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affiche Comme le vent

Comme le vent

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Un film de Marco Simon Puccioni ,
Avec Valeria Golino, Filippo Timi, Marcello Mazzarella,

Genre : Biographique
Durée : 1h52
Italie

En Bref

Armidia Miserere a été l’une des premières femmes en Italie à diriger une prison. Directrice du centre de Milano-Opera, elle y partage son existence avec un éducateur, Umberto Mormile (Filippo Timi). Épuisés par leurs métiers, tous deux rêvent de bâtir une vie de famille, stable et tranquille. Mais un matin, Umberto s’effondre, abattu dans sa voiture par la mafia. Armida, désespérée mais résolue à démasquer les coupables, se jette à corps perdu dans son travail, acceptant la direction de prisons parmi les plus dures du pays dans lesquelles elle impose son autorité tout en veillant à faire respecter les droits des détenus les plus dangereux. Onze ans après l’exécution de son compagnon, Armida découvre l’assassin et son commanditaire mais les menaces continuelles dont elle est l’objet et les calomnies vis-à-vis d’Umberto la conduisent, le vendredi saint de l’année 2003, à rendre définitivement les armes.


Valeria Golino et Armida Miserere. La plus internationale des actrices du cinéma italien et l’une des premières femmes à diriger une prison en Italie. Deux mondes différents que la vie fait converger une première fois en 2002, quand Armida organise au centre pénitentiaire de Sulmona une projection de Respiro à laquelle la comédienne est invitée. C’est à nouveau le cinéma qui les unit dans Come il vento (Comme le vent), le film de Marco Simon Puccioni, inspiré des dernières années de la vie douloureuse d’Armida Miserere.

Le second long métrage de Marco Puccioni est un film solide qui alterne les scènes de la violence carcérale faite de conflits quotidiens, d’affrontements entre l’État et le crime organisé et les moments qui mettent en valeur le côté sensible et fragile d’une femme blessée dans son for intérieur. Des instants d’émotion qui refusent toujours de basculer dans le pathos. Pour incarner cette héroïne résolue et tourmentée, telle l’Armida du Tasse, il y a une impressionnante Valeria Golino qui réalise une des performances les plus convaincantes de sa carrière.

Une nouvelle fois plongée dans l’univers carcéral après Giulia non esce la sera (Giulia ne sort pas le soir) de Giuseppe Piccioni (2009) où elle jouait le rôle d’une détenue en semi-liberté, elle brosse le portrait d’une femme immergée dans un univers masculin, partagée entre la certitude que « la prison n’est pas un Grand Hôtel » et convaincue de la primauté de la fonction rééducative. C’est surtout – ce que l’utilisation des gros plans révèle à la loupe – la tragédie d’une amante brisée et vulnérable qui cède progressivement à la solitude et à la résignation jusqu’au choix le plus extrême. « Je m’en vais comme le vent, parce que vent je l’ai été » écrivait Armida Miserere en guise d’adieu à la vie. Un vent qui souffle sur le spectateur, témoin ému de cette tragédie au féminin.                                         

Alain Claudot, Comité de jumelage  Reims-Florence

                         Reims cinémas Opéra : samedi 7 février à 20h30, dimanche 8 février à 18h10 (en présence de Marcello Mazzarella

Note du support : n/a
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