Devenu mercenaire, Deadpool vous débarrasse de vos encombrants contre quelque monnaie trébuchante. On ne réussit pas toujours du premier coup et un baron de la drogue échappe à sa sagacité. Il s’occupera de finir le boulot plus tard. Pour l’instant, seule compte une petite soirée entre amoureux dans les bras de sa dulcinée. La petite fiesta tourne au cauchemar avec l’arrivée impromptue du baron de la came s’invitant à la fête. Dans la fureur et les cris des armes qui s’ensuivent, Vanessa reçoit, en cadeau mortel, une balle perdue. Il n’en faut pas plus pour que la déprime s’installe dans le cœur de notre héros. La mort ne veut pas de lui et le ramène dans le cercle des vivants. Recruté par son vieux pote Colossus, il intègre les X Men. Il reçoit comme première mission de calmer un gamin mutant devenu furax et cramant tout autour de lui. Deadpool s’aperçoit bien vite qu’il y a anguille (grillée) sous roche. En bonne âme compatissante, il décime une partie du personnel de l’orphelinat. Résultat des courses, d’un tiercé dans le désordre, tout ce petit monde privé de ses pouvoirs se retrouve dans le blockhaus, la tôle pour les mutants pas sages. Débarqué du futur, Cable en veut à la peau du gamin aux mains de feu et transforme le zonzon en foire d’empoigne. La suite, c’est une méga course poursuite entre deux teigneux, l’un venu du futur et l’autre revenu de l’enfer. Qui gagnera la palme, le méchant ou le bon garçon ? Et si dans ce jeu il n’existait ni gagnant ni perdant ? En attendant, pour faire la nique à Cable, Deadpool crée une nouvelle équipe de frappe, La X force !
“De grands pouvoirs permettent une grande irresponsabilité”. Deadpool
Le premier opus nous entrainait dans un univers complètement décalé et loufoque que l’on imaginait au top. Que nenni, l’ouverture du second volet annonce la couleur avec son générique parodiant les James Bond version Deadpool. C’est Céline Dion qui remplace Shirley Basset pour la chanson. Le fan des deux héros que je suis en rigole encore. Ryan Reynolds et son équipe de scénaristes transposent le même esprit que les créateurs de la bande dessinée. Rob Liefeld, le dessinateur, imagine un mélange entre Spiderman et le Punisher, Fabian Nicieza, le scénariste, rajoute son aspect déjanté, arrogant et psychopathe. Il donne naissance en 1991 à un antihéros qui, quelques années plus tard, sous la poussée d’autres plumes, explose les tous les codes. Deadpool est un des rares exemples qui, comme la vieille garde de Marvel, connaît le même succès très rapidement. Il quitte assez vite le rôle de faire valoir pour sa propre série encore d’actualité.
Le film reprend les petites vannes vachardes entre deux scènes de baston, de plus en plus vénère. Le calembour, l’humour noir et l’ironie prennent la main, poussant la mise en scène de plus en plus loin. Le délire est assumé et nous offre des petites perles comme the Vanisher, l’homme invisible cachant Brad Pitt. Il reprend le délire au cœur du QG des Xmen avec une course dans le fauteuil de Xavier et la même réflexion sur les locaux vides. Nous nous apercevrons rapidement dans une pièce que les super héros sont réunis, prouvant que la baraque est bien habitée. Deadpool joue avec son époque et les icônes du cinéma américain, comme la famille. Il s’amuse du film de prison dans la séquence du blockhaus. Il est frappé en plein cœur par la perte d’un amour devenu impossible. Il est condamné à l’éternité par ses pouvoirs, les mêmes que ceux de Wolferine avec une sale gueule en prime.
Deadpool forme sa première équipe, une famille de déglingués comme lui et un sale gosse aux mains de feu. Il se retrouve aux antipodes des superhéros de la vieille école représentés par la phrase fétiche de son modèle, des grands pouvoirs impliquent une grande responsabilité. Il tente de se rapprocher de ses deux icônes, Spiderman et Wolferine, créant en général pas mal d’étincelles. Deadpool 2 s’attache à dynamiter la mode des équipes de superhéros réunis pour une noble cause. Il ne cherche pas à sauver la terre et l’univers par extension des mains d’un titan fou. Son but est de ramener un gamin égaré sur la bonne route. Derrière l’impertinence, Deadpool cache un regard plus profond sur le monde qui l’entoure. Il pose la question du bien et du mal et de la petite ligne entre les deux. Il interroge avec ce gosse sur cet instant, quand nous passons d’un côté ou l’autre, par nos choix. En brisant les codes, il va plus loin dans son introspection sur la famille et ce qu’elle représente. Ryan Reynolds pousse son personnage encore plus loin dans sa folie et sa désillusion du monde. Après Thanatos, le titan fou, Josh Brolin incarne à la perfection Cable, cousin du Terminator. Derrière le masque du clown se cache, à travers l’ironie et un soupçon de nihilisme du personnage, une réflexion bien plus profonde qu’il n’y paraît, sur notre société.
Patrick Van Langhenhoven
Bonus
Scènes inédites
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La hotte de Deadpool hohoho
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Titre original et français : Deadpool 2
Réalisation : David Leitch
Scénario : Rhett Reese (en), Ryan Reynolds et Paul Wernick (en), d'après les comics de Rob Liefeld et Fabian Nicieza
Direction artistique : Roger Fires, Peter Ochotta et Gregory G. Venturi ; Dan Hermansen (superviseur)
Décors : Sandy Walker ; David Scheunemann (chef décorateur)
Costumes : Kurt and Bart
Photographie : Jonathan Sela
Montage : Craig Alpert, Elísabet Ronaldsdóttir et Dirk Westervelt
Musique : Tyler Bates
Casting : Marisol Roncali et Mary Vernieu
Production : Simon Kinberg, Ryan Reynolds et Lauren Shuler Donner
Production déléguée : Stan Lee, Ethan Smith, Rhett Reese, Aditya Sood et Paul Wernick
Sociétés de production : 20th Century Fox, Marvel Entertainment, Kinberg Genre et The Donners' Company
Société de distribution : 20th Century Fox (États-Unis, France)
Pays d'origine : États-Unis
Langue originale : anglais
Format : couleur - 35 mm - 2,39:1 - son Dolby Digital
Genre : super-héros, comédie, action
Durée : 119 minutes
Dates de sortie : 16 mai 2018 Interdit aux moins de 12 ans
Distribution
Ryan Reynolds (VF : Pierre Tessier) : Wade Wilson / Deadpool / lui-même (scène post-générique)
Josh Brolin (VF : Philippe Vincent) : Nathan Summers / Cable
Morena Baccarin (VF : Juliette Degenne) : Vanessa Carlysle
Julian Dennison (en) (VF : Tom Trouffier) : Russell « Hot Stuff » Collins / Firefist
Zazie Beetz (VF : Fily Keita) : Neena Thurman / Domino
T. J. Miller (VF : Daniel Lafourcade) : Weasel (en)
Brianna Hildebrand (VF : Marie Tirmont) : Ellie Phimister / Negasonic Teenage Warhead
Jack Kesy (en) (VF : Marc Arnaud) : Black Tom Cassidy
Stefan Kapičić (en) (VF : Régis Ivanov) : Piotr Rasputin / Colossus (voix)
Leslie Uggams (en) (VF : Maïk Darah) : Althea / Blind Al (en)
Karan Soni (VF : Sonny Thongsamouth) : Dopinder (en), le chauffeur de taxi
Randall Reeder (en) (VF : Sylvain Lemarié) : Buck
Shiori Kutsuna : Yukio (en)(VF : Margot Turbil)
Terry Crews (VF : Namakan Koné) : Bedlam
Bill Skarsgård : Zeitgeist (en)
Lewis Tan (en) : Shatterstar
Rob Delaney (en) (VF : Guillaume Bourboulon) : Peter W.
Eddie Marsan (VF : Arnaud Bedouët) : le directeur de l'orphelinat
Alan Tudyk : un redneck
Mike Dopud : le premier garde de prison
Islie Hirvonen : la fille de Cable
Le Fléau (Juggernaut en VO) (entièrement généré par ordinateur et crédité « lui-même » pour la voix)
Brad Pitt : Telford Porter / le Fantôme (caméo)
Rhett Reese (en) : un pilote d'hélicoptère (caméo)
Paul Wernick (en) : un caméraman (caméo)
Nicholas Hoult : Hank McCoy / le Fauve (caméo non crédité)
James McAvoy : Charles Xavier / Professeur X (caméo non crédité)
Evan Peters : Peter Maximoff / Vif-Argent (caméo non crédité)
Tye Sheridan : Scott Summers / Cyclope (caméo non crédité)
Hugh Jackman (VF : Joël Zaffarano) : James Howlett / Logan / Wolverine (scène post-générique - non crédité ; scènes inédites au travers d'images d'archives du film X-Men Origins: Wolverine)