langhenhoven
Titre original : Épouse-moi mon pote
Titre de travail : Mariage (blanc) pour tous
Réalisation : Tarek Boudali
Scénario : Tarek Boudali
Producteur : Christophe Cervoni, Marc Fiszman
Photographie : Antoine Marteau
Sociétés de production : Axel Productions, M6 Films et Studiocanal
Distribution : Studiocanal (France)
Pays : Drapeau de la France France
Genre : comédie
Durée : 92 minutes
Dates de sortie : 25 octobre 2017
Distribution
Tarek Boudali : Yassine
Philippe Lacheau : Fred
Charlotte Gabris : Lisa
Andy Raconte : Claire
David Marsais : Stan
Julien Arruti : l'aveugle
Baya Belal : Ima
Philippe Duquesne : Dussart
Zinedine Soualem : le père de Yassine
Doudou Masta : Daoud
Yves Pignot : le maire
Fatsah Bouyahmed : l'inspecteur marocain
Ramzy Bédia : un Qatari
Ricky Tribord : un gay
Sissi Duparc : agent préfectoral
Nadia Kounda : Sana
Pablo Beugnet : Antonio