Cine-Region.fr
affiche Daddy Cool

Daddy Cool

___

Un film de Maya Forbes ,
Avec Mark Ruffalo, Zoe Saldana, Imogene Wolodarsky,

Genre : Comédie dramatique
Durée : 1h32
États-Unis

En Bref

Cameron est un père aimant qui parfois emporte toute sa famille dans une tempête de délire joyeux, d’autres fois la pression retombe la tristesse s’installe. Il est maniaco-dépressif cela ne l’empêche pas de trouver l’amour dans les bras de Maggie. Au début, tout est conte de fées et folie de l’amour, quelques années et deux jolies petites filles Amélia et Faith plus tard, la vie prend des couleurs moins roses. Il tente de construire une vie de famille entre deux crises, promettant de prendre son traitement.

Obligé de quitter la ville pour suivre des études ailleurs, Maggie abandonne la garde des enfants à un Cameron content de jouer les papas nounous. Les deux petites se construisent dans les délires de leur père qui parfois déborde de la réalité.  Cela amuse beaucoup les copains qui le trouvent plutôt génial, mais ne le supportent pas sur la longueur. Les idées les plus bizarres transforment le quotidien en une vie loin des sentiers battus, dans les ombres de la folie. Puis il y a les jours où plus rien ne va plus, où tout cela devient pesant, débordant, lourd à porter. Est-ce que la vie c’est le cœur qui explose et suit le chemin de la déraison ou le petit format bien calibré d’une société bien ordonnée ?


La scénariste Maya Forbes s’inspire de ses souvenirs de jeunesse, ayant vécu les mêmes situations que ses actrices. Elle ne charge pas le personnage et évite l’aspect « film à Oscar » en explorant la maladie de l’intérieur. Elle a la bonne idée de placer en miroir de la maniaco-dépression, les années 70, pleines de promesses d’un avenir libre et fou. Ainsi il faudra faire la part de ce qui est de la liberté de l’individu de s’affranchir des carcans d’un monde petit-bourgeois bien calibré et de ce qui est le champ de la maladie. Filles de mai 68, les années 70 nous promettaient la libération de la femme, la fin du racisme, l’explosion des classes, la liberté de penser, d’aimer, etc.

Cameron abandonne une famille de la bonne bourgeoisie bostonienne pour épouser une jeune femme afro-américaine. De la même façon, sa maladie explose toutes les règles et donne l’impression d’une famille dans l’air du temps. Au premier regard, il représente plutôt un homme d’avant-garde, progressiste. En poussant la porte, nous  découvrons une famille à bout de souffle, des phobies pesantes, et des frasques débordantes, souvent gênantes. Le film nous interroge sur la liberté de construire sa vie comme on l’entend. Elle possède bien des limites, on ne peut pas tout faire. C’est toute la problématique de l’équilibre de la cellule familiale, entre un père complice, mais souvent dépassé et une mère absente.  C’est ce que les deux petites filles apprendront avec le temps.

C’est ce qui leur donne plus de force pour affronter ensuite la vie. La réalisatrice ne s’appesantit pas trop sur le côté sombre de la maladie, les états dépressifs qui parfois frôlent le drame. Mark Ruffalo, souvent cantonné dans les seconds rôles, offre une belle prestation dans cet exercice délicat en marchant sur un fil entre la joie extrême et la tristesse. Les deux petites filles, Imogene Wolodarsky et Ashley Aufderheide, sont excellentes. Elles portent une bonne partie du film sur leurs épaules en contrepoint de la folie La sortie en vidéo devrait permettre à ce film de connaître le succès qu’il mérite. Nous vous le conseillons vivement, ayant vécu en partie ce genre de situation. Nous aimons son côté réaliste et tant mieux s’il ne garde souvent que le rire et oublie la douleur des jours sombres.

Patrick Van Langhenhoven

Note du support :
3
Support vidéo : Format 16/9 compatible 4/3, Format cinéma respecté 1.85, Format DVD-9
Langues Audio : Anglais,Français Dolby Digital 5.1
Sous-titres : Français
Edition : Bac vidéo


Fiche technique
    •    Titre : Daddy Cool
    •    Titre original : Infinitely Polar Bear
    •    Réalisation : Maya Forbes
    •    Scénario : Maya Forbes
    •    Directeur de la photographie : Bobby Bukowski
    •    Monteur : Michael R. Miller
    •    Décors : Jennifer Engel et Carl Sprague
    •    Costumes : Kasia Walicka-Maimone
    •    Musique : Theodore Shapiro
    •    Producteur : Sam Bisbee, Bingo Gubelmann, Benji Kohn, Galt Niederhoffe et Wallace Wolodarsky
    ◦    Coproducteur : Megan Ellison et Erika Hampson
    ◦    Producteur délégué : J. J. Abrams, Jackie Kelman Bisbee, Bryan Burk, Noah Millman, Ruth Rifkin, Rick Rifkin, Jonathan Rubenstein, Mark Ruffalo, Austin Stark et Tom Valerio
    ◦    Producteur associé : Theodora Dunlap et William Goldberg
    ◦    Coproducteur délégué : Stewart Anderson Burkland, W. Elliott Burkland et Stefan Sonnenfeld
    •    Société de production : Paper Street Film, KGB Films, Picture Park et Bad Robot
    •    Distributeur : BAC Films et Sony Pictures Classics
    •    Pays d'origine :  États-Unis
    •    Genre : Comédie dramatique
    •    Durée : 90 minutes
    •    Dates de sortie :  8 juillet 2015

Distribution
    •    Mark Ruffalo : Cameron Stuart
    •    Zoe Saldana : Maggie Stuart
    •    Imogene Wolodarsky : Amelia Stuart
    •    Ashley Aufderheide : Faith Stuart
    •    Nekhebet Kum Juch : Kim
    •    Manoah Angelo : Thurgood
    •    Muriel Gould : Gaga Stuart
    •    H. Tod Randolph : Ruth-Ann
    •    Beth Dixon : Pauline Stuart
    •    Keir Dullea : Murray Stuart
    •    Wallace Wolodarsky : Peter