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affiche Conjuring 2 : Le cas Enfield

Conjuring 2 : Le cas Enfield

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Un film de James Wan ,
Avec Vera Farmiga, Patrick Wilson, Frances O'Connor,

Genre : Horreur
Durée : 2h13
France

En Bref

Une maison tranquille dans un quartier ouvrier de Londres, Enfield, c’est ici que Peggy Hodgson et ses quatre enfants survivent aux difficultés de la vie. Le père a fui le foyer pour reconstruire, au bout de la rue, une autre vie. Janet est une petite fille sans histoire, elle tente de trouver sa place au sein de la fratrie unie. Jusqu’à ce jour, les problèmes se limitaient à boucler les fins de mois, payer le loyer ou les factures qui trainent. On commence à parler au mur, à voir des formes dans les ombres et au-delà. Le souffle fétide d’entités invisibles frôle les habitants, le lit bouge tout seul, bienvenue au début des réjouissances des spectres et Cie.

D’abord rester rationnel, envisager l’envisageable et non l’improbable. La petite famille et les voisins d’en face cherchent au cœur de la raison ce qui perturbe les lieux. Peu à peu, la frontière s’amenuise, plus rien n’a de sens et les sens se trouvent déboussolés par ce qu’ils voient au-delà, dans l’ombre. Janet semble possédée par un vieillard qui réclame sa maison et leur demande de quitter les lieux. La police, septique, ne comprend pas ce quelle découvre. La presse s’en empare et dans le monde entier, le cas Enfield devient aussi célèbre qu’Amityville. D’ailleurs peu avares de bons jeux de mots, les journalistes la surnomment l’Amityville anglaise.

La pauvre famille désespère, le fantôme joue les stars devant la télé à travers le corps de Janet. Cette dernière n’en finit pas de subir les chaos et secousses du démon. L’église, avant de donner son avis, demande aux Warren, les célèbres chasseurs de démons, d’intervenir et de donner leur avis. C’est ainsi que Lorraine et Ed se retrouvent plongés au cœur de cette infernale sarabande qui se joue de tous. Est-ce ici que Lorraine a vu la mort d’Ed ? Après leur dernière enquête auront-ils encore la force d’affronter l’enfer pour que le ciel s’éclaire de nouveau et que vienne le paradis ? Le diable joue sur la peur et la crainte, sa meilleure arme reste la vision de votre mort.

Et si, derrière tout ceci, se cachait quelque chose de bien plus terrifiant ?


Derrière les tentures, dans les miroirs, se cache le mal. Une fois de plus, c’est dans la cave aux sombres origines des cavernes des premiers pas du monde que gît le mal. Une petite fille bien jolie n’évoque plus que la peur, bien seule et démunie pour affronter la bête. Il faut s’accrocher à la vie, aux vivants, à notre monde, ne pas franchir la porte, refuser l’oubli. En apparence, rien de neuf au pays des frayeurs, là où les spectres et autres entités maléfiques jouent la danse macabre. Les petites filles disent des grossièretés, parlent comme des vieillards séniles et se retrouvent collées au plafond. Les meubles volent dans la pièce, la cave se trouve inondée, le fauteuil du salon se balance tout seul. Il est certain que des choses dépassant l’entendement, la raison, arrivent parfois ailleurs au cœur du silence, souvent d’une famille brisée en difficulté.

Notre esprit perd tous ses sens, devient maboul, ses repères volent en éclats et l’impossible devient son quotidien. Je ne cherche pas à vous convaincre d’une autre réalité. Je ne sais pas pourquoi ni comment, mais elle existe. Hier le cinéma s’appuyait sur notre folklore pour se jouer de nos frayeurs et nous entrainer dans le labyrinthe où se cache le diable ou le Minotaure. Vampires, Loups Garous et autres créatures démoniaques fils du maitre de l’enfer se la coulaient furieuse sur nos écrans. De temps en temps, une réalité improbable tentait de nous faire croire que nos maisons étaient hantées, des cimetières surgissaient des spectres infâmes. C’est la tasse de thé du cinéma actuel qui s’appuie sur ce que l’ombre nous dissimule pour déclencher la peur. Les zombies s’accrochent encore à nos basques pour tenter de garder le haut du pavé brûlant. The Witch il y a peu Annabelle, Insidious ou le décevant Paranormal Activity se placent dans ce renouveau qui n’en est pas un, juste un savoir-faire malin. Un nouveau genre, le film qui fait peur, basé sur la réalité est apparu.

Nos peurs ne sont plus issues du folklore mais de nos craintes existentielles, entre croyance et manipulation. Leur mètre étalon reste L’Exorciste qui brisa presque tous les codes du genre pour le réinventer. Elles remontent au noir de la nuit autour du feu de nos origines quand l’homme se tenait à peine debout, à la caverne de Platon. D’ailleurs le 24 août sortira Dans le noir, une créature habite dans la nuit. James Wan commence ses premiers pas avec un film de torture qui marque les esprits et bouscule le genre Swa. Il continue dans la voie de l’horreur et du suspense, dernier de la jeune génération biberonné aux films d’épouvante, éprouvant. Aujourd’hui les Eli Roth, Alexandre Aja, Neil Marshall, Jaume Balagueró, Greg Maclean, de la Iglésia, se tournent vers de nouveaux horizons. Le genre n’est pas mort mais il n’innove plus comme autrefois. James Wan connaît sa partition. Depuis Insidious et le premier Conjuring il est passé maitre dans l’art de nous faire peur.

Nous retrouverons toute la symbolique liée aux démons, l’eau, point de passage entre les morts et les vivants, cave inondée, les meubles volants, la voix sépulcrale ahanée par une petite fille, etc. C’est sans doute sa grande connaissance du genre qui lui permet de le pousser dans ses retranchements, de trouver des plans nouveaux et symboliques. De jouer avec les éléments sans que le spectateur ne soit dupe du jeu, mais prenne un plaisir à retrouver un chemin balisé inconnu. C’est tout le talent du réalisateur de renouveler notre peur, alors que nous avons vu mille fois les mêmes scènes. La toute jeune génération devrait en prendre de la graine et arrêter de s’imaginer qu’il suffit de singer Blair Witch pour nous faire peur. Il faut relire ses classiques, apprendre de ses maitres et ne pas croire qu’une caméra qui tremble et une image verte suffisent. C’est donc avec plaisir et impatience que nous retrouvons les Warren, franchise que souhaitait développer James Wan depuis longtemps.

Patrick Van Langhenhoven

Support vidéo : Format 16/9 compatible 4/3, Format cinéma respecté 2.40, Format DVD-9
Langues Audio : Anglais, Italien, Allemand, Français Dolby Digital 5.1
Sous-titres : Français
Edition : Warner Vidéo

Bonus:

  • "Le cas Enfield : vivre l'horreur" : découvrez l?histoire vraie vue par ceux qui l'ont vraiment vécue
  • "La création de Conjuring 2" : coup d'oeil exclusif sur la conception des scènes d'horreur
  • Scènes coupées
  • Conjuring : les dossiers Warren
  • "Comment vous flanquer une p***** de trouille !"
  • "Une vie dans la démonologie"
  • "Conjuring : les dossiers Warren : face à la terreur"

Titre original : The Conjuring 2

    •       Titre de travail : The Conjuring 2: The Enfield Poltergeist

    •       Titre français : Conjuring 2 : Le Cas Enfield

    •       Titre québécois : La Conjuration 2

    •       Réalisateur : James Wan

    •       Scénario : Carey W. Hayes, Chad Hayes, James Wan et David Leslie Johnson

    •       Producteur(s) : Bob Cowan, Peter Safran et James Wan

    •       Direction Artistique : Julie Berghoff

    •       Costumes : Kristin M. Burke

    •       Photographie : Don Burgess

    •       Musique : Joseph Bishara

    •       Montage : Kirk M. Morri

    •       Sociétés de production : New Line Cinema, The Safran Company, Atomic Monster et Evergreen Media Group

    •       Société(s) de distribution : Warner Bros. Pictures

    •       Pays d'origine :  États-Unis

    •       Langue originale : anglais

    •       Format : couleur - 2.35 : 1 - Dolby Digital

    •       Genre : Horreur

    •       Budget: 40 millions de dollars US

    •       Durée : 134 minutes

    •       Dates de sortie : 29 juin 2016  Interdit aux moins de 12 ans

Distribution

    •       Patrick Wilson (VF : Alexis Victor) : Ed Warren

    •       Vera Farmiga (VF : Ivana Coppola) : Lorraine Warren

    •       Sterling Jerins (VF : Jeanne Orsat) : Judy Warren

    •       Frances O'Connor (VF : Anne Massoteau) : Peggy Hodgson

    •       Madison Wolfe (VF : Coralie Thuilier)  : Janet Hodgson

    •       Lauren Esposito : Margaret Hodgson

    •       Patrick McAuley : Johnny Hodgson

    •       Benjamin Haigh : Billy Hodgson

    •       Simon McBurney (VF : Georges Caudron) : Maurice Grosse

    •       Bob Adrian (VF : Philippe Catoire) : Bill Wilkins

    •       Franka Potente : Anita Gregory

    •       Shannon Kook-Chun : Drew Thomas

    •       Daniel Wolfe (VF : Jérémy Bardeau) : Kent Allen

    •       Maria Doyle Kennedy (VF : Danièle Douet) : Peggy Nottingham

    •       Simon Delaney (VF : Hervé Bellon) : Vic Nottingham

    •       Bonnie Aarons : Valak

    •       Steve Coulter (VF : Yann Guillemot) : le père Gordon

    •       Annie Young (VF : Delphine Braillon) : L'officier Carolyn Heeps

    •       Chris Royds (VF : Mathias Kozlowski) : Graham Morris

    •       Javier Botet : l'homme tordu

    •       Cory English (VF : Daniel Lafourcade) : le médecin sceptique